Surprises …
Il est quasiment 19h lorsque je regarde ma montre, et je me dis qu’il est largement l’heure d’aller prendre une douche. Lorsque je rentre dans le studio, l'odeur est délicieuse, et m’ouvre immédiatement l’appétit, je m’approche de Charlène, me glisse derrière elle, et l’enlace en déposant un baiser dans son cou.
« - Ça sent trop bon… C’est quoi ?
- Tu verras tout à l’heure… C’est une surprise…
- C’est quoi ?
- Une surprise…
- C’est quoi ?
- Une surprise… T’es chiant….
- Bon, je file prendre une douche… A tout’…
- A tout’ espèce d’emmerdeur... »
Après l’avoir embrassé, je file prendre ma douche, et tandis que le flot tiède ruisselle sur mon corps, je penche la tête en arrière, faisant couler l’eau sur mes oreilles, fermant les paupières, m’isolant momentanément du monde extérieur. C’est la sensation d’un mouvement à mes côtés, d’une présence soudaine puis d’un corps contre le mien qui me tire de ma rêverie.
Lorsque je rouvre les yeux, je ne suis effectivement plus seul, Charlène a profité de mon moment de méditation pour venir me rejoindre.
Je suis surpris par son attitude, nous n’avions jamais abordé le sujet d’une relation physique entre nous, en dehors de quelques plaisanteries douteuses, je ne dis pas que ça ne m’avait jamais effleuré l’esprit. Évidemment que lorsqu’on est attiré par une personne, lorsque s’installe une certaine proximité, une réelle intimité, il est normal d’avoir ce genre de pensées, d’essayer d’imaginer les choses, mais je crois que je ne m’y étais pas préparé, et son attitude ne s’y prêtait pas jusqu’ici.
« - Coucou mon cœur, je te dérange pas ?
- Heu… Je…
- Si ça te gène je sors…
- C’est pas ça… Je… Non, restes, si tu y tiens… »
Elle comprend aussitôt ma confusion, mais je ne veux pas la contrarier, et l’enlace immédiatement, pour ne pas subir son regard sur mon corps, et ne pas être tenté de poser mes yeux sur le sien. Je le connais par cœur déjà, mais uniquement recouvert de tissus, et je reste un adolescent qui se retrouve nu, dans une douche avec une jeune femme. Je devrais être heureux de sa présence, mais je suis mal à l’aise, je ne sais pas ce que dois, ou ne dois pas pas, faire, ce que je peux, ou ne peux pas, faire.
Elle sent mon hésitation, et décide de prendre l’initiative, ses mains douces commencent à parcourir mon torse, puis s’échappent dans mon dos, provoquant des frissons agréables et un début d’érection. Doucement elle se colle contre moi, venant parcourir mon cou avec sa bouche, descendant sur ma clavicule gauche, puis la droite, revenant ensuite se poser sur mes lèvres que j’entrouvre pour laisser sa langue se mêler à la mienne.
Je suis pris dans un tourbillon, j’oscille entre bonheur et inquiétude, le bonheur de me retrouver dans ses bras, de la savoir nue contre moi, qu’elle ait pris cette initiative dont je rêvais secrètement depuis quelques semaines, inquiétude de ne pas être à la hauteur de ses attentes, de ne pas savoir faire, de mal faire.
Dans le feu de l’action, mes mains se font plus entreprenantes, caressant à leur tour son dos, passant sur ses flancs, venant mourir à la naissance de ses fesses, remontant pour saisir son visage en se posant sur ses joues, puis ma bouche délaisse la sienne pour parcourir sa peau halée.
C’est elle qui tremble sous mes caresses lorsque ma bouche se pose au creux de son cou, l’inondant de tendres baisers, alors que mes mains sont, maintenant, fermement posées sur ses fesses, je sens la pointe de ses seins durcir contre mon torse, et ses soupirs se font plus forts. Lorsque je sens ses mains parcourir mon échine est venir frôler mon sexe, je suis pris d’un nouveau frisson de plaisir, qui s’amplifie lorsqu’une de ses mains se permet de venir caresser délicatement mon membre tendu.
Je rentre alors dans son jeu, ma main droite venant se poser sur son sein gauche, caressant doucement la peau avec mon pouce, venant frôler son téton durci, le contournant habilement la faisant haleter à plusieurs reprises tandis que nos lèvres sont de nouveau soudées.
À bout de souffle, sentant venir des envies plus entreprenantes, mais ne me sentant pas prêt à les assumer, je mets fin à notre étreinte, j’ai besoin de discuter avec elle avant d’aller plus loin.
C’est seulement la seconde fille avec qui je me retrouve nu, avec qui j’ai droit à ce genre de caresses intimes, c’est en fait seulement la seconde fois que j’aime vraiment quelqu’un et que c’est réciproque. Mais cette fois-ci, c’est moi qui passe pour un débutant, avec Cécilia, j’étais le maître, et elle l’élève, alors qu’avec Charlène, j’ai plutôt l’impression d’être l’élève. Elle est plus âgée que moi, je sais qu’elle a plus d’expérience que moi dans les relations de couple, mais elle semble encore tellement coincée à ce sujet, on ne l’a, à vrai dire, jamais vraiment abordé sur le plan sexuel.
