La malédiction des Atrides

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Tout commença avec Tantale, fils de Zeus et d’une Nymphe. De par sa parenté, il était super pote avec les Dieux, qui venaient régulièrement manger chez lui. Puis un jour, sans en connaître la raison, il se demanda : « Mais pourquoi ne pas cuisiner mon enfant ? ». Il fit donc cuire Pelops, son fils, et le servit aux divinités. Forcément, Zeus et compagnies n’étaient pas trop stupides, ils se rendirent compte immédiatement de l’arnaque, à l’exception de Demeter, la déesse de l’agriculture qui boulotta un morceau d’épaule. Tantale se fit punir par les dieux, pas très content de l'accueil , et vu qu’ils étaient plutot balèzes en torture, ils déposèrent Tantale au milieu d’un fleuve, sous des arbres fruitiers, dès qu’il se penchait pour boire, le fleuve s’asséchait, et lorsqu’il tendait la main pour prendre un fruit, le vent éloignait les branches de l’arbre.

Après tous ces évènements, les dieux ressuscitèrent Pelops (ils savaient torturer, mais ils sont sympas de temps à autre). Suite à diverses aventures, Pelops rencontra Hyppodamie dont il tomba amoureux, mais pour obtenir sa main, il devait battre le papa, Œnomaos, à une course de chars. Œnomaos était imbattable, bien aidé, il est vrai, par les deux juments d’origine divine, cadeau de son père, Arès, Dieux de la Guerre. Pelops soudoya l’écuyer d’Œnomaos pour qu’il sabote le char. Ainsi, Pélops gagna la course. Pour éviter de se faire gauler après son coup tordu, il tua Œnomaos et épousa Hyppodamie. En contrepartie, Œnomaos maudit Pelops et ses descendants, ce qui marqua le début de la malédiction.

Suivons maintenant le destin d’Atrée, celui qui donne son nom à la famille. Avec son frère jumeau, Thyeste, ils tuèrent leur demi-frère Chrysippe, sous prétexte que c’était le chouchou du Papa. À la suite de cette action, Pelops vira tout le monde de chez lui.

Se baladant à travers la Grèce, Atrée et Thyeste arrivèrent en Mycene, puis, à la mort du Roi, l’oracle déclara aux habitants de prendre un des deux frères comme nouveau dirigeant. Après une succession de coup fourré entre les frangins à base d’agneau doré et de soleil se couchant à l’est, Atrée monta sur le trône. Il en profita pour bannir Thyeste. Plus tard, notre ami Atrée décida de faire la paix avec son frère lors d’un banquet de réconciliation. Thyeste accepta. Sauf qu’entre temps, Atrée avait appris l’adultère entre sa propre femme, Erope, et son jumeau. Par vengeance, quoi de mieux que de cuisiner les enfants de Thyeste (on sent une idée commune avec son grand père Tantale). Une fois le repas terminé, Il demanda à son frère en lui montrant les pieds et les mains des descendants de Thyeste : « Est-ce que tu en veux encore ? ». Serait-ce l’origine de l’expression : « Faire des pieds et des mains » ?

Thyeste, qui avait moyennement apprécié les plats offerts par Atrée, coucha avec sa fille Pélopia, tout ça parce qu’un oracle lui a affirmé que ce serait une bonne idée, car le fils issu de cette union tuerait Atrée. Ainsi naquit Egysthe, qui fut aussitôt abandonné par Pélopia (à ce moment, elle ne savait pas que c’était son propre père qui l’avait souillé, lorsqu’elle apprendra la vérité, elle se suicidera). Entre-temps, Atrée épousa Pélopia, et pensa que Egysthe était son fils. Il se mit à sa recherche. Il le retrouva auprès d’un couple de bergers. Afin que l’histoire soit plus drôle, un beau jour, Egysthe connaîtra sa véritable parenté, et par fidélité envers son père biologique, tuera Atrée.

Passons désormais à la dernière partie avec les enfants d’Atrée. L’histoire commence sur les chapeaux de roue pour Agamemnon, puisqu'il tua son cousin, un des fils de Thyeste (pour l'anecdote, il se nommait Tantale, comme le type du début), premier mari de Clytemnestre, qu’Agamemnon épousa par la suite. Puis, il destitua Thyeste du trône de Mycène. Quant à son frère, Ménélas, il se maria avec la belle Hélène, qui n’était pas une poire…

