Chapitre 44 : Heureuse désignée

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DOCINI


Bien des heures s’étaient écoulées depuis sa défaite face à Khanir. Docini ruminait encore, allongée sur un inconfortable couchette, striée de pansements qu’un médecin méticuleux avait posé. Des coups de soleil lancinaient son visage devenu érubescent. Pas même l’ombre d’une toile la préservait de cette douleur.

Édelle se tenait à l’écart et la regardait d’une moue empathique.

Quelle importance revêt mon état ? Je suis là, à geindre pour quelques plaies séchées et quelques os brisés. Mais je m’en suis sortie. Tout comme Édelle… Même si la pauvre est toute pâle.

Sur cette réflexion, l’inquisitrice s’assit sur sa position, profitant de l’absence de son guérisseur débordé. Elle obtint un meilleur aperçu des environs comme la clarté vespérale inondait tout un chacun. Miliciens et militaires s’étaient réfugiés au nord de cette dévastation. Peut-être demeurait-il un espoir de secourir les mutilés, toutefois beaucoup succombaient avant même de traverser les débris. Et des cadavres supplémentaires jonchaient alors l’étendue de sable. De quoi amplifier une vision déjà cauchemardesque.

Serait-ce le crépuscule de la bataille ? Je n’aurais pas dû y participer. Ma contribution a été pratiquement nulle. Et les espoirs de chacun réduits à néant. Toutes ces dépouilles ne représentent que la face émergée de sinistre journée. Combien ne seront jamais retrouvées, ensevelis sous des masses de gravats ? Combien de familles détruites, de couples brisés, d’amitiés anéanties ? Beaucoup, beaucoup trop. Impossible de les discerner dans ces colonnes de poussière et de fumée.

Docini ne s’attarda pas outre mesure sur les ruines de la cité, sinon elle risquait de dégobiller. Ignorant ses souffrances, spectres d’un passé encore trop brûlant, elle s’immisça dans cette chaleur où se réconfortaient les combattants de jadis, suivie d’une Édelle plus silencieuse que jamais. Nous étions plus nombreux au moment de l’assaut. Tellement plus…

Une telle débâcle coûtait au survivant l’âpre réminiscence de cette journée. Geignements et sanglots ponctuaient la dernière marche, l’abandon du grès et plâtre dévastés, l’absence de célébration de l’amère victoire. Point de sourire n’embellissait la clarté orangée tout comme nul bras ne se brandissait à hauteur d’adversité terrassée. Docini dévisageait avec morosité l’errance de chaque âme au sein de ce refuge. Et les secondes s’égrenaient, ressenties comme des minutes, miroitant un inaccessible lendemain.

Soudain une vague de consolation se répandit chez les survivants. À l’ouest revint une dizaine de soldats qui portèrent un corps reconnaissable parmi des milliers. Lorsqu’ils jetèrent à terre, des cris de gaieté doublés d’applaudissements retentirent sur des centaines de mètres.

Khanir Nédret… Il est mort ! Nos efforts n’auront pas été vains.

Tandis que l’inquisitrice réduisait la distance avec l’ennemi défait, tandis que du baume emplit son cœur, Lehold se dirigeait vers elle. Il se targuait d’une meilleure forme, aussi enlaça-t-il Docini comme jamais.

— Au moins une réussite ! s’esbaudit-il en tapotant le dos de sa partenaire. Finalement, ta décision aura sauvé des vies !

— Celles que Khanir aurait fauchées s’il avait survécu ? demanda Docini.

— Oui. Son bras a été arraché, et il a été transpercé, mais pas par des armes. Il a été occis par la magie. Frappante ironie, n’est-ce pas ?

— Horis l’a achevé, dans ce cas. Un bien pour un mal ?

— Même s’il représente un terrible ennemi, il était considérablement moins dangereux que Khanir. Ne regrette rien, Docini.

— Mais Horis a disparu, je suppose…

— Tant pis. Il fera moins de dégâts que Khanir, quoi qu’on en dise.

