Un an de bonheur…
- Ma puce!!! Tu peux pas me laisser dormir encore un peu…
- Non… J’ai besoin de crème pour mon café…
- Regarde dans le frigo!!!
- Non, je veux la tienne…
- T’es impossible…
- Je sais…
Je suis réveillé par ses caresses alors qu’il n’est même pas huit heures, non pas que ce genre de réveil me dérange, bien au contraire, mais je caressais l’espoir de pouvoir en profiter pour faire une grasse matinée. C’est peine perdue, et je me retrouve rapidement nu, inondé de baisers et de caresses, envahi par sa bouche et ses mains. Après quelques minutes d’un traitement des plus doux et agréables, elle ne tarde pas à obtenir ce qu’elle souhaite dans un grognement de plaisir, puis elle vient se blottir dans mes bras pour terminer son café.
- Bon anniversaire mon chéri…
- Bon anniversaire ma chérie…
- Tu te rends compte, ça fait déjà un an… C’est passé super vite…
- C’est pas faux, quand je pense qu'il y a un an j’étais au fond du trou, je piquais des crises pour un oui ou pour un non…
- T’as encore mûri, t’as compris tout un tas de choses sur toi-même, tellement vite…
- Vous m’avez bien aidé… Notre colloc, la vie à deux, toute cette confiance, ça m’a poussé a faire mon maximum… Ça m'a aidé à réussir… Avec la manière… Le boulot c’est moi qui l’ai fait, mais si j’avais pas été dans les bonnes conditions, j’aurais jamais trouvé la force et la motivation pour y arriver… Depuis que tu es a mes côtés, je me sens “intouchable”, ta simple présence me rassure, me redonne confiance...
- C’est pareil pour moi, après Antho j’ai pas eu le temps de cogiter, je devais avoir mon bac, je venais de me planter une première fois, parce que je préférais passer du temps avec lui plutôt que de bosser, alors je me suis plongée dans les cours pour réussir et pouvoir aller à la fac. Mais quand je suis arrivée chez Will j’ai senti un grand vide, une grande solitude… Puis je t’ai rencontré, même si on s’amusait juste à flirter au début, j’ai trouvé, avec toi, une compagnie agréable, quelqu’un avec qui je me sentais bien. La suite… Elle m’a donné raison, on est venu ici, on s’est rapproché, tout doucement, puis… On est sur la même longueur d’onde, on se comprend sans avoir besoin de s’expliquer des heures…
- Juste en se regardant, souvent…
- Tu me rends heureuse, Lou, j’aime être avec toi, j’ai aimé te voir guérir, te voir reprendre goût à la vie, j’aime vivre avec toi, et te voir réussir tout ce que tu entreprends. Depuis un an j’ai l’impression d'être quelqu’un d’autre, plus heureuse, plus sûre de moi…
- Donc tu comprends ce qui s’est passé en moi depuis l’été dernier? C’est exactement pareil… Même si au début je doutais de tout, surtout de moi, tu m’as redonné confiance en moi, tu m’as montré que je pouvais aimer de nouveau, pleinement, complètement, sans pour autant oublier ce que j’ai vécu. T’as accepté que Cécilia fasse partie de notre vie, et c’est très important pour moi…
- J’ai pas eu besoin de l’accepter, j’avais pas le choix, elle fait partie de ta vie… Je l’ai compris de suite… T’as besoin d’elle pour continuer à vivre…
- Merci mon amour…
Un beau bilan sur cette première année, et même tiraillé par la faim, je n'ai pas pu me retenir de lui sauter dessus, pour un câlin crapuleux, signant le début de cette journée d’anniversaire. Après une douche caline, et un petit déjeuner copieux, nous avons choisi d’enfiler nos bermudas, nos chaussures de marche pour un pèlerinage à Dormillouse, le programme fut le même qu’un an auparavant, quoique la montée fut plus rapide, main dans la main, après un repas au gîte de l’Ecole, nous reprenons le chemin du retour, et rejoignons le balcon rocheux, pour notre pause rafraîchissante..
