La guerre, l'après-guerre, et après...
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Il fait froid, froid et nuit, et la nuit s’épaissit,
Et le sang s’épaissit dans le froid de la boue.
Les soldats sidérés dans la boue sont assis,
Dans la nasse entassés, mais moribonds debout.
Gronde le front, gronde l’outrance et ses sursis.
Fière la mort attend que tombent ses enfants.
Dans l’horrible terreur de l’horizon noirci,
Ça sent le sang, l’assaut sonné par l’olifant.
Ça sent la merde aussi, la peur et la sueur.
Des explosions de terre embrument les lueurs
Et scellent des charniers dans l’ombre de la vie.
Hommage à vous, jeunes poilus, aux yeux rieurs,
Qu’un obus a cachés pour toujours sous les fleurs.
C’était la der des der, toujours inassouvie.
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