\\ EN CONSTRUCTION || EN REFLEXION //

L'ordre est encore brouillon. Les idées sont présentes, mais cela changera en fonction de mes corrections.

\\ EN CONSTRUCTION || EN REFLEXION //

Notre existence débute avant la naissance. Ce qui nous régit et nous définit est le cerveau, moteur essentiel de notre présence en monde. Il commence à se construire seulement quelques semaines après les débuts du développement de l'embryon. Dès la troisième, voire la quatrième semaine apparait un cerveau primitif. Quelques semaines après, voici le développement des deux hémisphères et de la matière grise. L'ébauche de nos sens débutent également très tôt : vers la douzième semaine pour le goût, la vingtième semaine pour l'ouïe et le toucher et vers la trentième semaine pour la vue. Je vous parle de cela de manière très simplifiée et très vulgarisée, afin faire ressortir l'idée que nous sommes réellement avant d'apparaitre "au dehors", à la vue de l'Autre. Nos besoins, notre dépendance à l'autre, est déjà présente.

Je définis la notion de parent en tant que représentant légal. Il s'agit ici de la/les personne(s) qui donne(nt) principalement les soins à l'enfant. Il y a de nombreuses façons d'être parent.

Le besoin, je le vois comme une nécessité, visible ou non, consciente ou non, qui doit être assouvie afin de retrouver un état sécurisé.

En venant au monde, nous apparaissons chétifs et totalement immature - tout en possédant d'innombrables capacités réflexes merveilleuses pour survivre. Le besoin de l'autre, qui était globalement assouvit dans le ventre, se fait rapidement sentir une fois éloigné de ce havre de paix. Ce besoin se résume à de la chaleur, un soupçon de bonnes odeurs et de quoi se substanter et se reposer en toute quiétude.

Les pleures sont le signal d'une demande de l'enfant, d'un changement d'état qui l'insécurise. La réponse du parent devient très vite le fil directeur pour la construction de l'enfant. En tentant, au mieux, de répondre à ses demandes, le parent accompagne le petit dans sa compréhension ce qu'il vit et de ce dont il a besoin :

_ J'ai faim.

_ Quelque chose me gêne dans la couche.

_ Je suis fatigué.

_ J'ai mal.

_ Je veux être rassuré.

_ J'ai besoin d'exprimer.

Durant tout le début de son existence, être parent signifie bien, accompagner dans tous ces moments de besoins et apprendre à répondre à ceux-ci par soi-même. En tant que parent, nous devenons accomplis lorsque nos enfants ne ressentent plus le besoin de notre présence pour avancer et agir. Un peu comme un attachement suffisamment (cf. Winnocott) solide et serein. On se voit moins, on se parle moins. Néanmoins, si une insécurité se faisait ressentir un jour, on sait à qui penser ou vers qui se tourner, si par nos propres moyens plus rien n’est efficace. Est-ce un pas vers l'indépendance ? Si on peut parler d'indépendance bien entendu.

On s'éloigne peu à peu de nos figures d'attachement afin d'être pleinement cette figure pour d'autres. Nous sommes à présent en capacité de nous sécuriser par nos propres moyens. Nos racines sont bien ancrées dans le sol et nous fleurissons. De ces fleurs germera peut-être la vie, un nouveau cycle. L'immortalité se résume à une passation et non à une intronisation sans fin de soi.