Sorphun était un con… Il n'était pas « méchant » il était juste con ! Et Zenka ne pouvait faire autrement que de le supporter au quotidien et pourtant elle faisait de son mieux pour le tenter à faire ses deux vœux restants. Deux petits vœux supplémentaires et il ne pourrait plus l'invoquer !

Au fin-fond de sa lampe, la Djinn faisait de son mieux pour ne pas entendre la discussion que son « maître » avait avec son ami. Cette discussion commençait à dégénérer, mais Zenka préférait ne pas intervenir, si Sorphun se faisait embrocher, cela lui ferait des vacances, et peu importait si elle devait rester dans sa lampe sans pouvoir en sortir pendant trois siècle.

Boudeuse, elle dut tout de même sortir de sa cachette lorsque cet abrutis de propriétaire frotta la lampe qui servait de réceptacle à son âme maudite.

Enchainée à ses obligations, Zenka apparu devant Sorphun, la tête basse en signe de respect qu'elle ne ressentait pas le moins du monde.

• Maître, quel sera votre vœux aujourd'hui ? Questionna-t-elle par automatisme et d'une voix lasse.
• Génie, créé moi une épée… une épée qui détruira tous mes ennemies et qui voudra tuer tous ceux qui attenteront à ma vie.
• Est-ce qu'il s'agit d'un vœu ? Demanda Zenka dont l'attention fut immédiatement piquée.
• C'est un vœu ! Claqua Sorphun qui semblait déjà s'impatienter.

Zenka hocha simplement la tête et quelque secondes plus tard un magnifique cimeterre apparut entre les mains de l'homme aveuglé par son besoin de puissance…

Le maître sembla satisfait eux vues des étoiles qui brillait dans ses yeux tant il trouvait l'arme à son gout.

Zenka fut rapidement congédiée et c'est depuis sa lampe qu'elle put voir la suite des évènements, un petit sourire au coin des lèvres.

Les génies sont fourbes, ils détournent les vœux et les envies, ils ne cherchent qu'à quitter leur état de prisonnier des objets auquel ils ont été scellés.

La génie vit de nombreuses vies être prises par l’arme qu'elle avait forgé pour Sorphun. Une dizaine ? Une vingtaine ? Elle n'avait pas vraiment prit le temps de compter, cela ne la regardait pas, peu lui importait les vies humaines… Sauf celle de Sorphun, bien évidemment, et la vie ne semblait pas décidée à quitter l'ordure qui lui servait de maître, et ce maître qui ne voulait pas dépenser son dernier vœu.

Enfin, jusqu'à ce jour où, poursuivit par la police de la cité, Sorphun chercha à s'enfuir depuis les toits mais en sautant, il mettait sa vie en danger. Son épée ensorcelée ne chercha pas à comprendre et sortit de son fourreau pour venir empaler le pauvre bougre qui cherchait simplement à fuir.

• Enfin ! S'était enorgueillit Zenka qui venait d'être appelée.

Enfin, elle voyait le dernier souffle de ce stupide mortel arriver.

Le visage déformé par la douleur, la peur et l'incompréhension, Sorphun avait eu seulement la force d'appeler sa servante magique. Mais Zenka ne lui laissa pas le temps de formuler un vœu qui aurait pu lui sauver la vie. Avec vivacité, elle posa sa main sur la bouche ensanglantée de Sorphun.

• Chut… Tu vas t'épuiser… Murmura Zenka, encouragée par la haine qu'elle avait nourrit envers l'homme qui l'avait gardé tout ce temps près de lui.

- C'est dommage que tu aies demandé une épée pour tuer et non pour te protéger… Comme tu as demandé à tuer tes ennemies, elle n'a pas fait la différence entre une agression extérieure et une prise de risque. Pauvre Sorphun… Maintenant, meurt paisiblement… Déclara Zenka jubilante tout en sentant les dernières force de son maître le quitter.

Une fois Sorphun mort, elle fut aspirée dans sa lampe, satisfaite d'être libéré du joug d'un tel homme et ce, même si elle devait rester prisonnière pour les siècles à venir.