— Il a quand même intenté à la vie de l’impératrice et tué plusieurs miliciens… Mais tu as raison. Qui sera le prochain ? La lutte ne fait que débuter, nous n’avons pas le temps de nous reposer.

Lehold tenta de formuler quelques propos, mais les mots se calèrent dans sa bouche, et il croisa le regard d’Édelle sans le vouloir. Lèvres pincées, sourcils froncés, yeux vidés de leur volonté, ils se ressemblèrent à cet instant.

Et bientôt s’estompa le semblant d’alacrité retrouvée. Du sud émergèrent en effet des silhouettes que Docini discernait de pleine mesure. Oh non… Pourquoi revenir à ce moment ? Pourquoi encore tout gâcher ?

Les autres inquisiteurs étaient revenus, quoique privés de leurs montures, et quelques-uns manquaient à l’appel. Des visages connus derrière une brume d’irréparable carnage, femmes et hommes dont elle se souvenait à peine du nom. À leur tête, Godéra Mohild et Adelam Ordun, intacts nonobstant plusieurs plaies. Tout leur dédain s’orientait comme à l’accoutumée en direction de Docini.

Lehold soutint Docini du regard avant de se placer devant elle. Il constitua l’obstacle entre les deux sœurs et acquiesça face à la cheffe de l’inquisition.

— Au rapport, déclara-t-il, mains derrière le dos.

— La bataille est terminée, affirma Godéra. Aucun prisonnier : les ennemis que nous n’avons pas terrassés ont dû s’enfuir.

Qu’est-ce que cela signifie ? Qui compte parmi les ennemis ? Et qu’en est-il des citoyens ? Ont-ils massacré toute personne se dressant sur leur chemin ? Bras parallèles au corps, raide, Docini opta pour le silence au risque de froisser les figures d’autorité.

— Rien de plus à annoncer ? questionna Lehold.

— Une précision d’importance, renchérit Godéra. Jounabie Neit est morte. Cette sale couarde, petite soumise aux mages, s’était retranchée dans son temple avec une dizaine de gardes. Ce qui ne l’a pas préservée de la justice, heureusement.

— Vous l’avez tuée ?

— Pas moi. La responsable n’est autre que Nafda, assassin auto-proclamée de l’impératrice. Elle est considérée comme une héroïne dans ce qu’il reste de Doroniak. D’ailleurs Nerben est de ce côté-là, si vous voulez savoir où il est.

Nerben… J’avais complètement oublié ! Lehold est avec moi, il est temps de lui annoncer que… Docini ne put achever sa pensée pour cause d’outrancière insistance. Ni Godéra, ni Adelam ne la lâchèrent des yeux. Elle ne remarqua même pas qu’Édelle faillit s’agripper à elle.

— D’ailleurs, petite sœur ! sollicita-t-elle. Tu as l’air assez amochée. Que s’est-il passé ?

— Nous avons affronté Khanir Nédret, devança Lehold. Le deuxième responsable de cette bataille. Il ne nuira plus à personne, désormais.

— Ah bon, où est-il ?

— Décédé. Il est très probable que Horis Saiden l’ait achevé.

S’ensuivit un intense foudroiement de regard. Mais enfin, sera-t-elle satisfaite un jour ? Godéra était même proche de grogner tant elle orientait un mépris ostentatoire vers sa cadette.

— J’aimerais savoir pourquoi Horis a réussi là où vous avez échoué, lâcha-t-elle en renâclant.

— Je vous demande pardon ? s’offusqua Lehold. Nous nous sommes battus jusqu’au bout, Docini la première !

— Je n’exige ni excuse, ni piètres justifications. Peut-être devrais-tu laisser la parole à Docini, justement.

— Khanir s’est téléporté au moment où j’allais porter le coup final ! affirma Docini. Nous étions désespérés, effrayés à l’idée de ne jamais le rattraper. Puis Horis, avide de vengeance, est arrivé. Je voulais l’abattre par dépit. Mais il nous a convaincus que lui seul était apte à rattraper Khanir. À l’occire.

