La dernière lampe
Ces cochons de touristes, tu crois qu'ils laissent autant de saloperies dans leur ville ? Ouais, surement, ils veulent des beaux paysages pendant les vacances et quand ils rentrent, nos plages ressemblent à leur trottoirs ! Et qui sc'est qui fait propre, c'est Bibi... Si encore je trouvais un porte-monnaie ou des machins que je peux offrir à ma poule...
C'est alors que Coco la Bise tire sur un morceau de métal pas très reluisant et extirpe du sable une lampe à huile, sans mèche, ni huile ... Mais comme vous et moi Coco la Bise a vu vingt fois Aladin habillé en Fernandel (Ben si ! Au moins vingt fois, quand le lendemain de Noël tu baves devant la télé et que t'es trop full pour chercher la télécommande, qui d'ailleurs est sous ton fondement, mais que tu ne retrouveras que lorsque tu iras manger de la dinde froide...) ; donc comme Coco la Bise connaît ses classiques, il n'attend pas que l'auteure le lui dise pour frotter sa lampe vigoureusement ( LA LAMPE ! Obsédés ! ). Et même si c'est pas tous les jours dimanche, Coco voulait y croire....
Chance ( Quoi c'est téléphoné ! Sinon y'a pas d'histoire heinn ?! ) Une vapeur orangée qui sentait l'orange (c'est pas original, certes, mais c'est thématique, Doc la voit verte, mais je pense que c'était la nuit chez lui, bref ! )... qui sentait l'orange.
Un mec à poil et poilu ( oui ch'sais c'est comme l'orange, mais ça s'appelle le comique de répétition, et personne ne t'oblige à lire ! ) sans pied et visiblement sans pudeur, satisfait de ses attributs, s'exclame de sa voix de fausset ( même un génie c'est pas parfait... )
«Dis donc ! Tu peux pas frapper nan ?
—Tu serais sorti pareil ?
—Je sais pas c'est ma réplique de sortie... Et je me faisais un café...
—Alors moi ton maître, je veux...
—Nan, ça on arrête, ça ! L'esclavage est légalement aboli partout ! À la rigueur tu es mon employeur, pour une mission d'intérim...
—Sans salaire ?
—Ouais ou pas, ça dépend si tu continues à m'énerver...
—Alors moi, ton employeur, pour une mission d'intérim ordonne...
—Nan ! nannan, ça non plus ! Soit c'est dans mon contrat et ok, je le fais, je suis pas payé pour ça, soit je le fais pas....
—C'est relou tes règles !
—Et encore je te fais grace de la lecture des obligations de l'employeur vis-à-vis de son collaborateur...
—...
—Ouais ! Ok vas-y ! Court et simple !
—Voudrais...
—On progresse
—Autant de fric que Bernard Arnault !
—Comme c'est original ! Ben non ça c'est pas dans le contrat !
—Nannn ? Sans déconner ? Pas de fric ?
—Pas de Bernard Arnault !
—Gagner au loto ?
—Ouais, ça ouais... Pourquoi faire ? Et combien ?
—Dix millions !
—Pourquoi pas deux-cents millions ou un milliards ?
—Parce que avec dix millions tu fais des petits plus vite qu'un rat-taupe, plus, cest pas la peine...
—D'accord, Pourquoi faire ?
—Ben on s'en fout ? Ça te regarde pas !!!
—Si, tu dois justifier de chaque dépense, faut pas gâcher !
—Bon ok, je revoeux...
—Voudrais...
—Pfff ! Je revoudrais, la baraque la plus luxueuse de monde qui s'auto-entretient !
—Comment ça qui s'auto-entretient ?
—Hé ! Je vais pas faire le ménage ! Ça va bien ça hein !
—Ben, embauche des gens !
—Tu veux pas me filer de fric !
—Si ! Mais tu dois calculer pour être juste...
—Ok...Alors trois... Non, douze employés, montant du smic net, mille-trois-cent, mille-sept-cents brut... fois douze, fois trente ans... Combien ça fait, dis moi ?»
—Sept-million-trois-cent-quarante-quatre-mille euros ! Mais t'es radin ! Et t'es sûr que tu vas vivre encore trente ans ?
—C'est mon pognon ! Et oui je veux vivre encore trente ans, j'en ai que trente là ! Ben oilà je veux la baraque et quatorze-million-six-cent-quatre-vingt-huit-mille euros !
—C'est le double ça !
—Je vais quand même pas gagner moins que mes employés !
—Ça se défend, mais je suis marxiste, donc tu peux avoir mille-trois-cent-vingt-cinq euros par mois...
—Et l'entretien de la baraque ?
—Mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix-neuf euros, je peux pas mieux !
—Alors ça fait combien ?
—Quinze-million-quatre-cent-sept-mille-six-cent-quarante euros !
—Bon la baraque, le pognon et une bonne santé...
—Ben gars, c'est mort !
—Comment ça c'est mort ?
—T'as plus de voeux !
—QUOI ? COMMENT ÇA J'AI PU DE VOEUX ?
—J'ai fait deux calculs, chiants en plus et tu vivras trente ans...
—MAIS NON JE VEUX PAS MOURIR DANS TRENTE ANS...
—Ça ! Mon m'p'tit pote, fallait réfléchir... Bon j'me casse...»
Et c'est ainsi que périt la dernière lampe magique, sans huile ni mèche, sous les coups de masse déchaînés d'un Coco la Bise frénétiquement furieux ( t'as vu j'ai fait une figure de style, une figure dérivative...) !
Alors, je suis pas tout à fait sûre, mais il semblerait que les génies soient comme les Pagurus bernhardus, si leurs lampe est détruite, ils trouvent un autre contenant...
Évite les nuages orangés à l'odeur d'orange, ça peu vite devenir chiant !
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