Chapitre 8B

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  Elle a le visage levé vers le ciel, les yeux fermés. Je m'approche lentement. Elle se tourne pour me voir, elle a un sourire partagé entre la gêne profonde et la satisfaction. Elle émet un son entre le rire et le sanglot.

- Tu vas bien ?

- J'en sais rien, je pourrais pas dire. J'ai envie de me jeter dans ses bras ou de le gifler ? C'est assez horrible comme sensation. J'étais sortie pour pleurer mais j'ai pas réussi.

Elle pivote complètement dans ma direction et approche, la main sur le front.

- Est-ce que je suis folle, Numidia ? Folle de ne pas savoir quoi dire, quoi faire, quoi penser ?

Je lui souris et prends ses mains dans les miennes.

- Toi, folle ? Tu poses une pareille question à une fille aussi bizarre que moi ? Qui tremble, au bord de l'évanouissement et qui convulse, sans vouloir connaître le problème ? (elle rit tristement) Tu es la personne la plus sensée que je connaisse. La seule folie que tu aies, c'est celle d'amour, et c'est tout à fait normal. Regarde Ekin, qui est assez fou d'amour pour faire une telle mise en scène, tout ça pour se faire pardonner une faute dont il n'est pas responsable. Il fait pénitence par tous les moyens. C'est normal d'être perdue. Je ne te dis pas de lui sauter dessus, essaie juste d'être un peu moins sauvage avec lui.

Elle se blottit contre moi, puis s'éloigne d'un pas. Elle détaille mon visage.

- Hely t'a super bien maquillée.

- Ça. Je n'étais pas pour. Je ne sais même pas à quoi se ressemble.

- Tu ressembles à Numidia qui se laisse aller. Et crois-moi ça te va bien de ne pas être dans le contrôle permanent de ta tenue irréprochable. Il faut que tu apprennes à vivre, toi aussi.

Apprendre à vivre. Je meurs d'envie de relever l'ironie de la situation. Tant pis. Je hausse les épaules, comme toujours. Je la tire vers moi et la ramène à l'intérieur. Le vent se lève, il commence à faire froid.

  Tout le monde se tourne vers Nesta et moi à notre entrée, le silence fait place, il est pesant. Nesta ne se laisse pas démonter.

- Learth ! J'ai besoin d'un truc plus fort que la bière !

- Vodka ou whisky ? Par contre je fais plus les cocktails, à chaque fois vous êtes tous bourrés avant huit heure avec mes doses.

  À huit heure vingt, la petite fête bat son plein. Les garçons et Heinesy en sont à leur quatrième paquet de cigarette collectif, Nesta a bu deux vodka orange et trois whisky cola sans compter les bières, Hely harcèle Mano pour qu'il la laisse fumer son joint. De mon coté, après maintes et maintes propositions, j'ai réussi à ne pas boire une goutte d'alcool. Nesta est bien plus douce avec Ekin, il ne cesse de revenir vers elle pour lui proposer quelque chose à boire, à chaque fois elle lui sourit et parfois ils discutent un peu. Je suis contente pour ces deux-là, ça a l'air d'aller mieux qu'avant.

  Alors qu'elle grattait une guitare sèche, Heinesy se lève pour aller chercher une cigarette, elle constate que le paquet est vide. Elle fait les gros yeux et cri :

- Bordel, y'a plus de clopes !

- Ça va, tu peux survivre sans clopes encore une heure ou deux, non ? ricane Hely, mais Heinesy ne voit pas les choses ainsi.

- Non ! All beers and no cigarettes makes Heinesy a dull girl !

- J'ai pas compris.

- Tu regardes jamais de films cultes ?

- Pas en anglais, non.

- Ok, j'ai compris, marmonne Learth. Poker les gars.

Ekin débarrasse la table à manger et déroule un tapis de carte. Mano sort un paquet de carte et distribue entre les quatre fumeurs. Hely vient à table.

