Vie d’adultes…

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« - Tu me laisse dormir avec toi ?

- T’as plutôt intérêt, on est un vrai couple maintenant…

- Putain t’as raison, on est plus des collocs, on est des grands…

- T’es couillon… Mais tu sais que je dors à poil, j’ai toujours chaud la nuit…

- Comme si ça allait me déranger ! Je suis solidaire !

Elle me lance ça en se déshabillant à la vitesse de l’éclair.

- Essaie de te retenir quand même…

Mon clin d’œil lui confirme que je plaisante…

- Pas ce soir… Émotionnellement, j’en serai pas capable…

- Tant mieux, je suis crevé et il est tard. »

Je me déshabille à mon tour et viens la rejoindre sur le clic-clac, elle vient immédiatement se blottir contre mon corps nu, posant sa tête sur ma poitrine, je l’enlace dans un soupir de bien-être, pose une main sur son ventre, l’autre sur un sein, naturellement. Sa peau est délicieusement fraîche, alors que je suis déjà en nage, elle pose sa main libre sur le bas de mon ventre, l’autre restant le long de nos corps et le contact me fait frissonner. Nous respirons à l’unisson, l’effet est apaisant, et je sens le sommeil la saisir au bout de quelques minutes seulement, je sombre dans les bras de Morphée quelques insatnts après, épuisé par les émotions de cette nouvelle journée de bonheur à ses côtés.

Je suis de retour dans ma chambre, dans mon lit, j’étends le bras lorsque j’entends une respiration calme, Cécilia est à mes côtés, nue dans la faible lumière du matin qui entre par les volets croisés. Elle dort roulée en boule sur le côté, tournée vers moi. Je me tourne vers elle, posant mes lèvres sur la peau claire de son cou, embrassant chaque parcelle accessible, dégustant tendrement son épiderme qui frissonne. Elle grogne, comme elle sait si bien le faire chaque fois que je la réveille, essaie de me repousser sans succès, puis se retourne pour fuir mes baisers. Je ne m’avoue pas vaincu pour autant, au contraire, ma bouche parcourt à présent son dos, ses omoplates, descends le long de son échine pour venir mourir sur le haut de ses fesses, je remonte ensuite, ma langue suivant l'arête de son dos pour finir derrière son oreille, à la limite de ses cheveux.

Elle se réveille doucement, et revient face à moi, son superbe sourire illuminant son si beau visage d’enfant, puis ouvre doucement ses yeux de saphir, en clignant plusieurs fois. Lorsqu’elle réalise ce qui se passe, ses lèvres se posent langoureusement sur les miennes, sa langue vient fouiller à la recherche du contact de la mienne, pour finir en un baiser passionné pendant lequel je la bascule sur le dos. Mes mains se posent sur sa douce poitrine, caressant sa peau laiteuse, mes doigts cajolent ses tétons, et elle gémit tendrement sous cette caresse, basculant la tête en arrière, cambrant ses reins, comme un appel à plus de lubricité. J’aime ces réveils à ses côtés, lorsque, encore embrumé par le sommeil, nous nous éveillons en faisant l’amour.

Ses mains viennent prendre mon sexe et le caressent, imprimant un léger vas et viens, descendant jusque sur mes testicules, et je me joins à ses gémissements de plaisir, parcouru de décharges de plaisir. Ma bouche remplace sur un sein une de mes mains, qui descend doucement entre ses jambes, d’un doigt léger je parcours l’intérieur de ses cuisses, filant jusqu’à son genou avant d’infliger le traitement inverse à l’autre cuisse. Puis je commence à parcourir sa fente humide, frôlant sa peau à chaque passage, puis devenant un peu plus curieux au fur et à mesure que ses gémissements s’amplifient. Lorsqu’elle me mordille l'oreille, je sursaute et quitte le pays des rêves…

« - Mets-toi sur le dos mon chéri, j’ai envie… avec ma bouche…

- Non… Je sais pas… T’es sûre…

- Chut… Laisse-moi faire… »

Je sens sa bouche humide se poser sur ma hampe, l’embrassant de haut en bas, puis reprenant le chemin inverse, jusqu’à mon gland qu’elle vient suçoter avec gourmandise, puis elle reprend ses caresses, je commence à ouvrir les yeux…

