Chapitre 25. La découverte du plaisir.

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### Pierre ###

Nous quittâmes ma belle-mère, malgré son envie de recommencer une séance de baise, je crois que Délia eut aimé également des caresses saphiques de Lysa.

L’après-midi et le lendemain furent encore très studieux. La veille du départ, je demandais à Délia de dormir seule, je voulais dédier la nuit à mes épouses.

Ninah m’avait dopé, j’en étais convaincu car ce n’est qu’après plusieurs heures qu’elles capitulèrent et s’endormirent heureuses.

Au matin, après un déjeuner copieux, nous partîmes vers l’aéroport. Les pilotes nous annoncèrent une météo calme et ce fut le cas. Délia profitait du vol en regardant fréquemment le paysage, pour des raisons de sécurité nous restions en dessous de la couverture nuageuse et cela lui permit de bien comprendre les divers types de paysage allant de la forêt tropicale aux grandes étendues de savane arbustive.

Ce n’est qu’en arrivant à proximité de Bumba qu’elle vint s’asseoir à côté de moi pour partager la vue des environs de la ville, nous survolions la plantation avant d’apercevoir la piste en latérite et de nous poser en douceur. Un véhicule nous attendait avec chauffeur et une jolie jeune femme. Délia me signala que c’était la gérante intérimaire de l’unité qui avait pris la place du responsable en fuite depuis des derniers troubles.

Le premier contact était sympathique, Madame Marie Massamba, nous proposa de nous rendre directement à la maison de l’ancien gérant, qu’on avait rafraîchi. Comme la journée tirait à sa fin, elle nous invita pour un repas avant de nous reposer.

La distance de l’aéroport à la plantation fut rapidement parcourue, les deux femmes discutaient joyeusement, cela semblait du lingala mais aucun mot ne me semblait familier. L’entrée de la plantation franchie, les maisons des cadres étaient regroupées dans un compound sévèrement gardé par des hommes en armes.

– Oui, depuis les troubles, nous avons engagé des anciens militaires, dit-elle en s’adressant à moi en français. Je vous dépose à votre logement, lorsque vous serez prêts, je vous attends dans ma maison, elle est juste à côté.

La maison du gérant démissionnaire était vraiment correcte, je pris la chambre principale et allumai la climatisation d’emblée, elle n’était pas trop bruyante mais efficace. Je me dis que je pourrai dormir sans la clim si la pièce est suffisamment refroidie.

J’allais voir la chambre de Délia, après avoir toqué, elle m’invita à entrer, elle se changeait mais sans pudeur, elle revêtit une robe gracieuse sans manches. Pour ne pas répondre à sa provocation, j’allumai la clim pour rafraîchir la pièce, elle était plus bruyante !

– Délia, si cette nuit tu as trop chaud…

– Oui, je viendrai dormir dans ton lit, m’interrompit-elle, mais ce sera pour dormir. Merci Pierre !

La maison de Marie était très joliment arrangée. Une jeune fille nous accueillit et nous proposa à boire. Puis Marie nous rejoignit, elle aussi s’était changée, elle portait une robe d’intérieur assez osée mais couvrant quand même sa poitrine et ses jambes.

– Je vous présente ma nièce Antoinette, elle est à mon service depuis la mort tragique de ses parents lors de la première guerre. Elle viendra faire le service chez vous pendant la journée, mais vous prendrez vos repas ici, ce sera plus simple. Il y a des boissons dans le frigo de votre maison et une bouteille de gaz est branchée si vous désirez du café ou de thé.

– Je vous remercie Marie, je suppose qu’entre nous, je peux vous appeler Marie, ma collaboratrice s’appelle Délia et moi je m’appelle Pierre.

– Merci Pierre, devant les employés, je vous appellerai Monsieur le directeur général adjoint.

– Non Marie, Monsieur le Directeur suffira, dis-je en riant.

La petite s’isola dans la cuisine.

– Bien, dit-elle, ma nièce est discrète, néanmoins je suggère de discuter les sujets délicats sans sa présence. Ce sera plus sécurisant.

– C’est parfait, dis-je, peut-être pour ce soir on pourra quand même faire connaissance. Délia est à mon service depuis presque un mois, c’est mon épouse Amina qui l’a proposée car ma femme ne peut pas voyager, elle est enceinte et le médecin lui recommande du repos. Elle travaille encore à la maison, elle est ma conseillère juridique. Elle travaillait déjà dans l’entreprise lorsque je suis arrivé au Congo, pour cette mission. Pour vous mettre à l’aise je travaille pour le siège de Paris qui m’emploie depuis plus de dix ans dans divers pays d’Afrique. C’est ma troisième mission dans ce pays, à l’époque il s’appelait encore Zaïre.

