J'écris. Cela ne sert à rien. Je perds mon temps. J'écris un peu, tous les jours, sur mon papier chiffonné. Et après avoir aligné les mots, je les relis, fière ou déçue. Je les réécris. Je tape les petites lettres une à une en faisant et ajoutant nombre de fautes d'orthographe.

Alors je relis, encore. Je cherche un sens, je reforme le sens et rend un peu de lisibilité à ce paragraphe.

Et ensuite... Ensuite, je relis encore. Je relis les petites coquilles, ces tâches : horreur pour les yeux et les lecteurs. Les fautes !

Ah. . . je soupir. J'ai fini. Je peux appuyer sur ce petit bouton sacré : publié !
Maintenant j'attends. J'attends encore et encore. Rien ne se passe. A quoi cela sert ? Je perds mon temps n'est-ce pas ? Je préfère écrire avec de l'encre et du papier, certes, c'est mon choix. Mais pourquoi le réécrire, le relire et vouloir le montrer, le partager. De toute façon personne ne voit ce que je fais. Ces petites vues qui me narguent, se sont les miennes, les seules. Cela ne sert à rien. Autant arrêter.

J'abandonne !

Oh. . . petit Caliméro . Arrête d'arrêter. Arrête de te plaindre. Si tu veux être vu et aduler, il faut te montrer. Ce n'est pas dans ton trou à rat qu'ils verront. Reste, laisse tes écrits, continue. Si tu pense perdre ton temps, alors tu fais aussi perdre du temps à ceux qui te lisent.

Continue. Ecrit. Publie. A force, cela finira par payer. De petits gens viendront et ils liront. Tu ne perds pas ton temps, c'est juste l'espoir qui s'enfuit.

Fichtre la visibilité. Les mots en viendront à bout. Alors écris !