Brillant comme une étoile, tu m'éblouis. Et pourtant, comme un rêve, tu t'évanouis.

Que puis-je faire de plus que t'observer de loin, invisible, transparente ? Et rêver de toi comme je songe à mes mots : sans vraiment savoir où je vais ?
L'océan turquoise de tes yeux noie ma raison et inonde mon esprit. Les vagues de ton regard balaient, pour un bref instant, toutes mes craintes et mes ennuis. Pourtant, lorsque je plonge au plus profond de mes pensées, je constate que l'écume a déposé derrière elle des doutes et des incertitudes.
Lors de cet échange, je ne gagne pas grand chose, sinon quelques morceaux d'espérance que j'avais perdus en chemin.
Alors j'ai voulu stopper ma course après cette utopie inatteignable. J'ai tenté d'ignorer la tempête en pensant au calme plat. Mais les rafales de vent se sont emparées de mes efforts, les ont déchirés comme on déchire une feuille de brouillon, avant de m'en jeter les lambeaux au visage lorsque je croisais ton chemin.
Alors j'ai su que c'était peine perdue. Que même si les restes de mon coeur écartelé se noyaient sous les flots, ils ne pourraient que crier ton nom dans un hurlement silencieux. J'ai su que même en m'enfonçant dans le désert, rien ne pourrait m'empêcher de tomber sur une goutte d'eau, parce que même si je ferme les yeux, la couleur des tiens restera gravée sous mes paupières. Même hors de l'océan, mon coeur restera imbibé de toi.

Parce que c'est toi. Parce que c'est moi.