Il est vrai que je n'écris que rarement sur toi, sur nous. J'ai plus de facilité à écrire sur mes sentiments négatifs que positifs. J'ai plus de facilité à trouver le point faible de quelqu'un, de me souvenir d'un moment douloureux, de ressasser le passé. Mais il y a une chose qui est constante dans ma vie, dans mon bonheur : c'est toi.

Pourtant, rien ne nous destiner à notre bonheur actuel. Déjà dans notre recontre. Nous n'étions que des adolescents lors de la fête de la musique. Tu es arrivé avec ton groupe de potes récupérer une bouteille que vous aviez cachés sous le banc où je me trouvais avec mon amie. Mes parents m'avaient toujours dit de ne jamais parler aux inconnus, surtout ceux qui avaient bu. Alors c'est avec beaucoup de distance et de méfiance que l'on a parlé avec vous. Julie avait plus de facilité, elle avait toujours été plus sociable que moi, plus extravagante. Elle a échangé son numéro avec vous, mais pas moi. Par peur ? Par doute ? Par principe ?

Plusieurs mois ce sont écoulés, sans te revoir. Et même, je n'ai pas vraiment pensé à toi. A l'époque en couple, avec celui que je prenais pour l'amour de ma vie, je t'ai vite oublié. Jusqu'à ce que Julie me dise qu'elle vous avait revu, toi et ta bande. Qu'elle me reparle de toi. Que je me rappelle de toi. Puis, elle a commencé à vous voir, souvent. Très souvent. Et évidemment je me suis retrouvée là, une fois. Deux fois. Plusieurs fois. A ce moment là de ma vie, j'avais envie de vivre. J'avais envie de profiter de la vie, d'arrêter de vivre comme une mamie. Je voulais avoir des expériences, vivre avec danger. C'est là que j'ai fais plusieurs erreurs ... que je regrette toujours aujourd'hui. Mais pas de te parler. Pas d'apprendre à te connaitre. Alors que je commençais à tisser des liens avec toi, je me suis mise en couple avec un autre garçon. Tu n'as rien dis, mais je sentais que ça aurait pu être toi. Nous avons continuer à discuter et à nous connaitre, jusqu'à ce que tu deviennes ce meilleur ami que j'avais perdu quelques mois auparavant. Tu es devenu essentiel à ma vie et très vite, tu t'es imposé auprès de tout le monde. Ma mère disait que tu "rodais" autour de moi, Julie ne voulait qu'une chose qu'on se mette ensemble. Mon copain du moment te demandait des conseils pour me faire plaisir. Au lycée, je parlais plus souvent de toi que de mon propre copain. Finalement, tu étais devenu celui qui me connaissait le mieux, celui à qui je pensais le plus.

Et c'est en partant en vacances, que je me suis rendue compte avec la distance et l'absence, le manque que tu avais crée dans mon coeur. Et combien je t'aimais ... plus qu'en amitié. C'est comme cela qu'en revenant d'Andalousie, j'ai quitté mon copain et qu'une semaine plus tard, tu venais devant chez mes parents. Et qu'un baiser fut échangé. Nous n'avions pourtant rien en commun : artiste et littéraire, tu es plutôt bricoleur et cartésien. Aimant voyager et apprendre, tu es plutôt casanier et carpe diem. Petite, tu es grand, blonde, tu es brun, les yeux bleus, tu les as marrons. Dépensière, tu es plutôt économe. Maniaque, tu es plutôt bordélique. Mais nous nous complétions dans nos différences. Nous avons appris à nous ouvrir l'un à l'autre, à nous apprivoiser à travers nos oppositions et à trouver des compromis ou faire des concessions.

Aujourd'hui, je n'imagine pas ma vie sans toi. Tu es mon mari, mon amour, mon amant, mon meilleur ami, mon copain. L'homme qui supporte mes humeurs, l'homme qui supporte mes défauts, l'homme qui m'aime comme je suis, avec mon jardin secret, mon indépendance. L'homme de ma vie, même si pendant de longues années, je ne l'ai pas compris. Et aujourd'hui, alors que l'on traverse l'adversité, que l'on doit mener le combat de notre vie, je sais qu'à deux, on est plus fort. Et qu'on y arrivera. Parce que nous deux, c'était le destin, c'était écrit, et notre amour est devenue indissoluble comme l'anneau que je porte à mon annulaire. Je voudrais trouver d'autres mots pour te dire ce que je ressens pour toi, car "Je t'aime" a été bien trop utilisé à tord et à travers ... mais pourtant, c'est bien cela que mon coeur te crie. Je t'aime.