- Je peux jouer moi aussi ?

- Pour l'instant on fait une main pour savoir qui va chercher les clopes, tu pourras jouer après. lui répond Ekin.

- Cool !

Ils ne font pas une partie de poker, juste un jeu de carte simple et rapide. En moins de deux minutes, Mano perd et râle pour ne pas y aller.

- C'est pas juste ! Je perds à chaque fois !

- Apprends à jouer et reviens chialer ! pousse Heinesy après lui avoir fait passer la porte.

- Attends, je viens avec toi ! cri Hely, partie à sa poursuite.

Nesta prend la place de Mano, à coté de Ekin, celui-ci voit son sourire monter jusqu'aux oreilles.

  Elle finit sa bouteille de bière et la pose au sol. Heinesy me fait signe de venir. Quand j'approche, Learth tire une chaise pour moi, je l'en remercie. Ekin bat les cartes.

- Bon, qui joue ?

Tout le monde – excepté moi – lève la main. Nesta me sourit.

- Tu veux pas jouer ? T'en fais pas, on parie pas des vrais trucs. Généralement ils jouent avec des cigarettes et moi avec des biscuits apéro.

- Non, je ne sais pas jouer en fait.

- On peut t'apprendre. me dit Learth.

- Je ne sais pas...

- T'as l'occasion d'apprendre un truc, pourquoi pas, ça te fera pas de mal.

J'hésite, il n'a pas tort. Et puis ça peut être sympa de jouer avec eux. Je hausse les épaules et hoche la tête. Learth tire le pied de ma chaise pour m'approcher de lui et tend la main à Heinesy pour qu'elle lui donne le paquet de carte.

  J'avais pu constater qu'il était un pédagogue doué en philosophie, mais il est aussi très bon en matière de tutoriel. En plus du reste, il m'explique les combinaisons possibles et les notes sur un papier dans l'ordre décroissant.

- C'est bon jusque là ou tu veux que je réexplique ?

- Non, c'était très clair, merci.

- T'as qu'à regarder au début, on t'intègre à la partie après.

- Ça me va.

Dans cette première partie, Heinesy gagne avec une flush contre un brelan de Learth, un quinte de Ekin et une paire de Nesta. C'est le papier qui le dit, j'ai seulement compris le fonctionnement des mains, j'ai un peu de mal pour le reste.

  Quand la deuxième partie se termine, Mano et Hely reviennent avec un paquet de paquets de cigarettes, je n'ai jamais vu un si grand format pour autant de paquets de cigarettes. Les quatre fumeurs se les arrachent presque et s'empressent de s'en allumer une puis de les jouer sur la table de poker. Hely, tout sourire, tape dans ses mains.

- Devinez qui on a croisé sur le chemin !

Derrière Mano, un homme quasiment aussi grand que Learth fait son entrée. Je lui donne entre vingt et vingt-cinq ans, des cheveux châtains foncés médiums et bouclés, un long visage fin et un sourire très publicitaire. Il doit être l'égérie d'une marque de dentifrice. Ses yeux sont d'un gris transparent et sa tenue est très classe, sans être normale : un pantalon noir, un tee-shirt blanc col en V assorti d'une cravate desserrée et d'une veste noir sur mesure.

  Learth se lève et lui offre une accolade amicale, lui tapant deux fois le dos. Il a réellement l'air ravie.

- Gorka, qu'est-ce que tu fous là ?

- J'étais chez Fariz mais je me faisais chier, donc je suis parti chercher des clopes avant de rentrer chez moi.

Il s'approche et salue tout le monde. Nesta ne paraît pas emballé par sa venue. Il s'arrête à son niveau et la fixe.

- Salut beauté.

- La ferme, Gorka.

Il lui sourit et glisse ses yeux vers moi. Je le vois s'incliner devant moi et prendre ma main.

- Je n'ai pas l'honneur de vous connaître, mademoiselle.

