La nuit auprès d’Alexandre est vraiment très désagréable. Je n’arrive pas à trouver le sommeil bien que je suis épuisée. Mes pensées me gardent éveillées au même titre que la crainte qui règne en mon cœur. J’ai toujours l’impression que ses mains pénètrent en moi et ça m’empêche de fermer les yeux. Chaque fois qu’il bouge ou se retourne j’ai l’impression que c’est pour me toucher, que c’est pour me faire du mal. Alors je ne ferme pas les yeux de la nuit en priant pour que le jour ne daigne revenir rapidement.

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Durant le trajet dans la voiture pour rentrer chez moi, Alexandre ne nous accompagne pas étant donné que sa mère part travailler juste après m’avoir reconduit. Alors je me retrouve seule à seule avec sa mère.

-Qu’est-ce qu’il s’est passé hier soir ?

Je n’ai pas envie de me souvenir, ni même de lui faire part de la façon d’agir de son fils, alors je lui réponds juste que j’étais malade.

-Tu sais, il faut manger. Se laisser mourir de faim n’est pas une bonne idée …

Voilà qu’elle commence son discours sur l’anorexie. Elle ne comprend donc pas que je ne veux pas parler d’hier soir ou de mes troubles alimentaires ou de n’importe quoi d’autre ? Je veux juste me rappeler les bons moments de ma vie. Et rien de plus. Je ne veux pas lui parler, ni à elle, ni à personne. Je veux qu’on me fasse rire comme jamais auparavant on ne l’a jamais fait. Par pitié, ne me rappelez pas la soirée d’hier soir !