Basique.

2 minutes de lecture

Allez, pour achever ma démonstration, je vous emmène faire un tour sur "Basic Instinct", le pléonasme le plus célèbre de l'histoire du cinéma.

L'attraction délirante produite par la romancière suspecte Catherine Tramell-Sharon Stone surpasse encore celle émanant de Fiona-Paluzzi et Xenia-Jansen. Une au moins des coucheries fonctionne selon un principe d'appropriation du corps du mâle, avec, de surcroit, la menace mortelle qui épice le rapport, puisque l'inspecteur Curran (Michael Douglas) accepte la prise de risques soit sur le coup de l'excitation, soit parce que ces risques contribuent, donc, à en démultiplier l'intensité.

Même quand l'écrivaine possède Nick Curran-Douglas — le kamikaze est tout de même attaché aux barreaux du lit sans trop savoir s'il va se faire larder à coups de pic à glace , on a l'impression qu'elle agit plus par impulsion que par calcul. Le regard de Stone tout au long du film traduit merveilleusement l'instabilité psychopathique de Tramell, hors de contrôle, alors que tout, dans le reste de ses actions, et dans l'écriture de ses romans qui préfigurent les événements réels, indique une planification rigoureuse.

Quoi qu'il en soit, la femme fatale joue de son corps comme d'une arme...

Pardon ?

Moi aussi ?

Admettons, un demi-point pour vous, je vous le concède. Personnellement, j'aurais plutôt tendance à m'en servir pour faire du bien, beaucoup peuvent en témoigner. Mais si ça vous amuse d'en faire une arme...

Paul Verhoeven et Sharon Stone n'ont pas totalement inventé ce profil, mais ils ont perché la psychopathie de Catherine Tramell à une redoutable altitude, particulièrement en considérant— Spoiler— que la scène finale envisage plus que fortement la culpabilité de celle-ci. — Fin du spoiler

Jean Simmons dans "Un si doux visage" ( "Angel face", Preminger 1952), Gene Tierney qui prête sa pureté faciale à Ellen Berent dans "Pêché mortel" ("Leave her to Heaven", Stahl, 1946) ou plus récemment Uma Thurman-Diana Baylor, constituant une redoutable sororie avec Kim Basinger ("Sang chaud pour meurtre de sang froid", "Final analysis", 1992)) ... comptent parmi les specimens marquants de psychopathes capables de recourir aux moyens les plus définitifs pour atteindre leur but : ou quand la fatalité voisine avec la folie. Le parfum morbide qui enveloppe tous ces personnages les intègre, de facto, à la grande communauté des femmes fatales.

Et donc ? C'est une idée fixe ? De ramener sans cesse le nom de Sidney Streegteen sur le tapis . Vous estimez que je n'ai pas été assez éprouvée par sa disparition ? Dois-je vous rappeler le temps qu'il m'a fallu pour m'en remettre ? C'est moche, le petit jeu auquel vous vous livrez... Vous devriez consuter, mon vieux.

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