"Terre des Hommes" Leaurélia & les Gardiennes de la Vie
Chapitre 10
Terre des "Hommes"
— Réa, je n’ai jamais été aussi heureuse, de retrouver un Stellaire. Sans vous deux, je restais prisonnière de ce maudit filet.
— Même ces fabuleuses créatures se font prendre au piège, faute à leur énorme gourmandise, vous ne pouviez pas le deviner, Lhiréou.
— Il faudrait retrouver "Méa", cette créature doit avoir beaucoup de choses à nous apprendre, lui dit Lhiréou.
— Du calme Lhiréou ! Vous venez d’échapper, il y a quelques minutes à peine, à la fin de votre existence de Gardienne de la Vie. Je ne vous laisserai plus, désormais, prendre le risque que vous avez pris aujourd’hui.
— Réa, je dois savoir ce qu’il se passe sur cette planète. Ce n’est pas dans votre rôle de me commander.
— Lhiréou, si notre mission doit continuer sur cette planète, nommée la Terre par ses habitants, précise Lhiréa sur l’Interface bionique, tu dois respecter Réa. Il ne désire que ta sécurité avant toute chose.
— Merci, Lhiréa, c’est tout à fait le cœur de ma pensée, lui confirme Réa. Mais dites-moi, Lhiréa vous avez indiqué "Terre" pour le nom de cette planète ?
— Oui, nous avons pu décrypter beaucoup d’informations à partir des enregistrements de signaux que vous nous avez transmis.
— Fantastique, merci ma sœur, nous allons pouvoir enfin comprendre les motivations de ceux que "Méa" appelle les "pêcheurs" à dévorer leur monde.
— D’après ce que nous avons traduit, le mot "pêcheur" n’est qu’une des activités de ceux qui se nomment des "Hommes". Les comprendre ne se fera pas en un jour, j’en ai l’intuition.
— Lhiréa, donnez-nous un peu plus d’info sur ces "Hommes".
— Dans leurs émissions, nous avons détecté une langue principale. Ils l’appellent l’Anglais. Cette langue se retrouve majoritaire sur les enregistrements, nous avons également repéré plusieurs centaines de langages utilisés.
C’est à partir de l’Anglais que nous avons pu avoir accès à des informations chiffrées. La population des hommes dépasse les 7 milliards d’individus. Elle augmente de façon quasi exponentielle depuis un siècle, soit une centaine de révolutions de leur planète autour du Soleil jaune.
Dans ce siècle tout semble s’être accéléré. Les "Hommes" ont découvert l’électricité, les signaux électromagnétiques pour communiquer, l’énergie nucléaire. Ils ont visité leur Lune, ont posé des robots sur Mars, la quatrième planète de leur système solaire.
Leur espèce, d’après leurs écrits, existe depuis au moins quatre cent mille de leurs années.
Visiblement, il se passe quelque chose d’unique, sur celle qu’ils nomment Terre. D’après leurs archives cela ne semble jamais s’être produit dans leur passé.
Grâce à l’accélération de leurs communications avec les ondes électromagnétiques, nous avons en fait accès à toutes leurs archives historiques.
Avec le peu d’informations que nous avons comprises, les hommes se reconnaissent tous "Humains" dans ce qu’ils nomment l’humanité.
Ils se pensent tous différents. Ils s’estiment propriétaires du territoire où ils sont nés et ne tolèrent pas que leurs voisins y mettent les pieds !
Enfin, cela semble quand même plus compliqué que cela.
Il nous est difficile de saisir leur raisonnement. Ils savent désormais qu’ils vivent sur une même planète et respirent le même air. Leurs satellites, comme celui que nous avons croisé, photographient sans arrêt sa surface.
Pourtant ils agissent en dévorant tout ce qu’il trouve sur leur territoire. Ils n’hésitent pas à dévorer celui des voisins si cela ne leur suffit pas. Ils sont d’une agressivité sans limite entre eux, humiliant, blessant et tuant ceux qui n’apparaissent pas appartenir à leur clan où région.
— Oui Lhiréa, j’ai compris, en voyant leurs forêts saccagées et aussi à mes dépens avec leurs “pêcheurs”, qu’ils dévorent tout à la surface de leur Terre. Par contre qu’ils se dévorent entre eux, je n’aurai jamais pu le penser ! Je n’ai jamais vu une forme de vie s’autodétruire. À voir leurs engins spatiaux et leur maîtrise de l’atome, je croyais que nous allions rencontrer des êtres doués d’intelligence.
J’avoue, avec les informations que tu nous donnes, Lhiréa, ne pas comprendre le sens et l’objet de leur existence.
— Pour nous Gardiennes de la Vie, respectueuses à l’infini de la vie sous toutes ses formes sur Leaurélia, nous ne pouvons qualifier ces "Hommes" d’intelligents, s’accordent à penser Lhiréa & Lhiréou.
— Hello, Lhiréou es-tu toujours dans ta grande "huître" ? Ça va, tu n’as pas mal ?
— Hé ! Lhiréa & Lhiréou, Méa est revenue, vous l’entendez sur les capteurs sonores ? Questionne Réan.
— Oui, je suis là, Lhiréou de Leaurélia, je ne pensais pas que tu reviendrais ici, répond la Gardienne de la vie, via des projecteurs de sons.
— Il n’y a plus de danger, les "pêcheurs" et leur bateau sont au fond. Je vais pouvoir terminer la "Mangeaille".
— Sors de ton huître ! Viens avec moi.
— Merci, Méa, mais je vais devoir partir sur la Lune. Si je reviens, te retrouverai-je ?
— Si je n’y suis pas, il y aura d’autres frères et sœurs comme moi, prononce mon nom, ils sauront me retrouver et ils te reconnaîtront car notre histoire sera bientôt connue de tous nos peuples.
— Je reviendrai, je te le promets, Méa. Celle-ci exécute une pirouette de plaisir en s’éjectant, telle une fusée, à la surface de l’océan.
— Les Hommes les appellent "dauphins ou marsouins", ils savent qu’ils possèdent un cerveau aussi gros que le leur, ils pensent qu’ils sont intelligents. Bien sûr, ils n’ont pas de langue écrite, précise Lhiréa.
Lhiréa diffuse l’info sur les interfaces bioniques des équipages des deux navettes.
— Retournons sur la Lune, Réa, nous avons besoin d'en apprendre un peu plus sur ce monde dont l’évolution progresse à la vitesse d’un ouragan.
— À vos ordres, Lhiréou. Elle devine un sourire ironique dans la réponse de Réa.
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