— Donc vous l’avez laissé s’échapper.

— Une décision difficile mais juste. Regardez là-bas : c’est son cadavre qui est exposé. Cela mérite d’être considéré comme une victoire, non ?

À peine Godéra et ses alliés daignèrent jeter un œil à la direction pointée. Ils accordèrent de nouveau leur attention à Docini, bien trop vite à son goût.

— Un triomphe…, fit Godéra. Mais à quel prix ? Vois-tu, non seulement tu as coopéré avec un ennemi de toujours, trahissant l’ensemble de nos principes, mais tu as aussi connu une humiliation. De surcroît, j’aperçois en effet le cadavre de Khanir. Pas celui de Horis. Il a trouvé une issue grâce à vous. L’homme qui a failli assassiner l’impératrice. Tu te souviens, hein ? Celle que tu avais juré de protéger !

— Nous n’avons pas eu le choix ! plaida Lehold. Les circonstances étaient exceptionnelles, les mesures devaient être drastiques !

— Il suffit, Lehold ! beugla Godéra. Certes vous êtes hors de ma juridiction, mais votre impertinence m’agace. Il est temps que les inquisiteurs s’entretiennent uniquement entre eux. Sans l’influence des miliciens.

La cheffe empoigna l’avant-bras de Docini et la traîna de force loin de Lehold. Elle cherche une coupable toute désignée. Qu’elle m’assène d’invectives si elle le souhaite, elle ne comblera jamais sa frustration ! Une once de résolution l’imprégna tandis que son ami lui adressait de discrets adieux. Pourquoi agit-il ainsi ? Nous nous reverrons ! Quelques jeunes inquisiteurs souhaitèrent les suivre, dont Édelle, mais Adelam les écarta à leur stupéfaction. Je crains le pire…

Bientôt militaires et miliciens s’apparentèrent à d’indistinctes silhouettes à l’horizon, et Docini des inquisiteurs pour unique compagnie.

Tous cheminaient vers le sud-est des dizaines de minutes durant. Si bien que Docini commençait à apercevoir l’étendue bleutée et à entendre le clapotis de la mer. Où m’emmènent-ils ? Loin de tous ? Là où ils peuvent me vitupérer en toute tranquillité ? La jeune femme se conforma malgré tout au mouvement de groupe. Elle avait une sœur et cheffe à ne surtout pas vexer.

Ils s’arrêtèrent près d’une nuée de roches déchiquetés entourée d’aubépines. Des ombres longilignes se découpaient sous la lueur du soleil couchant. Alors que Docini ravala sa salive, elles servirent de référence pour les inquisiteurs, qui formèrent un cercle autour d’elle. Seule son aînée s’érigeait à l’intérieur.

Une minute… Ce type de disposition est utilisée pour les jugements au sein de notre institution. Et pas des moindres. Docini se crispa tant tout un chacun la toisait. Godéra, en particulier, s’y appliquait à merveille. Toute la détermination du monde n’empêcherait guère l’accusée de subir sueur et tremblements.

— Docini Mohild, annonça-t-elle. Fière inquisitrice de Belurdie, c’est ainsi que tu te révèles. Une telle appellation se révèle caduque quand on collabore avec l’ennemi.

— Tu m’as conduite aussi loin pour cette raison ? riposta Docini. Pour m’accuser de crimes dont je ne suis pas coupable ? Sans Horis, Khanir serait toujours vivant !

— Voici l’aveu même de ton échec. Petite sœur, souviens-toi quand l’inquisition venait seulement d’être créé. Je m’éloignais de toi sans cesser de te surveiller. Une jeune de ton âge risquait de succomber à plusieurs fléaux. Tu aurais pu engloutir des chopes de bière dans de misérables tavernes chaque soir, entraînée par un douteux cercle d’amis. Tu aurais pu consommer des substances nocives, succombant alors à la dépendance. Tu aurais pu t’enticher d’un jeune garçon, ou pire encore, d’une jeune fille. Rien de tout ceci n’est arrivé, parce que tu étais sage et sérieuse. Qui aurait cru que tu finirais par me décevoir ?

