Ils montent tous dans la chambre, mais ils n'y trouvent personne.

— Brigitte n'est pas ici, mais où est-elle ? s'inquiète Faustine.

— Elle ne doit pas être bien loin, et Audrey non plus d'ailleurs. Elles sont forcément quelque part dans le manoir, dit François en essayant de rassurer tout le monde.

— Je vous avais bien dit que d'être treize à table ça nous porterait la poisse ! s'exclame Roxane.

Gérard, toujours le manuscrit d'Audrey dans les mains, demande l'attention de tous.

— Écoutez-moi s'il vous plaît. Quelque chose me tracassait dans ce récit et je ne sais pas si c'est un hasard mais c'est vraiment étrange. Quand j'étais plus jeune, on jouait à l'école à s'envoyer des messages secrets. En l'occurence il semblerait qu'il y ait dans ce texte une sorte d'acrostiche.

— Je connais ça moi aussi ! s'écrie Éloïse – elle se tourne vers Matthias – on s'écrivait des mots d'amour avec ton père de cette façon, c'est sûr que ça change de vos jeux vidéos d'aujourd'hui où il n'y a aucune âme !

— D'accord, répond Lola avec empressement, mais peut-on savoir ce que dit ce message ?

Gérard désigne de son index les lignes du manuscrit.

— Relisez bien uniquement la conversation entre les deux personnages. Si on lit les premiers mots de chaque réplique, ça nous donne ceci :