Jugement dernier

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Elle décida donc de prendre son mal en patience...

Elle avait fini par comprendre l'intérêt de la laisse. Il l'avait détachée de ses chaînes, mais entravée, elle ne pouvait que se déplacer tenue en laisse par cet individu. Elle était son animal de compagnie.

Les rares fois où le bandeau lui était retiré, soit elle était dans le noir, soit une lumière était placée de manière à l'éblouir.

Elle avait connue l'humiliation de se voir épiée dans tous ses faits gestes même les plus essentiels.

Ces quelques jours l'avaient rabaissée au rang d'esclave sexuelle pour un homme qu'elle n'avait jamais vu.

Elle s'est vue infligée des brimades physiques au regard de ses écrits, au point d'apprécier de se voir de nouveau attachée au hammam, comme elle se plaisait à appeler la pièce carrelée, pour ne pas ressentir la douleur de s'asseoir sur son séant tuméfié.

Il avait évidemment abusé d'elle de presque toutes les manières, pourtant, dans son esprit, elle n'avait pas abdiqué. Non, elle ne serait pas son esclave indéfiniment comme il aimait le répéter.

Elle trouvera bien une opportunité de fuir... sinon, elle se laissera mourir.

Oui, plutôt mourir que de subir cela enconre quelques jours de plus.

Ce qu'elle voyait comme le lendemain, au moment des ablutions, il eut un instant de relâchement, il lui détacha les mains trop confiant, et ne récupéra pas de suite le bout de la laisse.

elle saisit sa chance, et réunit toutes ses forces lui assener un gros coup de genoux dans les parties puis le frappa de plusieurs coups de poing à la tête. Elle arracha son bandeau et sans même un regard pour son tortionnaire Elle tourna les talons et prit la direction de la porte.

Il mit plusieurs secondes à reprendre totalement ses esprits pour se lancer à ses trousses.

Elle avait déjà franchi cette porte, et couru aussi vite qu'elle le put dans le couloir de ce qui semblait veritablement etre un spa ou des thermes abandonnées. Elle se heurta à des portes closes, mais continua inlassablement sa fuite en avant.

Ce n'est qu'au bout de quelques minutes qu'elle entendit autre chose que les bruits de ses pieds nus sur le sol et de sa respiration effrayée. Elle l'entendait l'appeler en rugissant, elle sentait bien que ses pas se rapprochaient. Il avait un avantage sur elle, il connaissait les lieux, lui.

Elle tourna à gauche puis à droite, et entraperçut ce qui semblait être une issue de secours avec sa barre horizontale qu'il suffirait de pousser pour sortir de cet enfer, enfin.

Elle se rua sur celle-ci qui s'ouvrit sur la poussée de tout son corps, elle fut éblouie par la lumière du jour. La vie, enfin.

Elle fut stoppée nette par les cheveux et tirée en arrière.

La porte se referma sur elle.

Une pluie de coups s'abattirent sur elle...

Elle tourna les yeux vers lui, pour la première fois et vit cet air juvénile les yeux exorbités. cette rage.

Il sortit un couteau.

Elle tourna les yeux, et vit son sang couler au sol.

Sous cette porte d'issue de secours, porte qui n'avait jamais si bien porter son nom, le fin trait de lumière devint extremement lumineux, eblouissant...

Tout devint trouble.

La fuite ou la mort.

Ce fut la mort.

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