Chapitre 13. Ana et Paul.
### Délia ###
Lorsque j’entendis l’eau couler dans la douche, je me réveillais d’une nuit pénible. J’étais furieuse contre moi-même d’avoir raté de faire l’amour avec Pierre en utilisant un préservatif.
Avant de s’endormir, il était quand même venu m’embrasser pour atténuer notre différend. Je me jurais qu’à la première occasion, j’accepterai qu’il plonge dans mon corps avec le caoutchouc.
En attendant, je le rejoignis dans la salle de bains, il était dos à l’entrée et je pus ainsi rentrer dans le cube de douche et le saisir au niveau de son pénis dressé. Je trouvai très amusant de le prendre ainsi pendant qu’il coupait sa barbe rugueuse. Il se retourna pour me sourire et répondit à mes salutations matinales.
Son regard admiratif parcourut mon corps en s’attardant sur mes seins tendus puis sur mon ventre. Sans rien dire il savonna ma toison légère. Je compris rapidement ses intensions puisqu’il tenait toujours son rasoir. Oui, de temps à autre je me rasais pour des raisons hygiéniques trouvant plus confortable de garder mon intimité fraîche par les grandes chaleurs.
Il me demanda une approbation tacite avant d’entamer le rasage. Je trouvai très amusant de me laisser couper mon buisson. Il contrôla avec ses mains et sa bouche la finition de son travail avant de soulever une jambe pour parfaire le rasage entre mes cuisses jusqu'à mon anus. Il fut d’une douceur extrême. Lorsqu’il eut terminé, il approcha sa bouche de mes lèvres lisses et insérera sa langue dans mon vagin. Comme je gémis de plaisir, je le laissai continuer mais je dus m’accrocher à ses épaules et son cou pour garder mon équilibre. Après qu’il m’eut donné mon plaisir, je réalisai que durant mon orgasme mes mains serraient tellement fort son cou, que je crus que j’allai l’étrangler.
Il se redressa en parcourant de sa bouche mon ventre puis mes seins, lorsqu’il passa sur mes tétons j’eus encore des vibrations terribles et je ne pus presque pas rester debout. Mais Pierre voulut sans doute sa récompense et me retourna pour enfouir sa lance entre mes jambes. Je crus un moment qu’il allait me pénétrer. Mais je compris qu’il ne le ferait pas sans préservatif. Il glissa simplement son sexe entre mes cuisses pour toucher mes lèvres intimes toutes lisses, il fit des allers-retours jusqu’au moment que son sperme jaillit. Comme je caressai en même temps mon bijou, j’eus le réflexe de recueillir une grande partie de son sperme dans ma main que je portai en bouche en le regardant droit dans les yeux.
Après nous être rincé, il prit un plaisir certain à m’essuyer, n’hésitant pas sur les endroits qui me firent encore vibrer. À mon tour j’essuyai son corps en passant sensuellement sur son sexe. Je voulus m’agenouiller pour sucer sa verge, mais il comprit mes intensions et m’empêcha d’atteindre ma sucette !
Nous nous habillâmes sans autres commentaires, je compris que Pierre ne voulut pas répondre à mon remerciement de peur sans doute d’exprimer des sentiments que j’aurai pu comprendre erronément.
Moi aussi, je serai encore restée dans ses bras pour le câliner et l’embrasser, mais notre programme était chargé et Tsela nous attendait pour le repas. En entrant dans la salle commune Tsela nous fit un grand sourire complice comme si elle devina que nous avions fait du corps à corps !
Ce fut l’attitude de Paul, câlinant la servante qui me surprit. Il nous annonça qu’il avait répudié Eva et nous présenta Ana comme sa nouvelle compagne. Il savait tout du comportement d’Eva, même le refus de Pierre de répondre à ses avances.
Était-ce en remerciement ? mais il proposa à Pierre de prolonger le contrat d’assistance pour deux ans. Je perçus le sourire de Tsela, qui sans doute vit de nouvelles perspectives de profiter de la présence de Pierre.
La journée fut très studieuse, Kasongo qui participa à la réunion, jeta de fréquents regards vers Tsela mais aussi vers moi, au point que Tsela lui fit à voix basse la remarque de ne pas se laisser distraire. Moi, je prenais note en sténo des commentaires et remarques de Pierre et je n’eus donc pas l’occasion de me laisser détourner de mon travail. La journée passa rapidement et ce n’est qu’au crépuscule que je compris que la journée de travail était terminée.
### Paul ###
Ce matin j’étais vraiment furieux. Pendant une partie de la nuit, je reçus des rapports de mes collaborateurs qui parcouraient la plantation à longueur de journée : Eva avait vainement tenté de séduire Pierre et après avoir cuvé son vin de palme s’était jeté sur un récolteur, jeune garçon pour satisfaire ses désirs. Ce fut la goutte qui fit déborder le vase.
Ana, la jolie servante, qui devait écouter aux portes entra dans ma chambre. Elle était habillée d’une courte tunique en tissu très léger. Cela faisait des mois qu’elle tournait comme désœuvrée,
– Monsieur, votre femme se moque de vous, toute la plantation est au courant, et vous laissez faire. Chassez-la ! il y a assez de jeunes femmes qui sont prêtes à vous satisfaire.
– Ana, je suppose que tu es la première sur la liste ?
– Oui, patron, sans honte ! vous êtes un père pour toutes les personnes travaillant à votre service. Le rapport du blanc est bien la preuve que sa plantation est négligée ! Elle a même pensé à le séduire, j’ai vu à leur retour que la jeune femme qui l’accompagne était scandalisée. Et pourtant Délia n’a pas hésité à dormir avec Pierre. Tsela vous a déjà raconté à plusieurs reprises qu’Eva ne voit qu’une seule chose : votre richesse. Cela fait des mois que je surveille votre nourriture et vos boissons. Tsela et moi on a peur qu’elle vous empoisonne un jour.
