À table !
Vous écouter me met en appétit.
C'est la slamenkuch qui me nourrit.
Boulimique, ce jusqu'à plus fin.
Parfois ce n'est vraiment pas de la tarte,
Mais il y a une cerise sur le gâteau
Quand sur la feuille il n'y a pas de pâtés.
Je suis gourmande de certaines idées
Dont je ne fais qu'une bouchée.
Je fais la nique à la reine
Si quelqu'un me les pique.
D'autres sont des amuses gueules,
Alors c'est la crème de la crème.
Je me fais un gueuleton royal.
Je m'en abreuve en liqueur.
Je liche jusqu'à écœurement.
Ce n'est jamais en vin que j'écris.
Tout d'abord l'apéro pour me roder.
Au fur et à mesure, je suis grisée.
Puis monte l'irrépressible ivresse.
Ce n'est qu'après plusieurs vers
Que s'installe vraiment la verve.
Arrivée au digestif, l'effet est décisif.
De là vient mon alcoolisme,
Un certain prosélytisme débordant.
Je ne suis pas prête d'être sevrée
En prenant, et en me servant, de la bouteille.
Quand il est l'heure de passer à table
Je peux ne pas être dans mon assiette.
Ou encore mettre les pieds dans le plat.
Pour cela mes excuses les plus plates.
Quand j'ai les maux en nappes.
Il est difficile de me tenir à carreau.
Dans tous les cas, vous allez être servi.
Bienvenue dans mon mot-deste restau.
J'espère que rien ne me dessert.
Et là où il y a à boire et à manger,
Si vous me laissez un pour-boire,
C'est bien sûr à votre santé
Que je trinquerai mon verre offert !
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