Chapitre 8
Finalement, le Roi des Montagnes daigna s'en aller au galop. Yuki aboya jusqu'à ce qu'Adam arrive.
-Bordel, Will', c'est quoi toute cette agitation ?
- Un loup solitaire, s'empressa de répondre le jeune homme, mais il a fuit.
Son père caressa le chien, le félicitant. Il annonça qu'il prenait la relève. Le jeune homme soupira de soulagement. Il se rendi au campement et s'installa dans son duvet. Le Roi des Montagnes semblait avoir un talent inné pour le trouver. Demain, il irait à sa rencontre.
Le jeune homme parcourait les hauteurs. L'herbe était rase et il y avait beaucoup de rochers.
-Eh oh ! Rex ? T'es dans le coin ?
Il chercha pendant un long moment. Soudain, la bête bondit sur un rocher et rugit, le faisant sursauter.
-Rex ! Ne me fait plus ça !
L'animal l'avisa et pencha la tête sur le côté. Il s'assit et enroula sa queue autour des pattes, gardant son équilibre de façon majestueuse. Sa souplesse jurait avec son allure pataude.
-Il ne faut plus que t'approche du troupeau. Si mon père te voit, il risque de mal réagir.
Le Roi des Montagnes gronda. Il sauta et atterri non loin de William. Il émit une sorte de ronronnement aigu et sec toutt en s'orientant dans une direction.
-Tu veux que je te suives ? s'étonna le jeune berger.
La bête souffla et se mit en marche, imitée par William. Elle l'emmena plus haut encore, empruntant un chemin qu'elle avait dessinée à force de passer là. Ils passèrent sur un sentier très étroits et pentu sur lequel le jeune homme manqua de tomber. Rex tourna la tête et rugit.
-J'aimerai t'y voir ! J'ai que deux jambes moi, et je n'ai pas de griffes comme les tiennes !
Le mastodonte continua sa route. Il le mena sur un petit plateau herbeux. Le Roi semblait l'attendre au bord du vide. Il s'approcha. Il resta sans voix. Il dominait le Lac Blanc ! Non loin, en contre-haut se trouvait une cuve avec un autre petit lac.
-Waouh... C'est magnifique.
Il inspira l'air frait. En fermant les yeux, il avait l'impression d'être un rapace. Il s'imaginait voler au-dessus de ces magnifiques paysages. Il se sentait libre comme jamais il n'avait pu l'être.
-C'est ton nid, pas vrai ?
Rex ébrouha son encolure, secouant ses membranes qui claquèrent sur ses écailles. Alors, il se cabra et poussa un puissant rugissement qui résonna. William esquissa un sourire.
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