Dans un marais maudit, où les eaux noires murmurent des secrets sinistres,
Une grenouille avide, hantée par l'envie et la noirceur, rêvait de grandeur,
Elle se voyait, non plus comme une créature minuscule et insignifiante,
Mais comme un monstre dévorant, régnant en maître sur ce monde de terreur.

Un jour, elle entendit les échos d'un bœuf monstrueux, une créature immense,
Qui broutait paisiblement, ignorant les ombres qui rôdaient dans le marais obscur,
La grenouille, son cœur rempli de convoitise et de désir insensé,
Décida qu'elle aussi, serait grande et puissante, comme le bœuf, ou même plus.

Elle gonfla son corps jusqu'à l'extrême, jusqu'à ce qu'il menace d'exploser,
Ses yeux exorbités reflétaient la folie grandissante qui la consumait,
Elle barrit avec arrogance, défiant les lois de la nature et de la réalité,
Convaincue que sa volonté seule pourrait la transformer en un monstre redoutable.

Mais soudain, ses membres se figèrent, pris dans une paralysie mortelle,
Son corps, surchargé par son orgueil démesuré, se brisa dans un craquement effroyable,
Et dans le marais obscur, son cri strident se mêla aux lamentations des damnés,
Une grenouille grotesque, un avertissement macabre de l'hubris et de la vanité.