Le sang me monte au visage. Ce garçon à le don de me mettre mal à l'aise. Son attitude me rend tellement nerveuse. Il approche ses lèvres de ma main pour l'embrasser. Il se redresse et regarde ses amis.

- Vous m'aviez pas dit que vous connaissiez d'aussi belles femmes.

Sa remarque me fait l'effet d'un crash d'avion, sur ma tête. Au moment où il lâche ma main, je voûte les épaules pour m'y réfugier. Je suis le centre de l'attention, l'attraction touristique. Learth lui met un coup de poing sur l'épaule.

- Arrête tes conneries, tu vois pas que tu la fous mal ?

- Ah bon ? Je me voulais charmant. Je me sens seul en ce moment, je voulais passer la soirée en bonne compagnie.

Je baisse la tête et colle mes deux mains sur mon visage brûlant d'une fièvre qui m'est inconnue.

  C'est la première fois que quelqu'un me fait des avances, mais il doit sûrement s'amuser avec mes nerfs, me charrier. C'est un bel homme, il doit avoir les filles qu'il veut. Une ''coincée'' comme moi ne doit pas être à son goût. Ce soir je suis maquillée et bien habillée, ça fait illusion, mais au lycée jamais il n'aurait pris la peine de m'adresser la parole.

  Je sens quelqu'un se baisser à mon niveau. Je relève la tête pour savoir de qui il s'agit. Gorka a décidé de m'embêter jusqu'au bout. Il prend mes mains pour les éloigner de mon faciès.

- Pourquoi tu caches ton beau visage ? Tu as peur que je te mange ? (un gloussement sort de ma gorge) Comment tu t'appelles ?

- Numidia. je réponds dans un murmure presque inaudible.

- Numidia ? Comme c'est joli ! Enchanté Numidia. Moi c'est Gorka.

Je hoche la tête en évitant son regard. Je sens Nesta me tirer en arrière délicatement. Quelqu'un d'autre le tire lui aussi en arrière.

- C'est bon mec, tu l'as assez foutue en boule comme ça. lui dit Ekin.

- Viens t'asseoir, ducon. ajoute Learth.

- Non, il faut que je passe aux toilettes avant.

Il s'éloigne et change de pièce. Au moment où il disparaît dans l'angle du salon, tout le monde se remet à rire. Nesta me caresse le dos, je ne l'entends pas rire. Learth s'accroupit devant moi en souriant.

- Ça va ? Tu veux de l'eau peut être ?

Je fais non de la tête en fixant le sol. Il rit de nouveau.

- Ne t'en fais pas, c'est sa façon de faire une première bonne impression. Il a fait le même coup à Hely l'autre jour. Il va peut être encore un peu t'emmerder et après il va te laisser tranquille.

- D'accord. Merci.

Il se relève et va parler à Mano. Hely me prend par les épaules pour me redresser. Elle dégage mes cheveux en souriant.

- À mon avis, tu lui as tapé dans l'oeil, il a pas été aussi mielleux avec moi. Je suis limite jalouse !

- C'est juste une gueule et une voix, je l'aime pas. me glisse Nesta à l'oreille.


  Il est presque dix heure. Je n'ai pas envie de partir, pas tout à fait. Sachant que je vais avoir du mal à me lever demain matin, je veux partir. Mais tout se passe tellement mieux que je ne l'avais espéré. Gorka n'a pas cessé de garder un oeil sur moi, toujours assez proche. Il n'est pas désagréable, bien au contraire. Nesta en revanche s'avère plus distante et moins bavarde depuis son arrivée et Ekin ne semble plus de se soucier d'elle. J'ai l'impression que Gorka a une mauvaise influence sur l'ancien couple.

  Nesta se lève d'un coup, comme propulsée hors de sa chaise. Elle a un petit sourire, mais amer.

- Il commence à être tard, avec Numidia on voulait rentrer tôt pour être en forme demain. En plus je commence à être fatiguée. On va y aller nous, si tu es toujours d'accord.

