Acte 4 - Home sweet home

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Après trente nouvelles minutes de marche, Camille pénétra enfin dans son lotissement, un vieux bâtiment, en plein centre de Reims. Le loyer était cher pour le foyer proposé, mais il avait préféré privilégier la proximité au centre ville et surtout près de son lieu de travail « Gilles Poquet Immobilier ». Il y travaillait en tant qu'agent immobilier, ce qui lui permettait d'avoir un salaire confortable bien que variant suivant ses ventes. Mais ce n'était tout de même pas négligeable pour quelqu'un de 22 ans et ça lui permettait de vivre une vie agréable sans soucis financiers.

Il franchit donc la porte en bois sombre de son appartement et lâcha tout de suite ses lourds et humides sacs de courses sur le sol, le bruit de leur chute ressemblait à un bambin qui saute dans une flaque d'eau. Mais ceci n'avait pas l'air d'inquiéter Camille qui, épuisé si bien mentalement que physiquement s'allongea de tout son long dans son canapé Ikea en toile gris foncé pour faire une pause bien méritée.

Son appartement était assez petit, mais n'étant pas un grand gaillard et par conséquent, ne prenant pas beaucoup de place, cet aspect ne le dérangeait pas du tout. La pièce où était son canapé était son salon, qui servait également de cuisine et de salle à manger. Son frigo et tout ce qui lui servait à mitonné des bons petits plats était à l'extrémité gauche de la pièce, dans un coin, c'était ce que l'on appelle une cuisine ouverte. Au milieu de ce petit espace se trouvait une petite table en bois avec une seule chaise, qui pouvait cependant accueillir aisément les couverts de deux personnes. Le parquet était un plancher en bois d'époque, mais qui avait été rénové pour correspondre aux divers critères de sécurité et d'hygiène actuels.

Tout à droite se trouvait donc le canapé où était allongé Camille, et en face de celui-ci une télévision banale, ni trop grande, ni trop petite, et entre les deux mobiliers, posé sur le sol, un tapis noir et blanc prenant la forme du yin et du yang. A l'entrée, trois paires de chaussure étaient, parfaitement rangées, des baskets qui semblent avoir comme utilité de faire du sport, elle sont flambant neuves mais recouverte de poussière ; des richelieus noir qu'il utilisait sûrement pour le travail et enfin une paire de rangers noires usées. La dernière paire était encore aux pieds de Camille, des Evans basses noires. Aux murs la décoration était assez sommaire, en plus d'une peinture tout en nuances de bleu, une simple horloge blanche rejoignait quelques tableaux de chats et de nature morte. Les quelques armoires de la pièce servaient à entreposer les vestes, les écharpes, les bonnets, les chemises épaisses et les manteaux de Camille, mais également tout son nécessaire de cuisine, et tous ses couverts.

Après un certain temps de repos, le jeune homme commençait à avoir faim et il devait aller ranger ses courses qui étaient encore dans les sacs imbibés d'eau. Après avoir séché tous ses achats, il les rangea et ne garda à portée de main qu'une simple conserve de raviolis, il n'avait décidément pas le cœur à faire de la grande cuisine et son acte manqué au restaurant il y a quelques heures le tracassait encore. Il fit donc chauffer sa spécialité italienne en boîte, prit une assiette et des couverts, se servit, alluma la télévision puis s'installa à table. Manger devant « Mauvais rêve sur le grill » était son péché mignon. Il profita donc cet instant de calme et d'intimité pour se mettre en t-shirt. Personne n'était là pour constater, mais ses deux petits bras à présent dénudés était très fins, avec seulement des petits poils clairs et fins les parsemant, il mangea rapidement son assiette de raviolis l'enfourna avec sa fourchette et son couteau dans le lave vaisselle. Il éteignit la télévision ainsi que la lumière et entra dans sa chambre dont la porte se trouvait à coté de son coin cuisine.

Sa chambre était deux fois plus petite que sa pièce principale, elle disposait d'un lit deux places, car pour Camille le sommeil devait être le plus confortable possible. Il y avait également un bureau en face du lit où était installé un ordinateur portable ainsi que de nombreux papiers traitant d'acquisitions ou de ventes immobilières. En face du lit, il y avait une grande armoire dont les portes coulissantes servaient de miroir, acceuillant les nombreux vêtements du petit homme, allant des habits de travail au pyjama, en passant par les shorts d'été. Sur le mur de droite, il y avait salle de bain, où d'ailleurs Camille se rendit immédiatement. Un fois la lumière allumée, le jeune homme se déshabilla intégralement et pénétra à l'intérieur de sa douche à l'italienne. Sa salle de bain était plutôt agréable à regarder, plusieurs crèmes de soin et parfums étaient à coté de l'évier et au-dessus de ce dernier était accroché un grand miroir extrêmement propre. Il y avait également tout un nécessaire à lentilles et une petite paire de lunettes ronde entre deux bouteilles de parfums et de crème contre l'acné.

Revenons à Camille et à sa douche. Son torse était extrêmement fin et pâle, aucune trace d'une quelconque musculature n'était visible, seules les douces et fluides courbes de ses côtes longeaient les deux flancs de son corps frêle. Son ventre était plat et de légères traces d'abdos n'y étaient visibles que par sa maigreur. Ses jambes tout aussi fines avait la même pilosité que ses bras et la même finesse. Son corps en entier faisait penser à une statue de marbre, éternellement jeune et d'un blanc pur et éclatant. Il se savonna entièrement, si bien que la pièce se retrouva embaumée de l'odeur de noix de coco émanant de la petite douche. Quelques minutes après s'être frotté entièrement et de s'être assuré qu'aucun endroit n'était resté sans mousse, il inclina le jet de l'eau tiède sur sa peau de porcelaine. Une fois celle-ci entièrement rincée, il sortit de la douche et s'empressa de s'emmitoufler dans un peignoir bleu ciel afin de se sécher le plus vite possible. Il se déplaça et s'arrêta devant son miroir afin de retirer ses lentilles et les ranger dans leurs boites respectives tout en s'assurant de les nettoyer au préalable.

Une fois entièrement séché, il enfila un caleçon propre et se coucha dans son lit qui n'attendait que lui, son petit corps s'étirant et se frottant contre les tissus doux et apaisants de son temple du sommeil. Fatigué de sa journée, il éteignit enfin la lumière grâce à un interrupteur au-dessus de son lit et programma son réveil sur son téléphone portable à 07H00 pour le lendemain matin. Tout en s'enfonçant encore plus dans les draps de son lit, Camille poussa un long soupir qui témoignait de la pénibilité de sa journée. Fermant ses deux joyaux, il laissa son corps et son esprit s'évader et se plonger dans les abysses inconnues du sommeil.

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