Chair blanche (inspiré de "Weißes Fleisch" de Rammstein)
!!! ATTENTION : La lecture de ce texte peut heurter. Le texte comporte des passages de violence, torture et viol. Pour public averti !!!
Depuis une semaine, il venait, chaque jour, la contempler sous le préau de cette école. Elle devait avoir entre 25 et 30 ans, une éducatrice peut-être ou une institutrice. Ses cheveux auburn, crollés et lâchés dans tout leur volume encadraient son visage perlé de taches de rousseur et son nez droit surmontant des lèvres pulpeuses.
Il avait remarqué qu’elle rentrait toujours seule. Un jour, il la suivit jusque chez elle. Un petit appartement en périphérie de la ville. Il n’avait plus qu’à se préparer pour la séduire.
Il était prêt, personne ne connaissait sa solitude, il avait tellement besoin de réconfort, de chaleur humaine.
Le lendemain, il la suivit à nouveau et finit par se décider à se lancer. Alors qu’elle ouvrait la porte de son appartement, les courses en main, il l’interpella.
— Mademoiselle, laissez-moi vous aider, ne vous cassez pas le dos.
La fille lui jeta un regard interrogateur et légèrement inquiet. Il lui prit le sac des mains et lui ouvrit la porte avec galanterie.
— Entrez, je vais déposer vos sacs dans votre hall, la rassura-t-il.
Après un moment d’hésitation, elle finit par accepter son offre. Il déposa les courses dans l’entrée et attendit devant la porte.
— Merci pour votre aide, monsieur.
— Frédéric…
— Pardon ?
— Je m’appelle Frédéric.
— Ah oui, ok, je vous remercie Frédéric.
— Vous pouvez m’appeler Fred, fit-il en mettant son pied dans la porte pour ne pas qu'elle la referme.
— D’accord Fred, je ne sais pas à quoi vous jouez, mais je ne suis pas intéressée, vous pouvez me laisser maintenant.
Le visage de l’homme changea, il avait maintenant un air faussement dépité.
— Oh oui bien entendu… C’est toujours comme ça. Je ne plais pas aux femmes, c’est peut-être mon nez cassé ou ma cicatrice sur la joue. Ça fait "gangster", j’en conviens.
— Non, non, vous êtres très bien, mais vous semblez un peu envahissant et je n’ai pas de temps à vous accorder, je suis désolé si je vous ai blessé. Maintenant, je dois vous laisser, veuillez enlever votre pied, je vous prie.
En moins d’une seconde, le balafré poussa brusquement la porte déséquilibrant la femme, entra, la referma derrière lui et attrapa la demoiselle par l’arrière en lui appliquant un mouchoir imbibé d’une substance âcre et piquante sur la bouche et le nez. Elle se débattit quelques secondes avant de sombrer dans l’inconscience.
Il alla l’allonger dans la chambre de l’étage sur le lit et entreprit de la déshabiller. Il attacha ses membres aux coins du lit, la vulve bien en évidence. Il lui posa un bâillon, s’installa dans un fauteuil bien en face de son sexe et commença à se masturber.
La peau de la jeune femme était d’une pâleur immaculée et ses poils pubiens roux coupés court contrastaient avec sa carnation. S’amenant au bord de la jouissance solitaire, il s’arrêta.
Il se déshabilla et vint à la hauteur du visage de la rousse endormie. Il prit sa ceinture la plia en deux et frappa d’un coup sec sur le flanc de sa victime. Elle se réveilla brusquement et poussa un cri étouffé par le bâillon.
— Je t’ai fait mal ma belle ? demanda-t-il avec des yeux d’un psychotique en plein délire. Ne t’inquiète pas ce n’est que le début, tu vas beaucoup aimer. Et moi, je suis prêt.
C’est alors qu’il entama l’assouvissement de son macabre vice. Il s’installa entre ses cuisses, elle se débattait, mais les liens étaient trop bien tendus. Il appliqua du lubrifiant à l’entrée de son vagin et entreprit d’y introduire brusquement son membre turgescent de désir.
La femme hurlait, le son de ses cris étouffés. Lui, prenait un malin plaisir à faire des vas-et-viens violents dans son intimité artificiellement humide. Les cris qu’elle tentait de pousser l’excitaient de plus en plus.
Son cerveau malade demandait toujours plus d’horreur, il s’était levé et avait récupéré un couteau à cran d’arrêt dans la poche de son pantalon. Il se remit en position et recommença ses coups de boutoirs avant de s’atteler à faire des entailles sur les tétons de sa proie criant de douleur. La vue du sang sur la peau blanche le stimulait encore plus.