Je vois le regard un peu insistant de mon amie. Même s'il s'agit clairement d'une excuse, son argument est fondé : je dois dormir. Je me lève et hoche la tête. Nesta regarde Heinesy qui grimace.

- Désolée ma brunette, j'ai trop bu... je peux pas conduire.

- Quoi !? Bah bravo ! Et on fait comment pour rentrer maintenant ? Tout le monde a bu, et y'a plus de bus à cette heure-ci ! Vivement que j'ai le permis !

- Je peux vous ramener, j'ai bu qu'un verre. propose Gorka.

Nesta se crispe. En moins d'une seconde, Learth se lève.

- C'est bon, je vous ramène.

- Tu as bu.

- À peine. Toute façon moi aussi j'avais prévu de rentrer chez moi cette nuit.

Learth prend ses affaires pendant que nous disons au revoir aux autres.

  Dehors, le vent vient frapper mon visage. Learth passe devant pour nous guider jusqu'à sa voiture.

- Numidia, attends !

Je me retourne en entendant Gorka m'appeler. Il prend ma main et écrit quelque chose sur ma paume.

- Si tu veux m'appeler.

Il dépose un baiser sur ma joue, me fait un clin d'oeil, accompagné de son sourire de mannequin, avant de retourner dans le studio de Ekin. Je regarde dans le creux de ma main pour y voir un numéro de téléphone. Je me retourne vers Nesta et Learth pour le leur montrer.

- Apparemment mon corps produit de l'oestrogène perceptible par les hommes. Je commençais à me poser des questions sur mon manque d'attractivité.

Learth ricane gentiment. Nesta me sourit, approche et glisse son bras sous le mien.

  La voiture de Learth me donne un nouvel aperçu de sa personnalité : elle est pleine à craquer de bazar. Il y a une guitare sèche et un paquet de croquette pour chien de onze kilo entamé. Je vois aussi une chaussure qui dépasse d'un drap blanc sous un carton plein de CD et une moquette enroulée barrant la plage arrière. Il n'y a la place que pour une personne à l'arrière. Nesta rit.

- Ah oui, ta voiture ! J'avais oublié.

- Faut que je prenne le temps de la ranger. Chuis un putain d'feignant. Du coup, qui va à l'arrière ?

- J'y vais, je suis crevée. dit Nesta avant de s'engouffrer dans le véhicule et de s'attacher.

Learth m'ouvre la portière coté passager et je l'en remercie. Il monte coté conducteur et démarre.

  Voilà seulement deux minutes que nous roulons et Nesta nous a déjà quitté. Je souris en la regardant à l'arrière.

- Elle devait vraiment être fatiguée. Je l'envie, je n'arrive jamais à m'endormir aussi facilement.

- Elle adore dormir, ça lui fait au moins un truc qu'elle aime et qu'elle arrive à gérer.

Je lui souris et fixe la route. Je regarde encore la paume de ma main. Je n'arrive pas à réaliser, un garçon m'a donné son numéro !

- Tu vas le rappeler ?

Je tourne la tête vers Learth qui sourit dans le vide, amusé par la situation je suppose. Je hausse les épaules.

- Faudrait-il que j'ai un téléphone portable.

- T'as pas de portable ?... non, en fait ça m'étonne à peine.

- Je vois que tu prends le pli.

- Faut dire que t'es un ovni.

- C'est drôle, je me fais la même réflexion pour vous tous, mais chacun son point de vue.

Je fixe ma paume.

- Nesta n'aime pas beaucoup Gorka.

- Rien d'étonnant, c'est le frère de Zakia.

J'en tombe des nues. Gorka, ce garçon si charmant et agréable, le frère de cette peste !? Learth voit mon visage s'allonger de surprise et se met à rire.

- C'est si inattendu pour toi ?

- Ils sont si différents, comment peut-il être son frère ?