– Ana, tu délires !
– Non, Monsieur, dans sa chambre elle a plusieurs fioles qui sentent très mauvais, la vieille femme qui a servi votre mère, prétend que c’est du poison ! Je suis très contente que Tsela reste ici, maintenant on ne sera pas trop de deux à la surveiller. Eva clame haut et fort partout que vous ne lui donnez aucun plaisir.
– Tu sais bien qu’elle ne dort plus avec moi !
– Alors, qu’attendez-vous ?
– Ana, c’est assez, ramassez ses affaires dans le pick-up, je l’appelle ce matin pour lui signifier que je ne veux plus d’elle. Je ne veux pas la voir plus longtemps.
– Bien Monsieur. Nous serons tous soulagés.
Quelques minutes plus tard, Eva fut introduite avec un agent de la sécurité. Elle avait été tirée de son lit qu’elle partageait avec un homme.
– Eva, cela a assez duré ! Tu te moques de moi au vu et au su de toute la plantation. Je te chasse et l’homme qui partageait ton lit subira la punition que je réserve aux violeurs : il sera fouetté jusqu’à ce qu’il meure. Personne ne s’en plaindra. Toi, je ne veux plus te voir. Je diffuserai l’information que j’interdis à quiconque de travailler pour toi. Va-t’en !
Je n’attendais pas de réponse de sa part, un quart d’heure plus tard, j’appris qu’elle avait quitté la plantation.
Lorsque Pierre et Délia vinrent pour le repas, je leur annonçai que j’avais divorcé. Ils furent vraiment soulagés de ne plus la croiser.
Après le repas, j’avais une réunion avec ma fille, Kasongo, Pierre et Délia. Pierre me communiqua pour la forme l’état des caféiers d’Eva et puis nous travaillâmes jusqu’au soir sur les améliorations prévues pour nos plants. Je fus étonné de l’intelligence de Délia, très vive d’esprit, qui avait un bon rapport avec ma fille. Ce n’était pas simplement une fille qui amusait Pierre pendant la nuit. Le soir elle remit à Pierre et à moi le résumé de la journée proprement imprimé. Pierre et moi relisions ce rapport et il fut approuvé tel que.
Je me préparai à me coucher lorsque Ana vint dans ma chambre. Je ne lui avais pas encore donné des instructions pour le lendemain. Je crus vraiment qu’elle vint prendre ses ordres.
– Vous désirez encore quelque chose Monsieur ?
– Oui, Ana, vous préparez pour demain le petit-déjeuner pour mes enfants et nos hôtes. Et vous me réveillerez à l’heure habituelle.
– Les instructions pour le repas sont déjà transmises aux domestiques. Pour votre réveil aussi.
Elle s’approcha du lit et écarta les draps.
– Que faites-vous Ana ?
– Je vais faire ce qu’Eva ne faisait plus depuis longtemps patron ; je vais vous tenir compagnie !
– Ana ! je ne vous oblige à rien !
– Je sais, mais c’est mon désir. Votre fille a son mari, Monsieur Pierre est accompagné de Délia, moi, je reste avec vous.
Elle défit sa tunique et s’allongea près de moi. Je fus silencieux tellement que ma surprise était grande. Je retrouvai les habitudes de ma femme décédée et je la pris dans mes bras. Le choc fut trop grand, mon sexe se réveilla. Ana très délicatement se rapprocha encore plus près. Elle prit ma main pour la poser sur son corps. Ana était encore jeune, attirante, je compris qu’elle était non seulement à mon service mais qu’elle patientait dans l’ombre depuis le décès de ma femme. La venue d’Eva, n’avait rien changé pour elle. Elle devait savoir qu’Eva n’était qu’une femme ambitieuse.
Je m’assoupis et ce n’est qu’au cours de la nuit que je me réveillai en sursaut ! Je n’étais plus habitué à une présence féminine dans mon lit. Je vis ses yeux briller dans la lumière de la veilleuse. Elle ne dormait pas !
– Ana, tu ne dors pas ?
– Non, Monsieur, je veille sur vous, j’ai peur qu’Eva ne vous fasse du tort.
– Ana, tu es dans mon lit, tu n’es plus ma servante, tu m’appelleras Paul dorénavant.
– Oui, Mo... Paul, je sens ton sexe dressé contre mon ventre. Je peux te soulager, si tu veux.
Je ne répondis rien mais elle dut prendre mon silence pour un consentement. Elle se redressa, et massa ma verge pour la durcir, ce ne fut pas long puis elle passa une jambe au-dessus de mon corps et enfonça mon sexe dans le sien. Je crus un miracle, elle glissa son ventre très doucement, moi, qui ne tenait pas une minute sous les assauts d’Eva, je parvins à maîtriser mon désir pendant longtemps. Je savais qu’Ana avait eu un compagnon il y a quelques années, mais depuis longtemps elle était seule et à mon service.
– Ana, tu dois te retirer, ma semence vient !
– Paul, j’ai pris mes précautions, la sage-femme de la plantation m’a placé un anneau contraceptif, cela fait déjà quelque temps que j’attendais ce jour ! Maintenant je suis récompensée pour ma patience !
– Alors demain tu poseras tes affaires ici…
Je n’eus pas le temps d’achever ma phrase que j’éjaculai, je dus respirer quelques minutes puis je me souvins que ma femme, que son âme repose en paix, m’avait enseigné la caresse du plaisir. Ana ne fut pas longue à crier. Puis elle resta dans mes bras et je m’endormis.
NDA : la suite dans un prochain chapitre car deux femmes sur la plantation de Paul ne dorment pas encore !
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