Sex addict (inspiré de "Laichzeit" de Rammstein)

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Vers l'âge de 12 ans, Fabian avait découvert le plaisir que procurait l'auto-sollicitation de la partie intime de son anatomie. La première fois, la sensation avait été incroyable. La décharge d'hormones dans son cerveau l'avait subjugué. Il avait eu envie de recommencer immédiatement, mais il remarqua qu'il n'était pas aussi simple de produire cet effet intense de façon répété. Une certaine latence était nécessaire avant de reprendre une stimulation assidue.

Quelques années plus tard, il arrivait à le faire plusieurs fois par jour et parfois même deux fois d'affilé avec une très courte pause. Il découvrit également Internet et sa myriade de sites dédiés à des pratiques intimes hétéroclites et inspirantes. Cela commençait à lui prendre du temps. Il rentrait chez lui, faisait ses devoirs et allait s'isoler dans sa chambre avec son ordinateur. Il passait l’entièreté de la soirée à regarder ce genre de film pour adultes en cachette de ses parents. Mais il commençait à laisser trop de signes de son activité.

  • Fabian, où sont passées les boîtes de mouchoirs que j'ai achetés hier ?
  • Je ne sais pas man' . Mentit-il.

Il commença par acheter ses propres boîtes de mouchoirs et à vider lui-même ses poubelles remplies de ses papiers souillés de sa semence. Il commençait à éprouver une certaine honte à faire cela seul et de façon si régulière.

Les hormones le titillant encore et toujours, il commençait à s'intéresser aux filles, qu'il trouvait de plus en plus intéressantes de par leurs charmes naturels, mais surtout, il les imaginait dans des positions vues et revues dans ces films pornographiques qu'il continuait de consommer dès qu'il le pouvait.

À seize ans, il eut une première petite amie. Il parvint à se contenir quelque temps et fini par acheter des préservatifs. Au moment de proposer à la dite demoiselle un déflorement dans les règles, il se présenta devant elle avec son membre fièrement érigé et coiffé de son habit de cérémonie en latex. La fille prit peur et parti sans demander son reste. Leur relation prit fin et il comprit ce qu'était un chagrin d'amour. Ce jour-là, il compensa sa peine par un redoublement d'autosatisfactions répétées toutes la soirée, jusqu'à qu'il ne puisse plus toucher son pénis endolorit.

Lorsqu'il fut majeur, il rencontra une fille moins farouche qu'il parvint avec excessivement de maîtrise à mettre nue dans son lit et ainsi perdre mutuellement leur pucelage. Leur relation dura près d'un an, mais vint le jour où le contrôle de la situation lui échappa. Alors qu'ils allaient se lancer dans un second round de plaisirs charnels, lui vint l'idée de mettre en acte, ce qu'il avait appris en regardant les films X. Il commença sobrement, mais dériva rapidement vers une pénétration anale qu'elle ne désirait pas.

Elle mit fin à l'ébat. Frustré, il la remit de force sur le lit, présenta son braquemart érigé à sa bouche et lui enfourna sans retenue. Elle se débattit et tenta de le repousser, mais sa détermination lui donnait une force considérable par rapport à celle de sa partenaire. Il éjacula dans sa bouche et elle recracha un mélange blanc et rougeâtre, témoin de la violence des assauts qu'il avait lancé sur ses muqueuses buccales. Son pénis était lui aussi parsemé de coupures dues aux tentatives de coup de dents qu'elle s'était efforcée de donner pour se défendre. Il va sans dire que leur relation pris fin à cet instant.

Il était confus, il ne savait pas pourquoi il avait eu un tel comportement. Il l'aimait pourtant tellement, jamais il n'aurait cru pouvoir lui faire du mal. Il attendit avec anxiété la sentence lorsqu'elle raconterait son viol à ses parents, mais rien ne vint. Elle l'évita simplement du mieux qu'elle pu et leurs chemins ne se croisèrent plus.

Quelque temps plus tard, il entendit parler de club de couguars qui cherchaient des petits jeunes pour assouvir leurs désirs charnels. Il s'y présenta et trouva sans trop de difficulté une partenaire pour la nuit. Cette nuit resta longtemps dans sa mémoire, la dame savait effectivement fort bien y faire et lui fit découvrit des plaisirs qu'il ne soupçonnait pas. Mais peu de temps après, même cette femme tant portée sur la chose fini par repousser ses avances. Il l'épuisait littéralement, son gynécologue lui avait conseiller de ralentir sur le sexe, car la muqueuse de son vagin était couverte de micro-déchirures internes qui pouvaient engendrer des infections à moyen terme.

Il essuya un nouveau revers amoureux de par son insatiabilité sexuel. Cela devenait un réel problème. Il ne pouvait s'empêcher de se masturber et de chercher de nouvelles partenaires.

Il chercha sur des sites spécialisés si d'autres personnes vivaient la même chose que lui. Il apprit que cela s'appelait l'addiction au sexe. Il correspondait à toutes les caractéristiques de cette pathologie psychique : un besoin de consommation obsédant qui occupe un temps considérable et de nombreuses autres activités de la vie sont délaissées, perte de contrôle et le besoin irrésistible et obsédant de passer à l’acte, la masturbation compulsive, le changement inlassable de partenaires sexuels et l'usage intensif de la pornographie, une impossibilité répétée de contrôler un comportement en dépit de ses conséquences négatives autant physiques que psychiques, familiales, professionnelles ou sociales. Le pire dans tout ça, c'est qu'il n'éprouvait même plus de satisfaction à réaliser ses actes intimes.

Il devait trouver de l'aide, un psychiatre peut-être... Cela faisait si longtemps qu'il ne ressentait plus rien pour ces actes qu'il perpétrait sans arrêt. Il prit rendez-vous chez le Dr Nozeret Jean-Paul, un bon spécialiste conseillé par son médecin traitant.

Le jour de la consultation arrivait et ses comportements étaient de plus en plus handicapants aux points de se retrouver sous certificat médical suite à une infection pénienne douloureuse, mais qui ne l’empêchait pourtant pas de réaliser encore ses activités solitaires avec une certaine régularité.

Ce jour-là, il devait sortir pour sa consultation psychiatrique, mais un nouveau symptôme décida de se déclarer. Celui-ci ne fut pas des moindres, car il n'avait encore jamais envisagé la chose et une fois arrivée à son esprit elle lui sembla tentante, presque comme une solution.

Il descendit les marches jusqu'au salon et appela :

- Nala, mon chien, vient jouer avec papa !

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