La femme kabyle
Moins d'une minute de lecture
J'apercevais la vieille dame lavant son linge dans le ruisseau qui traversait le chemin ombragé de frênes. Je marchais seul, prenant mon plaisir à savourer l'ombre qui succédait à la lumière, la fraîcheur qui succédait à la chaleur. J'aime ces petits chemins étroits aux reliefs escarpés, caressé par le vent frais qui vient de la montagne. Elle était là, seule, accroupie, penchée sur sa besogne de vieille femme kabyle. La fonte des neiges avait laissé derrières elle les galets à ciel ouvert, inutiles, une mare où la vieille femme au visage ridé plongeait son linge dans les eaux claires et savonneuses.
Adrien de saint-Alban
Annotations
Versions