— Plus le temps avance, et plus je m’interroge sur l’intérêt de te rendre fière.

— J’ai devant moi l’insolence belurdoise. C’est une assassin myrrhéenne qui a occis Jounabie. C’est un mage myrrhéen qui s’est débarrassé de Khanir. L’intégration semble un peu ratée. À cause de toi.

Godéra s’approcha d’un pas. Ses yeux se plissèrent, son visage s’enflamma. Et qu’elle l’admit ou non, sa cadette peinait à soutenir son obstination.

— Ta loyauté familiale faillit, dénonça-t-elle. Mais admettons que tes objectifs se situent au-delà de ma personne. À aucun moment, depuis ton arrivée dans l’Empire Myrrhéen, tu n’as servi l’inquisition. Même ton unique exploit s’est retrouvé vain aujourd’hui. À cela succède l’évidente question : pourquoi tu existes ? Pourquoi appartiens-tu à mes rangs ?

— Parce que je crois en notre cause ! affirma Docini à tue-tête. Parce que l’inquisition est ma raison d’être ! J’ai lutté comme une forcenée contre Khanir, j’ai même failli le terrasser !

— Failli seulement. Une importante nuance.

— Et toi, où étais-tu, pendant ce temps ? Je ne t’ai pas beaucoup vue durant la bataille !

— Détourner l’accusation en t’attaquant vers moi est d’une lâcheté absolue. Docini, je suis sincère quand je dis m’être fiée à toi. Sinon je ne t’aurais pas envoyée ici. Mais voilà, je dois me rendre à l’évidence : tu t’es trop adaptée à ce pays, tu t’es reposée sur tes compétences, et tu as oublié d’où tu venais. C’est pourquoi le verdict doit tomber.

— Quel verdict ?

— Tu es bannie de l’inquisition.

Estomaquée. Paralysée. Telle une épée lui transperçant le cœur. Tel un raz-de-marée emportant tout sur son passage. Tant de phrases se bousculèrent dans son esprit confus, mais aucune ne parvint à une quelconque formulation. Tant d’idées se réduisirent dans les anfractuosités du néant.

C’est une plaisanterie, n’est-ce pas ? Un mauvais rêve duquel je vais m’extirper aussitôt. Je suis une inquisitrice. Je suis née pour exercer ce rôle, et je me battrai pour jusqu’à la mort ! Pas même la cheffe de cette institution ne m’en empêchera !

Ladite meneuse, d’une tête plus haute que la victime, n’en démordait pas. De son être émanèrent d’empoisonnées paroles, pareilles à des imprécations :

— Tu devrais savoir ce que cette exclusion implique. Tu n’es plus digne de porter cette épée. Ni de te vêtir de ton armure.

— Pardon ?

— Déshabille-toi. Cesse de souiller la tenue de l’inquisition.

Ce fut sous la sentence collective que Docini renonça à une part entière d’elle-même. À sa légendaire lame ainsi que la ceinture en bronze sur laquelle elle était accrochée. À sa cape carminée qui ne flotterait plus sous les sollicitations du vent. À sa houppelande striée de traits incarnadins accompagnée de sa cotte des mailles. Et à ses jambières.

Elle n’était plus vêtue que d’une tunique grisâtre et de son pantalon opalin. Au moins Godéra n’exigeait pas de les ôter. Docini se ramassa à genoux malgré tout, tête baissée, larmes naissantes sur son visage ravagé. Je suis nue. Vulnérable face à mes anciens alliés. Fracassée comme la plus minable et la plus faible d’entre tous.

Godéra posa son index sur le menton de sa cadette. Ainsi redressa-t-elle pour la fixer d’un franc sourire.

— Après tout ce temps, déclara-t-elle, j’ai enfin réalisé quelle était ta véritable valeur.

— Quelle est-elle ? hésita Docini.

— Tu es une moins que rien.

Il n’y eut plus rien. Juste les ténèbres.

