Les plaines, la terre séchée. Voici ce qui s'éend devant moi.

Le soleil darde ses rayons ardents sur la savane. Il fait déjà jour, les antilopes broutent l'herbe, certaines sont allongées sur le sol. Je les observe de loin. Mon ventre gronde doucement. Je m'avance lentement à travers les longues herbes.

Je continue de fixer mes proies et me fige au moindre signe d'alerte. Plus je m'approche d'elles, plus je m'aplatis contre le sol, pour faire un avec le paysage. Je tends mes muscles et soudain, je commence à courir. Pas trop vite au début mais j'accélère en voyant les antilopes détaler. Certaies commettent l'erreur de courir vers moi, ne sachant pas où j'étais. L'une d'elles dérape en essayant de faire demi-tour. Je me rue sur elle et essaye de la faire trébucher. Elle esquive et tente de m'échapper. Mais je suis plus rapide. Je patviens enfin à la faire trébucher alors qu'elle déviait sur le côté. Elle se relève immédiatement mais je ne la lâche pas. Elle tourne et essaye de se défaire de mon emprise. Je tiens bon et finis par l'étouffer.

Les charognards m'ont repérés et commence déjà à se poser non loin. Il me faudrait plus de temps pour récupérer mon souffle et faire baisser ma température corporelle. Mais je n'en ai pas. Je commence à manger. Malheureusement, des chacals commencent aussi à se rapprocher. Je n'arriverais pas à défendre ma prise. J'engloutis ce qui me permettrait de tenir deux jours et m'éloigne rapidement. Aussitôt, tous se jettent sur l'antilope, criant, donnant des coups de serres pour s'accaparer un peu de chair.

Je me retourne et les fixe avant de continuer mon chemin. Un immense rocher se dresse au milieu de la savane, le terrain des lions. Je m'éloigne aussitôt. Je rejoins ma cachette. Je m'allonge sur le sol, sous l'ombre des deux arbres.