– Alors vous avez pu constater que le pays a fort changé !

– Oui, beaucoup de choses ont changé, mais les habitants sont toujours très aimables à mon contact et en général ils sont courageux.

– Quel est votre programme ? J’ai cru comprendre qu’après votre passage ici, vous irez voir nos collègues à Lisala.

– Oui, mais ce sera sans doute dans une semaine ou plus si tout va bien. Il se peut qu’on garde notre base ici si les conditions de sécurité à Lisala ne sont pas suffisantes.

Le repas fut simple, composé de produits locaux mais délicieux. Après le repas Antoinette débarrassa les reliefs et se retira. Marie nous invita dans son salon et proposa des boissons fortes. Délia et Marie préféraient continuer au vin blanc qui restait. Moi je me laissai tenter par un whisky.

– Antoinette a beaucoup souffert, elle vit ses parents assassinés en sa présence et elle ne dut sa vie sauve que parce que les soldats l’ont violée à tour de rôle pendant des mois. Je n’ai jamais compris comment elle n’est pas tombée enceinte.

– Quelle horreur ! dit Délia, moi aussi j’ai été violée il y a longtemps sans conséquences. Je crois que le corps refuse la procréation.

– Et vous Marie, vous êtes toujours célibataire ? demandais-je.

– Oui, Pierre. Ma nièce n’est pas la seule à subir les violences des soldats. Alors que durant la première guerre en 1997, nous étions restés relativement en dehors des troubles, l’armée de libération du Congo (MLC) a complètement pillé la région et martyrisé les habitants durant la deuxième guerre en 2001. Ils m’ont torturé pour connaître les emplacements de l’argent dans la plantation. J’ai eu beau leur expliquer que le gérant s’était enfui avec les fonds disponibles, ce n’est qu’après avoir interrogé la caissière qu’ils se sont rendus à l’évidence. Les soldats se sont retirés en 2003 mais la région ne s’est jamais relevée des pillages et exactions subies. Aujourd’hui encore des bandes armées courent encore dans la région.

– Sommes-nous en sécurité ici ? demandais-je.

– Nous n’avons plus eu d’incidents depuis. Mais lorsque nous visiterons la plantation un groupe de soldats nous accompagnera.

Délia se rapprocha de Marie et resta dans le divan, pensai judicieux de les laisser bavarder entre elles et me retira dans la maison mise à notre disposition.

Dans ma chambre, je transcrivis dans mon laptop les renseignements recueillis et je m’endormis.

### Délia ###

Je n’aurais jamais soupçonné tant de violence durant les périodes troubles qu’avait connue cette unité. Rien de tout cela n’avait été transmis à l’administration centrale de Kinshasa. Sans doute en partie par pudeur et sans doute aussi dus aux moyens de communication défaillants.

– Délia, je n’ose pas en parler à ton patron, mais nous avons vraiment souffert ici ! me dit-elle avec des larmes dans les yeux. Je n’ai plus jamais côtoyé un homme sans frémir aux souvenirs gravés dans ma mémoire.

– Je comprends, dis-je, mais lorsque tu te sentiras plus à ton aise avec Pierre, je te suggère de lui confier tes cauchemars. Pierre est un homme généreux et compréhensif. Il est proche de nous les Africaines, il l’a déjà montré à plusieurs reprises.

– Comment se comporte-t-il avec toi ?

– Il me respecte, de plus il a même une certaine tendresse ; il veille à mon confort et anticipe certains problèmes.

– C'est-à-dire ?

– C’est d’ordre privé, Marie. Mais ne m’en veux pas, dis-je en l’embrassant sur la joue.

Ce baiser déclencha un torrent de larmes de la gérante.

– Alors, je me contenterai de t’en parler, tu comprendras mieux ma souffrance. Reste avec moi ce soir. Habituellement je demande à ma nièce de dormir avec moi, mais ce soir, je serai heureuse d’avoir quelqu’un d’autre à qui parler.

Marie m’entraîna dans sa chambre, me proposa un vêtement pour la nuit qui ressembla de loin à une tunique mais en fait ce n’était que qu’un pagne que je pris pour serrer sur mes seins. La petite Antoinette entièrement nue me céda sa place. Elle portait des cicatrices que je crus d’abord être des scarifications tribales mais en regardant de plus près c'étaient des traces laissées par les soldats !