« - T’as un soucis mon cœur ?
- Pas de soucis, ne t'inquiètes pas, plutôt le contraire même…
- Alors pourquoi t’as arrêté ?
- Je me sens pas prêt… Enfin… J’ai besoin qu’on en discute…
- Je comprends… Mais je pensais qu’en te prenant par surprise…
- Je cogite, je me pose trop de questions, je sais…
- Y’a pas de soucis… »
Je sens sa déception, j’ai compris qu’elle ne cédait pas une simple pulsion en venant me rejoindre sous la douche, qu’elle y avait réfléchi, qu’elle voulait vraiment qu’on aille plus loin, mais je n’avais pas assez confiance en moi pour l’instant.
Nous avons terminé notre douche, enlacés l’un contre l’autre, puis j’ai quitté la cabine pour aller me sécher, la laissant à des occupations plus féminines. Je profite de ce moment d’intimité pour observer les quelques parties de son corps que je n’ai pas encore découvert. Sa poitrine est vraiment sublime, ses seins fermes se balancent au gré de ses mouvements, ses tétons pointant encore fièrement de l’excitation qu’elle a éprouvé sous mes caresses. Ses fesses sont admirables, rebondies, fermes et lorsqu’elle se penche pour passer le rasoir sur ses jambes athlétiques, j’aperçois ses muscles se contracter et rouler sous sa peau laiteuse.
« - C’est bon, je te dérange pas trop ?
- Non, ça ira ma puce… Je profite du spectacle…
- Te gêne surtout pas…
- D’accord, bien reçu… »
Lorsqu’elle me tourne le dos, je pense qu’elle boude, et je suis sur le point de m’excuser une nouvelle fois, pensant l’avoir vexée. Je me sens gêné de la mater dans cette situation et me retourne vivement pour terminer de me sécher et commencer à m’habiller lorsqu’elle m’interpelle.
« - Loulou, tu peux me passer ma serviette ?
- Tiens ma puce…
- Alors je te plais ? »
Lorsque je me retourne pour lui tendre le morceau de tissu, je la trouve prenant une pose plus que suggestive. Les bras levés au-dessus de la tête, croisés, la tête inclinée vers la droite, ses cuisses sont également croisées pour cacher son intimité.
« - T’en doute ?
- Vu que tu viens de refuser mes avances, oui un peu… Mais vu ta réaction, t’as pas besoin de répondre… Son regard s’est dirigé vers le bas de mon ventre où mon sexe se dresse dignement, en temps normal je pense que j’aurai viré au cramoisi mais là, nous sommes sur un pied d’égalité et sa remarque me rends plus fier que honteux de la réaction de mon corps.
- Ça te plaît au moins de me voir bander pour toi ?
- Plutôt oui, ça fait toujours plaisir de provoquer ce genre de réaction chez un mec… Surtout quand…
- Quand il provoque la même réaction chez toi ?
- C’est ça… T’as tout compris.
- Viens mon cœur… »
Je l’attire immédiatement contre moi, j’ai besoin de lui montrer qu’elle n’est pas la cause directe de mon blocage, de l’embrasser pour lui prouver que j’ai vraiment envie d’elle, mais il me faudra encore un peu de temps. Elle vient se plaquer contre moi, son dos collé contre mon torse, mon sexe toujours dressé vient se placer entre ses superbes fesses, nos mains se rejoignent sur son ventre et nous nous contemplons dans le miroir.
« - T’es belle mon amour… Vraiment…
- Merci… T’es pas mal non plus pour ton âge…
- Quoi mon âge ? C’est pas parce que t’es vieille que tu peux te moquer de moi…
- Tu sais ce qu’elle te dit la vieille ?
- Non, mais vas-y… Lâche-toi…
- Que même si t’es un petit con, elle t’aime la vieille…
- C’est con… Moi aussi je t’aime ma vieille… »
Elle se retourne pour venir me claquer un énorme baiser sur les lèvres, entourant mon visage avec ses mains, et me répétant « Je t’aime » une bonne dizaine de fois, même si j’ai encore du mal à y croire.
Une fois rhabillés, nous nous installons sur la terrasse pour prendre un petit apéritif et déguster le repas qu’elle nous avait concocté : un grand plat de courgettes farcies façon alpine, où une farce composée de divers fromages du coin, de lardons et d’oignons remplace la chair à saucisses habituelle. Un véritable délice, arrosé d’un bon verre de vin blanc, qui me confirme aussi qu’elle sait cuisiner de bon petits plats.
Tandis que nous dégustons tranquillements nos assiètes, je sens dans quelques regards qu’elle me jette à la dérobée et que j’arrive à capter, que quelque chose la perturbe, je me doute de la raison et je préfère mettre les pieds dans le plat, en discuter franchement, parce que j ecommence a me sentir franchement mal à l’aise.
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