Chapitre 22 : Le Réveil

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Un grognement brisa le silence.

Max, penché sur l'inconnu étendu sur la paillasse improvisée de sa cabane, sursauta. Les yeux de l’homme s’ouvrirent doucement, papillonnant à la lumière faible filtrée par les planches disjointes. Une grimace étira ses lèvres gercées alors qu’il tentait de se redresser.

— Ne bouge pas ! lui dit Max d’un ton doux, les mains levées, comme s’il craignait de l’effrayer. Tu... tu es blessé.

L'inconnu l’observa un long moment. Il n’avait plus cet air menaçant que Max lui avait prêté dans la panique. Son visage, fatigué, était jeune. Peut-être un peu plus âgé que lui. Il avait les yeux clairs, un regard dur, mais pas inhumain. Et surtout… il avait peur.

— Où est-ce que je suis ? demanda-t-il d'une voix rauque, méfiante.

— Dans ma cabane. Je t’ai trouvé… enfin, non, c’est plutôt moi qui t’ai attaqué, avoua Max, honteux. Je croyais que tu étais... elle.

L’homme le fixa. Puis haussa un sourcil.

Elle ?

— L’entité, marmonna Max. Tu vas sûrement penser que je suis fou. Mais elle... elle prend des apparences. Elle m’a pris pour cible, elle me parle, elle me suit. Et... je croyais que tu étais une autre de ses illusions. Alors j’ai… j’ai frappé.

Un silence s’installa. L’homme posa la tête contre le mur. Il semblait digérer l’information… ou lutter contre la douleur.

— Tu m’as explosé le flanc, ouais. Mais un conseil, mec… la prochaine fois que tu veux tuer quelqu’un, vérifie s’il a un cœur qui bat. C’est généralement un bon indice, dit-il en ricanant faiblement.

Max rougit, confus.

— Je suis désolé, vraiment... Je... j'ai paniqué. L’homme grogna un peu, puis leva les yeux vers lui.

— Bon, t’as pas l’air méchant. Juste un peu con, peut-être.

Max esquissa un sourire gêné.

— Et toi, qui est-tu ? demanda-t-il. L’homme hésita. Puis il détourna le regard.

— T’auras mon nom quand j’aurai décidé que tu le mérites. Max fit une grimace, mais c'était mieux que rien, il a tout de même essayer de le tuer ! Mais pour la première fois depuis longtemps, il ne se sentait pas seul, mais si la personne avec qui il partage ce cauchemar le trouve un peu con...

Il y avait peut-être un espoir.

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