La voici, celle sur qui l’on jetterait la première pierre.

Qu'avez-vous fait Mademoiselle, du souffle qui vous a été donné ?

Les années de votre si belle jeunesse, à quoi vous ont-elles servi ?

Regardez-la !

La voici, celle qui croyait posséder la vie.

Voici les jambes qui couraient après le néant.

Qu’as-tu donc à te vanter ? Que laisses-tu derrière toi ?

Si ce n’est le nombre de ceux qui ont connu ta couche.

Observez-la !

La vie ne l’a pas ratée, la misère a bien laissé ses marques.

Là-bas, elle n’a connu qu’inconstance et insuffisance.

Elle en voulait plus, mais n’a pas utilisé les bonnes armes.

Mais qui peut la blâmer, hein, dites-moi ? Qui lui a servi d’exemple ?

Personne ne lui a dit qu’il fallait du courage pour vivre.

Là-bas, nombreux sont ceux qui abandonnent, subissent et attendent avec patience leur heure.

Ô, si je pouvais y retourner encore une fois, Mademoiselle.

Je prendrais l’autre voie.

Ce chemin que seuls les combattants empruntent.

Je dirais à ceux qui sont restés qu'il fait noir pour que le soleil cède sa place à l’aurore.

Tout a donc une durée là-bas.

Cet espoir, me fera peut-être revivre.