Jour 13 : Grouillant avec Olivia Petruz

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L'adolescence est difficile pour tout le monde. Peut-être un peu plus lorsqu'on ne veut pas être comme ses camarades.

Pour Olivia, avait fait ce qu'elle pensait normal pour les personnes ayant un tant soit peu d'autorité. Lorsqu'elle avait vu son camarade se faire arracher son sac et que ses affaires avaient été éparpillées partout dans la cours, elle avait pris sa défense avec éloquence. Les responsables avaient été aussitôt punis, mais c'était sans compter l'esprit revanchard de certaines personnes.


Secrètement, les mécontents du comportement héroïque de la jeune rouquine l’avaient suivit jusqu'aux toilettes et sans attendre qu'elle puisse comprendre ce qu'il lui arrivait, voilà qu'Olivia se retrouva bloquée à l'intérieur du cabinet de toilette. Cette dernière était propre malgré quelques graffitis timides.


De l'autre côté de la porte, elle entendant sans mal les railleries qui lui était directement destinés. Et c'était douloureux. Douloureux d'être insultée pour avoir juste tendu la main à une personne opprimée.


Cependant, ce n'était pas d'être raillé qui faisait monter son angoisse, ce mal être, cette impression que son cœur allait imploser. Non, ce qui l'oppressait au plus haut point, c'était sans aucun doute l'espace confiné dans lequel elle était obligée d'être contenue. Les toilettes de l'établissement privé étaient loin d'être sale, mais y être enfermée contre son grès malgré ses demandes à sortir et d'être laissée tranquille, et ce, sans être entendu, commençait à créer en elle un véritable sentiment de panique.


Petit à petit, chacun des muscles de son corps se contractaient et bientôt même sa mâchoire ne put plus s'ouvrir à force d'être crispée. Des tremblements commencèrent à agiter ses bras tandis que son corps glissait contre la porte définitivement close, maintenu par ces filles au timbre de voix douloureusement criards.


« Pitié, sauvez-moi… A l'aide »… C'était sans aucun doute les mots qu'elle se hurlait en lieu et place de laisser ses cordes vocales s'en charger pour elle.


Finalement, elle se retrouva recroqueviller au sol, douloureusement crispée, sa tête cognant frénétiquement sur le bois de la porte, comme une dernière demande à s'échapper de cette prison humiliante.


Combien dura son état de panique ? Elle n'en n'avait aucune idée. Mais en tous les cas, la porte finit par être relâché, et lorsqu'elle put enfin avoir la tête à l'extérieur de sa geôle d'aisance, elle se laissa tomber à même le sol et elle vit sans vraiment comprendre, pourquoi ses bourreaux l'avaient laissé se sauver.


Le carrelage des sanitaires ainsi que le mur étaient fissurés de partout alors que, lorsqu'elle y était entrée, tout était plus que nickel, de ses nombreuses fissures s'échappait des insectes laissant derrière eux d'étranges bruits de pattes et de cris de fureur. Il en était sorti partout, même du plafond et ils s'étaient rués sur les filles cruelles qui l'avaient blessé moralement.


Olivia était horrifié de l'état dans lequel s'était mise cette pièce créée pour se repoudrer. Elle était horrifiée mais ne cirait pas -de toute manière, elle n'aurait sûrement pas pu le faire- car elle savait au fond d'elle que toutes ses fourmis, escargots, vers-de-terre et autre doryphore était son œuvre. Elle avait appelé ces invertébrés et ils étaient venus, la preuve étaient que maintenant qu'elle était seule, les bestioles retournaient d'où elle venait en évitant soigneusement de grimper sur le corps de leur invocatrice.

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