Alors qu’il allait jouir, il se retira et s’assit au bord du lit. La sueur qui perlait du front de la fille entravée coulait en grosses gouttes sur ses joues, se mêlant à ses larmes de douleurs et de désespoirs.
— Je suis comme mon père. Je ne peux pas résister à la chair blanche, à la douleur et au sang, avoua-t-il d’un rire fou presque diabolique. À présent, tu as peur et moi, je suis prêt. Mon être à besoin d’être libéré.
Son regard était perdu dans le vide. Il baissa les yeux et approcha lentement la lame vers sa virilité toujours roide. D’un geste sec, il trancha sans hésitation son gland. Il rugit de douleur puis se mit à rigoler spasmodiquement. Il se mit debout sur le lit au-dessus de la jeune femme et l’aspergea de son sang qui coulait abondamment de son sexe tranché.
Il se mit à quatre pattes au-dessus d’elle et lécha les îlots de leurs sangs mêlés sur sa peau pâle.
— Ta chair blanche sera ma potence. Je suis conscient que Dieu ne voudra pas de moi, mais la délivrance est proche. dit-il comme dans un sursaut de lucidité.
Il leva son couteau dans sa dextre lame vers le bas. La fille ferma les yeux, elle savait que c’était la fin, son calvaire allait s’achever par ce coup de couteau salvateur en plein cœur.
L’homme raffermit sa prise de sa seconde main et d’un geste brutal se planta la lame dans le ventre. Il se crispa avant d’entamé une lente monter saccader de soubresauts de douleur. Des borborygmes et des filets de baves sanglantes sortaient de sa bouche déformée tandis qu’il remontait inexorablement vers son estomac.
Arrivé sous le plexus solaire, son corps eut un sursaut convulsif et il tomba sur le corps étendu de la rouquine.
Elle était sous le choc et paralysée. Après un temps qu’elle ne put déterminer, des policiers défoncèrent la porte de son appartement.
Le spectacle qu’ils eurent à contempler était peut-être le plus horrible de toute leur carrière pour certains. Une jeune femme était étendue et attachée en croix sur son lit. Un homme éventré était allongé sur elle, les viscères hors du corps et le sexe gisant sur le sol. Du sang partout, un sang noir et putride, une odeur métallique et de putréfaction embaumait l’air.
La femme était à peine vivante, sa respiration était faible et elle semblait extrêmement déshydrater. Elle fut emmenée à l’hôpital où elle reçut des soins appropriés. Sous le choc, la femme ne parlait plus, aucun son ne pouvait sortir de sa bouche, les yeux toujours dans le vide comme si tout le monde était transparent.
Elle fut admise dans un hôpital psychiatrique où elle entra en revalidation psychiatrique. Cela faisait deux ans, maintenant, que les faits s’étaient produits. Mathilde Vanlindhout recommençait à communiquer graduellement avec les autres.
Le dossier de l’enquête n’était toujours pas clos, car la principale témoin et victime n’avait pas encore livrée sa version des faits. Quelques mois plus tard, elle put être interrogée en présence de son psychiatre.
— Bonjour madame Vanlindhout, je suis navré de devoir vous demander ceci, mais nous devons obtenir votre témoignage afin de clôturer notre enquête, l’informa l’enquêteur tenant à la main un dossier bleu. Pourriez-vous me dire ce qu’il s’est produit lors de votre agression du 20 novembre 2020 ? Et si vous savez pourquoi votre agresseur c’est donné la mort ?
— Non, je ne veux pas y repenser. Laissez-moi tranquille ! répondit-elle en commençant à s’agiter sur la chaise la tête dans les mains.
— Mathilde, respirez, intervint son psychiatre, se monsieur ne fait que son travail et il est important pour vous de ne pas refouler ces souvenirs qui risqueraient de ressurgirent sous forme pathologique.
— J’ai dit, non ! hurla-t-elle sèchement.
Les mots raisonnèrent dans la pièce comme s’il se créait un écho dans un vaste paysage montagneux.
Durant quelques secondes, ce fut le silence total. L’enquêteur et le psychiatre restèrent un instant immobile comme statufiés le regard perdu dans le lointain. Puis le policier se leva, sortit son arme à feu de son étui, enleva la sécurité de son arme et tira dans la tête du psychiatre dont le cerveau éclaboussa tout un coin de la pièce blanche. Son corps s’affaissa lentement avant de s’écrouler sur le sol lisse. Ensuite, l’agent rechargea calmement son révolver, les yeux toujours rivés vers le néant. Il posa le canon sur sa tempe et actionna la détente avant de s’écrouler à son tour, mort.
Mathilde pleurait, les mains devant les yeux. Pourquoi avait-elle encore recommencé ?
Annotations
Versions