Hier soir, j'ai réalisé
Hier soir j’ai réalisé. Il y a trois mois tu es parti. Tu étais l’avant-dernier être vivant de mon papy. Tu étais si gentil, si adorable, si joueur, plein de vie. Toi, c’était Ricky.
Ricky, papy tu l’avais adopté alors que je n’étais qu’en enfant. Avec ce chien, j’ai énormément de souvenirs. Chaque samedi et dimanche matin, nous venions chez toi et moi je te retrouvai. Tu étais une petite boule de poils adorable. Une dizaine de kilos tout au plus. Joueur, pleins d’énergie et affectueux sont les adjectifs qui te caractérisaient le mieux.
Un jour papy atteint par le grand-âge a fait une énième chute. Et malgré ta réticence, l’hospitalisation puis la maison de retraite étaient la seule solution.
Il restait toi Ricky. Nous avions un chat qui n’apprécie guère les chiens. Alors impossible de vous faire cohabiter.
La décision fut prise de te laisser dans la maison et de s'occuper de toi en attendant ton adoption. J’étais au collège et dans une situation plutôt difficile. J’avais les clés de la maison et après les cours je venais te voir. Tu étais si gentil, mon rayon de bonheur. Nous jouions, nous nous baladions, nous courions… c’était génial !
Et le week-end, c’était grande ballade : direction les fleuves ou la montagne.
Au bout de quelques mois, nous t’avons trouvé une famille. Une famille retraitée au fin fond de la campagne. Je n’avais pas pu venir, mais mes parents m’ont raconté que lors de leurs arrivées la première chose que ta nouvelle famille a faite est de te détacher de ta laisse. Alors tu es allé embêter les vaches. Rohh, tu n’avais vraiment peur de rien.
Le terrain n’était pas clôturé, nous savions que tu allais être heureux.
Régulièrement, nous avions de tes nouvelles. Tu dormais dans la même panière que leur chat, vous étiez si mignon.
Et puis il y a trois mois, nous avons reçu un message. Tu venais de mourir sur leurs genoux, atteint par le grand-âge, la cécité et une quasi-surdité.
Hier soir, j'ai réalisé !
Annotations
Versions