La petite fille joue au ballon
La petite fille joue au ballon.
Dehors, dans un paysage enneigé, la petite fille joue au ballon. Elle joue seule. Autour d'elle, se trouve son quartier natal. Il n'y avait pas beaucoup d'enfants dans ce petit village. Le peu de ses amis restait coincé chez eux, car leurs parents leur déconseillaient de sortir dans le froid, par peur qu'ils attrapent une maladie. Les parents de la petite fille, eux, n'étaient pas là pour protéger leur enfant. Ils partaient tôt le matin et revenaient tard le soir. Donc, la petite fille, pour tromper son ennui, joue au ballon après la classe, le soir, en plein hiver. Elle aimerait que ses parents soient là pour elle. À chaque fois qu'elle leur demandait de rester avec elle, ils refusaient gentiment en prétextant le besoin d'argent. La petite fille ne voulait plus les gêner.
Des yeux bleus profonds illuminent le visage de la petite fille. De longs cheveux blonds lui encadraient le visage. De mignonnes, petite joues, rougissaient dans le froid. Elle portait une longue robe blanche et un petit gilet noir. À ses pieds, elle chaussait des bottes noires et des chaussettes chaudes. Cette petite fille est têtue, elle refuse d'écouter les parents responsables qui lui demandent de rester au chaud, chez elle, toute seule. Elle répondait, à chaque personne qui l'invitait à ne pas attraper froid, qu'elle voulait profiter de tous les aspects de la vie, les meilleurs et les pires. Cette petite fille était très poétique, sans le savoir. Elle avait un caractère innocent et téméraire. Quelles que soient les épreuves de la vie qu'elle traversait, elle savait rester heureuse. Quand on lui demandait comment elle faisait pour être si positive, elle répondait calmement que jouer pouvait rendre toutes personnes aussi bonne qu'elle.
La petite fille s'entraîne tous les jours aux dribbles. Elle rêve qu'un jour, quelqu'un viendra, la regardera, constatera qu'elle est douée et l'invitera à jouer avec lui. Mais personne n'est encore venu dans ce petit village. Tous ses amis l'encouragent à entrer dans un club de sport, car, elle joue extraordinairement bien. Elle insiste toujours qu'elle préfère se faire remarquer avant de faire quoi que se soit. Une fois, son meilleur ami l'avait incscrite secrètement à un concours de dribbles, et elle l'a gagné haut la main. Malgré sa réussite, personne ne l'a remarqué. Elle a donc continué à dribler dans son coin.
La petite fille regarde fixement le ballon. Elle ne le lâchait pas du regard. Toute sa vue étaitTout son être est concentré sur ce ballon. Tout ce qui importait, c'était de réussir à faire rebondir ce ballon sur ses pieds. Elle était tellement concentrée sur son ballon, qu'elle en oubliait de manger le midi. Cela lui importait peu, car, elle n'avait personne avec qui manger.
Elle entendait la brise calme passer et lui caresser la peau. Au loin, la petite fille écoutait avec tristesse des éclats de voix. Elle reconnaissait, sans effort, une famille joyeuse qui discutait de leur journée, enfants et parents. Elle les enviait souvent, mais restait forte pour cacher son manque. Ecrasant tous les autres bruits, le rebond du ballon sur ses pieds émettait à intervals réguliers un "pong !". La petite fille, pour oublier les rires, imaginait que ce "pong !" était un tir d'un vaisseau spatial et qu'à chaque fois qu'elle t'irait dans le ballon, elle empêchait la Terre de se faire désintégrer.
Une odeur de vent frais virevoltait dans le village de la petite fille. Elle appréciait cette sensation sur son visage. Cela lui rappellait que la douce chaleur de son corps l'emporte sur le froid glacial de ce monde. Elle aimait cela aussi, car, faire rebondir le ballon sur son pied lui donnait chaud. C'est à cause de cette chaleur qu'elle refusait de faire des dribles dans un endroit clot et confiné. Au bout de la rue, une odeur de pain chaud vennait lui caresser les narines. La boulangerie, le plus ancien bâtiment de ce village, lui avait ouvert ses portes depuis qu'elle était petite. Elle aimait y aller après ou avant les cours. Ce matin, par exemple, elle est rentrée, souriante, et a demandé son petit déjeuner habituel. La boulangère était d'une douceur immense. La petite fille la considérait comme sa mère et la boulangère la considérait comme sa fille.
Un goût de pain au chocolat restait dans la bouche de la petite fille. Juste après avoir fini ses devoirs, la petite fille avait couru vers la boulangerie pour partager du temps avec sa mère de cœur. Celle-ci lui avait offert une viennoiserie.
Les flocons de neige s'envolaient et effleuraient les jambes dénudées de la petite fille. Ils allaient et venaient depuis le haut ciel, pour venir saluer la petite fille. Elle avait froid. Mais refusait toujours de rentrer chez elle. Le ballon rebondissait sur sa botte. Une vibration parcourait sa jambe à chaque rebond, comme un frisson.
La petite fille était triste. Ses parents lui manquaient. Elle voulait être comme tous les enfants, aimée. Au début, la petite fille était jalouse. Mais elle restait heureuse, car, un jour, ce sera à son tour d'aimer et d'être aimée.
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