J’ai du mal à reprendre pied et les caresses que je subis ne m’aident pas, me laissant sur mon petit nuage de plaisir, prolongeant l’envie de poursuivre ce doux rêve. Lorsque j’essaie de me redresser, une main ferme m’impose un retour à la position allongée. Instantanément, mes paupières se lèvent comme par réflexe et je découvre Charlène toujours nue, à quatre pattes entre mes jambes, la bouche remplie par ma virilité que je sens battre entre ses mâchoires. Son visage affiche une fierté non dissimulée, elle tente même d’esquisser un sourire, tandis que mon regard exprime ma désapprobation à l’égard de son attitude. Non pas que ses caresses me déplaisent, bien au contraire, comme la majorité des mecs, j’apprécie ce genre de caresses, surtout au réveil, mais me prendre par surprise à ce moment-là, après mes explications de la veille me contrarie un peu.

Je comprends en la voyant poursuivre, que rien ne l’arrêtera, et me résigne donc à savourer pleinement cette délicieuse surprise.

‘C’est qu’elle est douée ma chérie, c’est pas sa première c’est sûr… Elle a un peu de pratique, c’est bon…’

Je sens progressivement monter le plaisir en moi, j’ai refermé les yeux, pour me concentrer sur mes sensations, et surtout pour éviter de la regarder, j’ai peur de perdre le peu de contrôle que j’ai sur moi-même, et de craquer beaucoup trop tôt. Mais c’est sans compter sur ma compagne, qui alterne régulièrement entre baiser doux et tendres, petits coups de langues, et aller-retours, venant ajouter ses mains agiles à ses lèvres délicates. Lorsque je suis sur le point d’exploser, je la regarde et tente de la repousser des deux mains, je ne veux pas la surprendre et risquer de souiller sa bouche, mais elle résiste. Je n’ai pas besoin de plus d’explications, c’est elle qui choisit, même si ça ne me plait pas, et je finis par exploser dans sa bouche en gémissant de plaisir et de soulagement. Elle me fixe de ses yeux verts profond, déglutit en me souriant et viens se blottir contre moi en m’embrassant tendrement.

« - T’es vraiment impossible toi… Qu’est-ce qu’il t’a pris ?

- Il me manquait de la crème dans mon café…

Je la regarde, interloqué par sa phrase.

Ben quoi, ne sois pas choqué… Je me suis levée y’a vingt minutes, je buvais mon café tranquille dehors, quand t’as commencé à t’agiter, je suis venue voir, t’avais balancé le drap par terre, et quand je suis venue pour te recouvrir, je suis tombée nez à nez… Enfin nez a bite… T’avais une gaule monumentale… Ça m’a donné envie… »

Je ne peux réprimer mon envie d’éclater de rire devant sa mine de petite fille prise sur le fait par ses parents, et peut être aussi en imaginant le fameux « nez à bite » … Je la regarde tendrement, elle est vraiment trop craquante, et ce petit intermède m’a donné envie de participer aussi.

Je la bascule brusquement sur le dos, m’installe à califourchon sur elle et emprisonne ses bras d’une main ferme au-dessus de sa tête, si rapidement qu’elle ne réagit pas et semble surprise par mon geste. Mais je ne me laisse pas attendrir par son air inquiet, je compte bien lui rendre la monnaie de sa pièce.

Tendrement j’inonde son cou de baisers, derrière l’oreille, descendant lentement le long d’une clavicule, jusqu’à l’épaule, sa respiration s’accélère. Puis je remonte sur sa gorge pour contourner son visage, et mordille le lobe de l’oreille, provoquant une vague de frissons et un soupir de plaisir, puis reprend mes caresses avec la langue cette fois, je déguste chaque parcelle de sa peau jusqu’à l’autre épaule.

Doucement mes lèvres viennent découvrir le haut de sa poitrine, léchant le doux sillon entre ses seins, pour finalement venir en gober une pointe qui n’attendait que ça.

Elle a toujours la tête basculée en arrière, et je ne distingue pas son visage mais les gémissements qu’elle émet discrètement lorsque mes dents rencontrent sa peau m’indiquent qu’elle semble apprécier. Je mordille légèrement avant d’y déposer un tendre baiser, puis de passer à son jumeau pour lui faire subir le même traitement, déclenchant l’ondulation de son bassin et la hausse du volume de ses gémissements.