La pause est plus longue et torride que la première fois, nous étions plus proches, plus intimes depuis, et le dérapage a même failli devenir incontrôlé quand elle décide de tomber le haut. Heureusement que le coin semble inconnu des autres randonneurs, et que ces derniers sont encore peu nombreux...
- Te gène pas surtout…
- Pas le moins du monde…
- C’est risqué… Tu le sais ?
- Personne ne viendra, t’inquiète pas…
- Je parlais pas d’une visite inopinée, mais de moi… Tu sais que ça me rend totalement dingue ça…
- Et alors?
- C’est pas le bon endroit…
- Je vois pas de quoi tu parles… Je me rafraichis simplement, en me mettant à l’aise…
- Tu parles…
Je suis venu me coller contre son corps, et enlacés sous l’eau froide, rien ne semble plus exister à ce moment-là pour nous, je sens sa peau fraîche contre la mienne brûlante, nos respirations s'accélèrent en même temps que les battements de nos cœurs.
Elle sait que je suis sensible à cette absence de pudeur de sa part, que l’effet est immédiat, et que je ne peux lui résister dans ces cas-là, mais le contexte ne nous permet pas de nous laisser aller comme nous le voudrions.
- Ma puce, on repart?
- Quoi? Déjà?
- Allez rhabille toi!!! Bouge!!!
- Il fait bon, on est au calme, on est tous les deux, on a encore le temps… Viens t’allonger… Profites un peu…
Si d'autres idées, plutôt lubriques, me trottent dans la tête, je décide de la rejoindre, allongée sur la pierre brûlante, pour profiter quelques minutes de la chaleur et du soleil. Même si une certaine tension est palpable à ce moment-là, même si nos mains et nos bouches se font plutôt entreprenantes, nous savons résister à nos pulsions, au prix d'efforts surhumains pour moi…
Après avoir enfilé nos habits suffisamment secs pour reprendre notre chemin, nous regagnons la voiture à un rythme plutôt élevé.
- Hey Lou, vas-y mollo!!!
- Dépêche-toi, j’ai envie de rentrer…
- On se demande bien pourquoi…
- C’est de ta faute, tu sais très bien que quand tu te balade nue devant moi, ça me perturbe…
- De une, j’étais pas nue. De deux, j’ai prévu de monter à la piscine juste après, pour nous détendre un peu, avant d’attaquer le boulot demain…
- En fait, t'as décidé de me rendre complètement fou?
- Non, j’ai décidé de profiter à fond de notre journée d’anniversaire avec toi…
- Tu parles!!!
Nous partons immédiatement pour Briançon sitôt arrivés à la voiture, le centre aquatique est quasiment désert, l’espace bien être tout à nous pour l’instant, et mes idées coquines reviennent rapidement.
Nous sommes installés dans la chaleur du sauna, Charlène est allongée, sa tête reposant sur mes cuisses, ma main droite glisse doucement sous le haut de son maillot de bain, pour venir lui soutirer quelques soupirs, tandis que la sienne s’aventure dans mon boxer, comme si j’en avais besoin…
La tension sexuelle est palpable entre nous, et l’absence de nouveaux visiteurs depuis notre arrivée n’arrange rien à l'affaire, nous alternons entre sauna, douche, jacuzzi, et hammam mais rien ne semble pouvoir calmer nos ardeurs, et après seulement une petite heure de “détente” nous décidons de quitter la piscine.
Une fois rentrés chez nous, nous avons laissé libre cours à nos envies et nous sommes libérés de toute cette tension qui nous tiraillait depuis le début de l'après-midi. C’est, ensuite, soulagés et heureux que nous nous installons sur les transats, quelques bougies allumées pour l’ambiance, bières à la main, pizzas dans le four.
J’avoue que cette journée, enfin seul avec elle, ici, au grand air, sur les traces de notre premier séjour, toutes ces caresses, tous ces moments d’intimité, m’ont fait le plus grand bien.
Nous avons fini la soirée en chanson, comme à notre habitude, alternant entre classiques français, italiens et classiques du rock avant de retrouver notre nid douillet pour une nouvelle étreinte torride et passionnée pour finir par sombrer dans un sommeil profond et réparateur après une journée bien remplie.
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