Iliéna renaît à la Vie
Chapitre 19
Lhiréou est toujours dans la contemplation du corps de cette femme de la terre qui flotte dans le liquide nourricier de la coque de survie.
Lhiréa, s’adressant à sa sœur par l’intermédiaire de l’interface bionique :
— Cette créature respire par elle-même, il serait peut-être utile de lui retirer tout ce qui enveloppe son corps.
— Tu as raison, ma chère sœur. La coque de survie ne peut terminer la remise en forme de sa biologie, empaquetée comme elle est !
Lhiréa commande l’ouverture de la coque. Elle s’ouvre en deux parties. Lhiréou reprend son laser ultrasonique pour détacher délicatement les bandes adhésives ainsi que les vêtements.
Elle dépose le tout sur un plateau pour l’analyser ultérieurement. Autour du cou, Lhiréou remarque une plaque dorée attachée avec une chaînette de la même matière. Des signes y sont gravés.
— Lhiréa, si tu vois comme moi ces gravures, serais-tu en mesure de connaître leur signification.
— Oui, je les vois, je pense qu’il s’agit de lettres, mais cela ne doit pas être l’Anglais, leur langue dominante. Je demande à Réan, qui collecte les données en provenance de la terre, de trouver un sens à ces lettres.
Libéré de ses entraves et de tous ses vêtements, le corps repose maintenant, complètement nu, dans la coque de survie. La lumière qui émane du liquide réparateur, irradie la grande chevelure blonde de cette femme de la terre.
Cette longue crinière de cheveux, attribut corporel inconnu sur Leaurélia, flotte délicatement en recouvrant la poitrine de celle que Lhiréa & Lhiréou viennent d’arracher à une mort certaine.
Lhiréou, caressant la peau blanche et souple du corps en lévitation, en saisit toute la fragilité. Elle comprend la nécessité pour les humains de porter des vêtements.
Bien que totalement étranger aux critères de l’esthétique des Leauréliens, il se dégage de ce corps au repos, une harmonie et une sérénité qui impressionne Lhiréou. Elle commande la fermeture de la coque de survie, celle-ci prend en charge les cycles biologiques de cette femme, en lui garantissant une régénération de ses forces vitales, après le stress qu’elle vient de subir.
— Nous la laisserons dormir 24 heures terrestres, décide Lhiréa.
— Réan vient de décrypter les lettres gravées, Ce doit être un nom. Réan me précise que certaines personnes portent ainsi leur nom autour du cou. Cela s’appelle une coutume me précise-t-il.
— Et comment cela se prononce-t-il à ton avis Lhiréa ?
— "Iliéna" !
— "Iliéna", voila quelque chose que je pourrai chanter dans notre langue !
— Nous verrons si elle répond à ce nom à son réveil, suggère Lhiréa.
— Lhiréa, je vais accompagner cette Iliéna dans son sommeil. Les journées sur cette Terre sont bien plus éprouvantes que sur Leaurélia !
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