D’abord un uppercut, puis un coup de poing en pleine figure. Projetée au sol, Docini reçut l’impact de plein fouet, subissant la dureté de ses compagnons. Non contente de la cogner en continu, Godéra incita ses subordonnés à l’imiter. Les d’inquisiteurs, Adelam le premier, resserrèrent l’étreinte et la martelèrent de coups de pied. Jusqu’au saignement. Jusqu’à rouvrir des plaies tout juste soignées. Chaque assaut enfonçait Docini dans d’inextirpables limbes. Chaque crachat la recroquevillait davantage. Chaque injure la noyait dans plus de sanglots.

Lorsque la correction s’acheva, Docini garda ses paupières closes.

Pitié, achevez-moi. Ne me laissez pas vivre dans un monde où je suis dépourvue de but. Ne me laissez pas dans cette humiliation.

Il n’en fut cependant rien.

— Prenez ses affaires, ordonna la cheffe. Nous allons les conserver précieusement.

— Nous rejoignons les miliciens ? se renseigna Adelam.

— Bien sûr que non ! Ils risqueraient de demander où leur petite protégée se trouve. Qu’ils la ramassent, si cela les enchante. Nous n’avons plus rien à faire ici.

— Comment ça ? Où allons-nous ?

— Notre plan est de retourner chez nous. En Belurdie. La patrie que nous n’aurions jamais dû abandonner, surtout avec ces Enthelianais qui couvrent et protègent les mages ! L’heure est venue de se réunir en un seul front, d’aider nos frères et sœurs qui doivent les affronter en ce moment. Nous avons apporté notre soutien à l’empire, et tout cela pourquoi ? Pour que tant des nôtres se sacrifient dans une bataille pareille ? Je n’ai nul besoin de Bennenike pour traquer et tuer les mages. Juste des meilleurs inquisiteurs.

Docini ne perçut que leurs lourdes foulées. D’aucuns s’emparaient de ses possessions, de son identité, et elle était inapte à les reprendre. Elle s’enfonça dans l’obscurité latente, où bientôt l’accueillerait un lugubre mutisme, où on lui octroierait un semblant de paix.

Elle resta allongée sur les affres de la défaite.

Autant mourir ici. Mourir de soif, de faim, ou des deux. Sans l’inquisition, je ne suis plus rien. Sans les outils nécessaires à mon combat, comment promettre des lendemains meilleurs ? J’ai échoué et ceci est mon châtiment. Être rejetée de tous.

Des dizaines de minutes s’écoulèrent, durant lesquelles Docini se claquemura dans ses souvenirs et sa géhenne. Plus aucun pleur n’exprimait assez situation. Plus aucun sanglot ne se répercutait avec assez d’écho.

Des voix transpercèrent la noirceur, à sa stupéfaction.

— Capitaine ! interpella un homme, avec un accent inconnu. Que fait-on d’elle ?

— Je l’ignore, Decierno, répliqua une femme avec un autre accent. La pauvre a l’air d’avoir souffert.

— Une rescapée de la bataille…

— Il s’est passé bien des choses ici. Doroniak était une de mes cités préférées, et elle n’est plus que ruines et poussières. Il faut lever l’ancre !

— Je me disais… Nous pouvons faire preuve d’un élan de générosité. Les réfugiés ont afflué vers l’ouest, mais elle… Ce serait inhumain de l’abandonner.

— Alors accueillons-la dans notre navire. Il est vrai que nous n’avons pas eu de nouvelles recrues depuis longtemps.

Ils ne parlent ni myrrhéen, ni belurdois… C’est la langue commune de l’ouest ! D’où viennent-ils ?

Docini était à peine consciente au moment où la femme et l’homme la transportèrent. Inattendue s’avéra l’aubaine qui la conduisit hors des terres, aussi tumultueuses fussent-elles. Et la mer constituerait sa nouvelle demeure.

Je pensais que je faisais mes propres choix.

Mais j’ai toujours tout subi, et cela continuera ainsi.

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