Le défilé des paladins (1.3.4)
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Ainsi partirent-ils en direction de la ville haute et d’autres festivités. Ils flânèrent des heures durant, écoutant les musiques sacrées et riant aux spectacles de rue. Ils finirent par s’arrêter, fatigués, à l’ombre de figuiers.
— Cette journée m’est agréable, dit-elle distraitement.
— Je l’apprécie aussi, fit-il en s’étirant. Mais il me faut un peu de calme, trop de gens, trop de bruit.
— Allons-nous dans le parc ?
— Volontiers.
Ils se remirent en marche, quand un bruit de défilé militaire attira leur attention sur une avenue proche.
— Allons voir, proposa Istinie.
Ils découvrirent un millier de paladins de l’Unique frappant le pavé de leurs lourdes bottes d’acier.
— Leur parade est belle, restons un instant s’il te plaît, dit-elle.
Ils regardèrent passer les hommes d’armes, admiratifs du déploiement de force. À intervalle régulier se trouvait des prêtres qui saluaient la foule d’un air amical. Le Flamin aussi se trouvait parmi eux, le plus haut dignitaire de leur église sur tout le Continent. Il revêtait une simple robe gris-pâle et marchait pieds nus, dans une volonté assumée de simplicité. Néanmoins personne ne se trompait, sa puissance ne faisait que croître. Implanté dans tous les pays, le culte de l’Unique commençait à peser fortement dans le monde religieux.
Après leur passage et la dispersion de la foule, Anaelis dit :
— Ils sont dangereux.
Istinie leva les yeux au ciel.
— Ce n’est qu’un culte comme les autres, dit-elle.
— Peut-être. Viens, allons rendre culte à l’oisiveté.
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