Sur ce jeu de mots douteux, laissons de côté cette famille maudite pour aller faire un tour du côté de Troie, nous y suivrons Paris, un prince troyen, dont sa sœur, Cassandre, avait prévenu toute la famille royale qu’il causerait la perte de Troie. Le gros problème de Cassandre était qu’elle n’était pas une super bonne oratrice, et personne ne croyait en ses prédictions. Ce n’était pas entièrement de sa faute, Apollon lui avait offert le don de prophétie en échange de la mettre dans son lit, Cassandre, dit oui au don, mais non au lit. Apollon se sentit un poil vexé et cracha dans la bouche de Cassandre afin de l’empêcher de se faire comprendre sur ses prophéties. Revenons à Paris, tandis qu’il gardait tranquillement des troupeaux de moutons, il vit apparaître les Déesses Héra, Aphrodite et Athéna, qui lui demandèrent de choisir la plus belle des déesses. Dès que des divinités étaient impliquées, ce n’était plus vraiment un vulgaire concours de beauté, chacune des déesses promit à Paris des présents. Héra lui proposa de devenir Roi d’Asie et d’Europe, Athéna, d’être doué avec des armes, et Aphrodite, lui offrit la main de la plus belle femme du monde. Paris réfléchit avec ce qu’il avait entre les jambes et choisit donc Aphrodite. Puis il partit en Argos enlever Hélène, la femme de Ménélas, car il s’avéra que c’était elle, la plus belle femme du monde.

L’occasion était parfaite pour Agamemnon, sous prétexte d’aller récupérer sa belle-sœur, il déclara la guerre à Troie. Sauf que ce couillon, en tuant une biche avec un tir de la mort qui tue, annonça qu’il rivalisait avec Artémis elle-même (Artémis étant la Déesse de la chasse). Elle s'offusqua qu’un mortel puise oser se comparer à elle, et fit s’arrêter les vents, ce qui empêcha la flotte d’Agamemnon de prendre la Mer.

Ce n’était pas tip top pour les plans d’Agamemnon pour sa conquête troyenne. Heureusement que le Devin Calchas passait par là, et lui annonça qu’il pourrait apaiser la déesse en sacrifiant sa fille Iphigénie. Ni une ni deux, Agamemnon la zigouilla, et sa flotte pu naviguer vers Troie. Après dix ans de siège, fier de sa victoire sur les Troyens (ça s’est joué à un cheval près), il revint en Mycènes en ramenant la jolie Cassandre dans ses bagages, avec laquelle il eut deux fils. Juste avant le retour, Cassandre prévint Agamemnon que sa femme le tuerait s’il rentrait. Les talents de Cassandre pour convaincre les gens ne s’étant toujours pas améliorés, Agamemnon ne l’écouta pas et fut ainsi mis à mort par Clytemnestre et son amant, afin de venger Iphigénie. À noter que l’amant était Egysthe, le fils de Thyeste, et par la même occasion, un des frères de son premier mari. Dans le feu de l’action, Cassandre et les deux enfants qu’elle avait eu avec le Roi de Mycène décédèrent également.

Le fils d’Agamemnon, Oreste, étant encore très jeune, réussis à échapper au carnage avec l’aide de sa sœur Electre (ou une des ses nourrices, l’histoire se contredit sur ce point-là). Oreste put ainsi grandir en paix en Phocide, puis une fois adulte, il retourna à Argos, capitale de Mycène, afin de venger Agamemnon. Il n’était pas, à l’origine, très chaud pour tuer sa mère et Egysthe, mais sa sœur poussait beaucoup derrière lui pour qu’il le fasse.

Oreste réussit à exécuter les assassins de son père. Les dieux n'étaient pas très fan des matricides, et lui envoyèrent les Érinyes, les déesses de la vengeance, afin qu’Oreste soit poussé à la folie. Dans son tourment, il arriva à Athènes (Apollon l’a un peu aiguillé dans cette direction, parce qu’il aimait bien Oreste), et c’est sur la colline de l’Aréopage qu’il fut jugé par Athéna et onze citoyens pour son crime. Grâce à un plaidoyer d’Apollon, il fut absous du meurtre de sa mère. Ainsi prit fin la malédiction des Atrides.

Pour Oreste, l’histoire n’est pas tout à fait terminée, puisqu’il était toujours un peu zinzin. Apollon lui conseilla de se rendre en Tauride où il lui faudrait mettre la main sur la statue d’Artémis. Il suivit son conseil, mais malheureusement, ce n’était pas un très bon voleur. Oreste se fit attraper, et au moment de son exécution, sa sœur Iphigénie reconnut son frère et le sauva. Oui, oui, la même Iphigénie qui avait été sacrifiée par Agamemnon avant de partir à Troie. Puisqu’en vérité, au moment du sacrifice, Artémis aurait pris en pitié Iphigénie et la remplaça par une biche (sans que personne ne se doute de rien) pour en faire sa grande prêtresse. Oreste put donc rentrer à Argos, sain d’esprit. (lors de son sauvetage, il n’avait pas oublié de récupérer la statue)

Pour celles et ceux qui se demandent le devenir des Érinyes, n'ayant plus personne à rendre fou, Athéna les fit devenir les Euménides, déesses protectrices d’Athènes.

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