- Jean: Dit papa, on arrive bientôt ?

- Papa : Oui il nous reste une centaines de kilomètre.

- Jean : On arrive à quelle heure ?

- Papa : Si tout se passe bien, on devrait arriver vers dix-neuf heures.

- Maman : Je sais que c’est long, mais t’en fait pas on arrive.

- Jean : Je ne dois pas être le seul à être impatient.

- Moi amusé : Non nous aussi nous aimerions arriver bientôt.

- Papa amusé : Oui on s’en doute vous avez été patient jusque-là. Encore un petit effort.

- Moi : Oui oui, nous ça va enfin moi.

- Maman amusée : Ca y’est Pierrot, tu utilises le nous ?

- Moi : Je ne m’en suis même pas rendu compte désolé.

- Maman : Ce n’est pas grave au contraire je trouve ça mignon, j’imagine que ça te fait plaisir Amandine.

- Amandine : Oh oui c’est vrai que ça ne me déplait pas.

Effectivement je suis passé au nous en parlant d’Amandine et moi. Je ne me suis pas rendu compte d'à quel moment j’ai transformé le « je » en « nous ». Mais je comprends par les mots de ma mère que c’est tout à fait normal. Cette découverte et les discussions qui s'ensuivent égayent une partie de la suite du voyage.

Malheureusement c’est joie n’est que temporaire. Elle est réduite à néant lorsque finalement on arrive dans un bouchon. Nous sommes presque à l'arrêt, et cet événement sape le moral de tout le monde dans le véhicule.

Nombre d’entre nous exprime verbalement cette frustration au travers des insultes. Mais les jurons n’ont aucun effet sur cet événement. C’est tristement qu’on se retrouve coincés et qu’on avance très lentement désormais. Les derniers kilomètres semblent plus longs que les premiers et pourtant nous en avons couvert la quasi-totalité.

- Papa : Bon et bien je suis désolé, on aura du retard les enfants.

- Jean : Ca fait chier !

- Papa : Et oui, on aurait préféré partir hier soir mais j'étais trop fatigué et maman aussi.

- Moi : Oui ce n’est pas bien grave on finira bien par arriver !

- Maman : Voilà qui est bien parlé.

On discute du bouchon essayant de déterminer les causes de celui-ci. Impossible de déterminé qui a tort ou raison. Mon hypothèse qui est que c’est juste un effet entonnoir lié à la grande quantité de personne qui vient, cette hypothèse me semble être très probable.

Nous avons notre réponse quelques kilomètres plus loin. En effet on passe à compte-goutte sur une seule voie et à un moment on voir un poids lourd qui est encastré dans la rambarde et qui dépasse sur la voie de gauche.

On avait des doutes car nous avons vu les véhicules d’urgence quelques minutes auparavant. On voit quelques mètres plus loin une voiture sur le toit avec les ambulanciers et les pompiers affairés tout autour du véhicule.

Je me dis que les personnes à l'intérieur sont peut-être blessées voir peut-être mortes. Et cette idée me glace le sens. Un instant j’imagine que ça aurait pu être nous. Une vision assez effrayante je le reconnais. J’ai malgré tout le sentiment que cette réaction est totalement normale.