Chapitre IV

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Éléonore se réveilla. Elle était allongée sur une surface dure.

Quoi ? J’ai dormi sur le parquet ?

Elle se leva, courbaturée. Ses parents étaient dans la cuisine, en train de discuter.

- C’est vrai qu’elle n’a plus toute sa tête depuis très longtemps, dit sa mère.

- Si elle reste là-bas deux semaines avec elle, elle reviendra forcément en réfléchissant sur ce qu’elle a fait, ajouta son père.

- C’est clair. Ophélie a le don de rendre dingue tout ceux qui l’a côtoit. Tu lui as déjà téléphoné ?

- Non, répondit son père. Je le ferai pendant la pause midi.

- Tu crois qu’elle acceptera d’héberger notre fille du jour au lendemain ? s’étonna sa mère.

- Évidemment. Elle n’a jamais vu nos enfants. Crois-moi, ça ne la dérangera pas.

- Si tu le dis.

Éléonore en avait assez entendu. Elle remonta dans sa chambre.

Notre fille. Jamais Éléonore. Sauf quand ils me grondent. Chez qui veulent-ils m’envoyer ? S’ils pensent vraiment que je vais revenir m’excuser auprès d’eux ! Si ça se trouve, cette Ophélie est sympa. C’est juste que mes parents ne la supportent pas...

Le réveil sonna. L’adolescente soupira de dépit.

Je vais devoir supporter Laura...

Quand après s’être changé elle descendit dans la cuisine, ses parents n’étaient plus là. Elle mangea un bout de pain.

Le premier cours de la journée était Arts Plastiques. La professeur leur parla de la ligne d’horizon. Ils durent dessiner la perspective d’une rue.

Après, ils avaient une hure de permanence, comme tous les jeudis. Éléonore s’installa au fond de la salle et sortit son cahier. Cette nuit, elle avait rêvé d’un puma.

Pendant la récré, Éléonore continua son carnet. Elle n’aurait pas dû. Laura s’approcha d’elle et le lui arracha des mains.

- Hé ! Rends-le moi !

- Non.

Sa pire ennemie le feuilleta.

- Tu aimes les félins... J’ignorais...

Sous le regard horrifié d’Éléonore, Laura entreprit de déchirer le carnet. Les dessins, les annotations...

- Non ! Arrête !

L’adolescente tenta de le lui reprendre mais sa pire ennemie ne lui en laissa pas le temps. Elle le laissa simplement tomber. Éléonore tomba à genoux devant son travail. Des larmes coulèrent. Ses mains tremblèrent.

- Comment...

Laura rit et lui tourna sans répondre. Éléonore avait vaguement conscience des rires de personne autour d’elle. Mais elle s’en fichait. Elle avait passé tant de temps à le faire, tous un travail détruit en même pas deux minutes. Elle ramassa les morceaux de papier par terre.

Elle les rangea dans son sac. La matinée fut excécrable. La plupart riaient en voyant son air défait.

Hors de question que Laura trouve un autre moyen de m’humilier. Je lui ferais comprendre de quel bois je me chauffe. Elle en verra des vertes et des pas mûres. Ca, je me le jure.

Éléonore fit comme si de rien n’était. Pourtant à l’intérieur d’elle, une colère montait en elle. Elle n’en montra rien.

La journée fut longue et éprouvante pour elle.

(Rentre à la maison. Dispute avec ses parents et son frère.)

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