- Ouais, on se le demande. C'est spécial de les voir ensemble, il peut pas la blairer donc il la rabaisse tout le temps alors qu'elle essaie de se mettre en valeur à travers lui dès qu'elle en a l'occasion. D'ailleurs c'est grâce à elle qu'on l'a rencontré. On parlait de musique sans être sérieux, et elle répétait sans arrêt « Quelle coïncidence, mon frère est un as de la guitare ! ». Elle nous a tellement gonflé qu'on a fini par l'inviter et ça a tout de suite collé, sauf pour Nesta. Je pense qu'elle fait un genre de transfère.

- C'est étrange qu'il n'aime pas sa soeur.

- Je trouverais plus louche qu'il l'adore. C'est facile de haïr Zakia. Elle a un gros complexe d'infériorité qu'elle ''soigne'' en écrasant les autres, ou c'est une perverse narcissique, je sais pas trop. Ils se ressemblent quand on y pense.

- Je ne trouve pas.

- Arrête, ils ont la même gueule !

- Enfin... il est blanc et elle est métisse...

Le rire de Learth part dans les aiguës. Il explose de rire. Sans être calmé, il m'explique :

- Elle reste des heures au soleil, particulièrement l'été. Elle est pas noire ou métisse, elle est cramée par le soleil.

Je me sens ridicule maintenant. Je me défends :

- Quelle idée aussi, bronzée à ce point il n'y a pas que sa peau qui a du prendre la chaleur.

Il se remet à rire franchement. Je souris aussi. Il reprend :

- Ils se ressemblent, pas seulement physiquement, surtout au niveau du comportement. Ils partagent un besoin de s'accrocher aux reste du monde et de se faire remarquer. Zakia c'est en étant le centre de l'attention et en ayant le plus de prestige possible, Gorka préfère jouer le mec cool qui embête les petites filles.

Il me sourit en prononçant ses derniers mots. Je ris et remue la tête.

- Je sais que je fais jeune, mais je ne dirais pas « petite fille » non plus. Je suis presque une femme ! je plaisante.

- Oh oui, j'avais remarqué.

- Pourtant tu as été très paternel avec moi, vis à vis de Gorka.

Je repense notamment à nos présentations, Learth insistait auprès de son ami pour qu'il me laisse tranquille. Puis en me proposant un verre d'eau... même Nesta n'a pas été à mon secours à ce point.

- C'est un prédateur. Il aime charrier les filles. Il a lâché le coup avec Hely parce qu'elle joue au même jeu que lui. Mais toi, t'as couru, il a trouvé où te chatouiller. Il adore trouver et titiller les faiblesses des autres. Je l'ai jamais vu en couple, mais je pense que c'est mieux de l'avoir comme ami que comme flirt.

Il sort une cigarette de sa poche et l'allume en ouvrant sa fenêtre. Qu'est-ce que je disais. Je lui souris.

- Tu vois, tu es de nouveau paternel.

- Je tiens juste à t'avertir, histoire que tu saches où tu mets les pieds. Après fais comme tu le sens.

Je rêve où il essaie de me protéger ? Il essaie de me dire que son ami risque d'être incorrecte avec moi ? Je pensais qu'il y avait une sorte de contrat tacite entre hommes, qui les empêche de dire du mal les uns des autres. Je souris et mets ma mains dans ma poche. Je hausse les épaules.

- De toute façon je ne pense pas avoir l'occasion de le voir très souvent. Et puis il est peut être un peu trop vieux pour moi.

- Il a vingt-trois ans.

- J'en ai dix-sept.

- Et alors ?

- Et alors il est trop vieux ! Il a six ans de plus que moi !

Learth rit puis tire une bouffée de sa cigarette. Dans la nuit, avec pour seule source de lumière les éclairages publics sur son profil, sa cigarette aux lèvres et son sourire, il est... beau. Vraiment beau.

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Dernière mise à jour le 16/01/2020

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