Elle voulut se retirer dans une autre chambre, mais je ne voulus pas la laisser seule. La couche dans la chambre était en fait un énorme matelas traditionnel qui couvrait le sol de la pièce. C’était plus que suffisant pour dormir à trois, même à quatre ! Marie se déshabilla dans la salle de bains et revint se coucher. Elle aussi était nue, ses cuisses portaient encore les traces de coups de couteau ou de machette, ses seins très jolis portaient de longues incisions, trace de la barbarie des hommes qui l’avaient violentée. Les deux femmes étaient rasées, ce qui donna une vue très excitante. J’ouvris mes bras en me couchant et les deux femmes vinrent se blottir contre moi sans une parole. Antoinette glissa une main entre les plis de mon pagne pour se poser sur mon sein.

– Marie, comme tu es belle, dis-je, si toi aussi tu désires de la tendresse, n’hésites pas, moi aussi j’adore les caresses des femmes.

– Oh Délia, tu es la première personne à part Antoinette et le médecin qui me voit nue. Pendant des mois, ni elle ni moi, nous ne supportions plus rien sur notre corps pour dormir. Ne sois pas surprise si durant la nuit nous nous réveillons par des cauchemars, ils sont plus rares mais Antoinette plus jeune a encore des délires durant lesquels elle voit ses agresseurs.

La petite main de la fille sur mon sein me fit vibrer ce que Marie perçut immédiatement.

– Toi aussi tu souffres encore ?

– Non Marie, les jeunes qui m’ont violée n’étaient pas des brutes. C’était le résultat de provocations entre jeunes, qui voulaient se défouler sexuellement. Antoinette réveille mes désirs, qu’habituellement je calme en me caressant. Si toi aussi tu veux de la tendresse, viens plus près !

Marie se rapprocha et prit ma tête pour la rapprocher de sa poitrine, après quelques hésitations, je donnai un baiser léger sur ses tétons.

– Oh oui, Délia, encore, ça soulage mon corps, continue s’il te plaît, mon corps n’a jamais connu de caresses !

– Et toi Antoinette, reste près de nous, dis-je, tu n’as jamais eu de plaisir non plus ?

– Non Délia, répondit-t-elle, Marie et moi nous restons corps à corps mais cela ne fait pas monter le désir que je ressens en caressant ton sein.

Je compris que ces femmes n’avaient jamais eu de plaisir et que leurs corps n’avaient jamais senti un orgasme, elles n’avaient jamais joui de la caresse d’un homme aimant ou d’une femme. Je soulevai la jeune fille pour poser son bas-ventre sur ma bouche et lui donnai de nombreux bisous sur son ventre et ses cuisses.

Marie répliqua en embrassant mon intimité qui s’ouvrit en laissant couler un peu de mon jus. Je répondis en introduisant doucement ma langue entre les lèvres intimes de la fille et recueillis des gouttes de sa cyprine. Son odeur corporelle était fraîche et elle vibra d’un long gémissement sous un orgasme soudain.

– Oh ma chérie, dit Marie, qui avait suivi mes caresses, as-tu aimé ?

– Oui, répondit Antoinette, mais je sens du liquide qui coule entre mes cuisses !

– C’est dû au plaisir, dis-je, mets tes doigts entre tes jambes et suce tes doigts, ainsi tu goûteras la preuve de la jouissance.

Elle fit comme je suggérai puis recommença et l’offrit à sa tante. Celle-ci tressauta par les désirs que cela réveilla en elle.

– Délia, s’il te plaît, donne-moi aussi cette jouissance. Dit-elle en écartant ses jambes.

Je n’hésitai pas et plongeai ma tête entre ses cuisses et très délicatement introduisis ma langue avec beaucoup de salive dans son intimité. Je trouvais son clitoris sans problème, son bijou était dur et très gonflé. Il ne me fallut que quelques minutes pour l’amener à un orgasme qui la secoua puissamment. Son plaisir devait être intense car elle ne libéra ma tête que lorsque son corps cessa de vibrer.

– Délia, c’était délicieux, je me masturbe parfois durant la nuit mais jamais je n’ai senti pareille jouissance. Laisse-moi te rendre la pareille.

– Oui, je t’en prie, je recommencerai pendant ce temps chez Antoinette qui n’a connu que les premiers émois.

Marie me lécha pendant quelques minutes, comme mon désir avait déjà grimpé pendant les premières caresses à sa nièce, j’explosai tout en caressant le bijou de la fille. Je parvins à me maîtriser jusqu’au moment où Antoinette cria sous son plaisir.

Nous restâmes blottis dans les bras et nous endormîmes sans délai.

NDA : Ce chapitre est dédié à toutes les femmes qui ont subi ou subissent encore les affres de la guerre et des violences sexuelles qui l’accompagnent.

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