Jour 23 : Juteux avec Zéphyr
- Quelques siècles plus tôt -
Zephyr avait beau avoir une bonne réputation de chasseur de sorcière, il vivait toujours la même rengaine. La reconnaissance des villageois se transformait rapidement en méfiance puis en méprit. Mais le tueur les comprenait. Qui voulait d'un mercenaire sans attache comme voisin ? Même lui n'en n'aurait pas voulu.
Après avoir été « gentiment » reconduit aux portes de la ville avec quelques « bon voyage » hypocrites. Zephyr se retrouvait de retour sur les chemins de terre et les petits sentiers de forêt. Il se rendait dans la prochaine ville, croisant les doigts pour que ses habitants veuillent faire assassiner les sorcières de leur village. Sa bourse était vide, aussi n'avait-il même pas pu acheter quelques rations de voyage au marché, les habitants, trop pressé de le voir déguerpir avait fait en sorte de le sortir au-delà des remparts avant même qu'il n'ait eu le temps de s'en rendre compte.
Qu'à cela ne tienne, il n'aurait pas pu acheter grand-chose de toute manière. Il allait préparer un petit collet et il n'aurait plus qu'à croiser les doigts pour qu’un lapin imprudent ne s'y prenne les pattes.
En attendant, l'homme avait établi son petit campement, un hamac tendu entre deux arbres, un petit feu alimenté en petit bois mort… Il ne lui restait plus qu'à récupérer sa pitance. Et fort heureusement la chance avait finalement été avec lui aujourd'hui. Un jeune lapin se débattait avec toute la force du monde dans son piège improvisé.
Sans lui laisser le temps de s'affoler d'avantage, Zephyr brisa la nuque du petit animal avant de l'ouvrir à l'aide d’un couteau de voyage. Il retira les viscères immangeables et mit le reste sur des piques de bois le temps qu'il dépeçait la bête pour n'avoir qu'à déguster la viande.
Zephyr était affamé, tellement affamé qu'il n'avait pas attendu que la viande soit à point pour croquer à pleine dents dans l'une des pattes arrière charnues de la bête fraichement assassinée. Le morceau était encore juteux et du sang ne tarda pas à emplir sa bouche, dégoulinant sur son menton. Laissant ses doigts se couvrir de graisse.
Son estomac commençait à peine à s'apaiser lorsqu'il termina de ronger avec minutie le petit os. Sans attendre, il attrapa la seconde cuisse avant de lui faire subir le même sort qu'à sa jumelle.
Avant d'aller se coucher, le chasseur dû tout de même aller se laver les mains dans le petit ruisseau qui courrait non loin, histoire de retirer le gras et le jus qui avait maculer son visage et ses doigts. Une fois que sa toilette serait faite, il pourrait enfin se complaire dans le sommeil.
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