Je ne m’attarde pas plus longtemps et continue la descente, déposant une multitude de baisers sur son ventre musclé ou je sens ses abdos se contracter sous mes lèvres, j’arrive enfin au pli de l’aine ou ma langue laisse un sillon humide. Arrivé au bas de sa cuisse, je m’installe entre ses jambes écartées, découvrant enfin son délicieux sexe, luisant de plaisir, et entame mon retour en partant de son genou pour finir sur le bas de son ventre ou je pose délicatement ma joue. Je découvre ici son odeur, que j’hume quelques secondes pour m’en imprégner, délicatement mon majeur vient caresser ses lèvres intimes, longeant une cuisse puis l’autre, puis parcourant sa fente finit de s’ouvrir sous ce doigt curieux.

Mon pouce se joint à son confrère pour venir s’appuyer subtilement sur son délicat bouton rose, provoquant un petit cri de plaisir et un spasme dans tout son corps, puis entame un mouvement de rotation en augmentant la pression, petit à petit.

Je me redresse pour pouvoir admirer une nouvelle fois son corps si parfait qui commence à se tortiller sous mes caresses, ses seins balancent au rythme de ses mouvements. Je ne m’étais pas encore attardé sur leur aspect, trop occupé à la contempler entièrement, leur peau est vraiment blanche, j’y devine quelques veines bleutées, de petites auréoles brunes au milieu desquelles dardent de jolies pointes rougissantes. Je la trouve vraiment magnifique, une multitude de taches de rousseur viennent consteller harmonieusement son corps, ses épaules et son visage.

Ma bouche vient prendre la place de mon pouce lorsque je reprends une position plus confortable, se posant sur son clitoris gonflé, que ma langue vient agacer par intermittence, tandis que j’introduis un premier doigt, lui soutirant un premier cri de plaisir, et imprime quelques vas-et-viens.

Un second doigt accompagne le premier dans sa douce torture, et de l’autre main j’empoigne un sein et commence à agacer son téton, ses cris se font plus puissants, rythmés par mes caresses. Les muscles de son vagin se contractent à intervalles réguliers, enserrant mes doigts explorateurs.

Lorsque je la sens proche de l’explosion, je reviens m’allonger à ses côtés sans cesser mes caresses, pour prendre sa bouche, mon pouce retrouvant sa place et c’est son corps qui se tends de tous ses muscles dans un râle qui m’informe que j’ai réussi ma vengeance.

C’est en haletant qu’elle vient se blottir, tremblante, contre moi, fragile soudain, je passe tendrement mes doigts dans ses cheveux, en embrassant son front, lui laissant le temps reprendre ses esprits en silence.

« - Mon amour ? Ça va ?

- Je sais pas, je plane encore…

- …

- Où t’as appris à faire ça ? C’était… Génial…

- T’as pas besoin de le savoir… Tu t’es bien débrouillée toi aussi… Je pensais pas que…

- Que je voudrais te sucer… Et avaler… Sans rien te demander…

- C’est surprenant… Je m’y attendais pas… Vraiment pas… C’est comme ces mots… J’ai du mal... Venant de toi…

- Pourquoi ? C’est pas comme ça qu'on dit ?

- Si mais… Ça te correspond pas… Pas à l’image que je me fais de toi…

- Je suis pas une prude… T’as dû t’en rendre compte depuis… J’utilise les mêmes mots que tout le monde…

- Bien sûr, mais j’ai du mal à m’en convaincre… Désolé puce…

- C’est plutôt pour ce que tu m’as fait que tu devrais t’excuser… T’as appris ça où, dis-moi ?

- En discutant avec des copines, avec Cécilia aussi, les films tout ça… Et en étant à l’écoute de tes réactions à chaque geste…

- On m'avait jamais bouf… Donné du plaisir comme ça… T’as été à la hauteur… P’tet même un petit peu plus…

- J’avais bien compris. »

Nous n’avons pas quitté le studio une grande partie de la journée, encore sous le coup de ce magnifique réveil, tandis que Charlène anticipait ses cours pour la fac, j’en ai profité pour bosser avec Mélo sur une esquisse de chanson une bonne partie de la matinée. Notre silence studieux n’était dérangé que par mes grognements d’agacement à ne rien arriver à écrire, et le bruit des pages que tournait Chou entrecoupé du crissement de son surligneur.

Nous avons baladé dans le village en fin d’après-midi, après une bonne sieste sur la terrasse, pour prendre un bon bol d’air avant de réattaquer une semaine qui promettait d’être difficile.

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