Je me suis posé là, sur ce banc qui ploie sous mes pensées, aussi fragile que ma solitude.

C’était un soir d’automne, et le ciel portait des larmes d’adieu. Autour de moi, le monde semblait écrasé par un chagrin silencieux.

Tu étais parti. Le vide s’était imposé dans ma poitrine comme un gouffre sans fond. J’aurais voulu hurler, déchirer la nuit pour y engloutir ma douleur, mais je ne pouvais que respirer — chaque souffle une lutte.

Les arbres, en témoins muets de mon naufrage, laissaient tomber leurs feuilles mortes. Elles tombaient sans bruit, une à une, comme des souvenirs qu’on enterrait.

Et soudain, dans cette pénombre, une étincelle.

Un enfant, un ballon rouge, un rire pur. Il courait sans se soucier du monde qui s’effondrait, comme si la seule force de sa course suffisait à faire naître un peu de lumière.

Alors j’ai compris : parfois, il faut simplement courir, même sans savoir où l’on va. Parce que la vie, même brisée, offre des éclats de beauté — un sourire, un geste, une couleur après la pluie.

J’ai fermé les yeux. J’ai laissé le vent emporter un peu de ma tristesse. J’ai laissé la pluie laver mes larmes.

Et dans ce moment de fragilité, j’ai fait une promesse : ne pas laisser le chagrin m’enfermer, mais en faire le terreau d’un renouveau.

Car même dans les ruines, des fleurs peuvent éclore.

Et, même après la plus sombre des nuits, l’espoir persiste.

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Note de l’auteur

À toi qui luttes encore dans l’obscurité : le chagrin est une épreuve, pas une demeure. Ton cœur se brise, certes, mais il peut refleurir. N’oublie jamais que chaque larme est une graine d’espoir semée dans la douleur. Tiens bon, relève-toi, et fais pousser tes fleurs.

Avec toute ma tendresse,

— La Voix Qui Écrit