Journal de Stacy Keller.

28 juillet 2015, 18h.

Je n’entends plus aucun bruit là-haut. On dirait qu’ils m’ont abandonnée à mon sort. Parfait. J’ai retrouvé des morceaux de météorite un peu partout. Vitrifiés et d’un bleu argenté translucide, ils feraient de très beaux bijoux. Un éclat s’est logé dans un pot d’une des plantes qui me servaient d’analyse. Les feuilles décharnées et tombantes sont devenues vigoureuses en quelques heures. Chose surprenante : elle semble maintenant dotée de capacités qu’elle ne possédait pas auparavant. J’ai pu capter à plusieurs reprises ses feuilles se balancer sans qu’il n’y ait le moindre courant d’air. J’ai même cru la voir essayer d’attraper le verre d’eau posé à ses côtés. Ce qui est, évidemment, impossible. L’isolement et le manque de sommeil commencent à me jouer des tours. Pourtant, je ne peux interrompre mon travail. Henry compte sur moi.