Écrire
J’ai écris, pour soulager mes peines, pour délivrer mon cœur de l’emprise de mes larmes.
J’ai écris pour oublier le temps, pour m’enfermer dans mon monde de papier et de couleurs.
J’ai écris pour ne plus avoir à affronter mes propres sarcasmes, pour détruire ma douleur.
J’ai écris pour ne plus avoir à réfléchir, pour voir les mots s’inventer d’eux-mêmes sur la page blanche de mon esprit.
J’ai écris, pour remuer mon âme, pour contempler le vide qui envahit mes pensées.
J’écrirai pour saluer mon parcours depuis le jour où j’ai pris pour la première fois ma plume, pensant noyer ma tristesse dans le flot de l’encre bleue, voulant rayer de mes doigts crispés la lourdeur de mon errance.
J’écris, pour dériver vers l’inconnu, pour lâcher les rênes du temps, pour ne plus me décevoir, pour assouvir le chagrin de mes idées noires de colère, pour détester l’abîme qui me plonge au cœur d’une réalité superficielle et du regard des autres.
J’écris pour retrouver le confort du présent en suspens, de ces lignes qui se tracent dans l’encre de mon stylo.
Ecrire m’est vital, c’est un besoin primaire pour mon esprit embrumé.
Ecrire est pour moi une passion pleine de promesses et d’intimité, lorsque l’horizon n’assure qu’une vie de misère.
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