Il prit possession de la maison, un appartement désuet, des années 1960 dans son jus, modeste et distribué à l’ancienne, des couloirs et des portes partout, des pièces un peu exiguës, mais des pièces à l’infini ! Chambres, salons, bureaux, salle à manger, cuisine, souillarde, et sanitaires à la Jules Ferry comme dans les cours d’école ! Immense, tout ça pour lui tout seul. Il sollicitera la commission de l’habitat de l’ONF pour remettre un peu de fraîcheur et refaire le nid...

En garde impliqué dans le service public, Michel en fouillant la presse locale découvrit les propos d’Edmond Siméoni : « Ce rapport de 1970 a été soigneusement caché par l’État ! On a compris pourquoi. L’ARC en son temps (Azzione pè a Rinàscità di a Corsica) l’a obtenu, avec mille difficultés et l’a rendu public. Il est édifiant et, en cette période de bilan, il est intéressant de montrer au Peuple Corse les intentions de l’État à l’époque. Il a d’ailleurs pris toute sa signification parce qu’il venait couronner le PAR (Plan d’action régional) de 1957, qui avait créé deux sociétés d’économie mixte : la Somivac pour l’agriculture et la Setco pour le tourisme.

La tentative de nous imposer le Schéma spoliateur d’Aménagement de la Corse en 1972 – que nos luttes déterminées, avec d’autres, ont fort heureusement mise en échec – vient éclairer le dessein de l’État. Compte tenu de son évolution actuelle négative en Corse, la nécessité nous impose de prolonger, de populariser et d’enraciner les luttes ».

Plus tard vint la prise d’otage d’Aléria en 1975 où Poniatowski alors ministre de l’intérieur, envoya l’armée contre une poignée de ribeddu armée de deux fusils de chasse ; en réaction, il y eut la lutte armée des Corses avec la création du FLNC. Michel n’avait qu’à bien se tenir. Il se borna à son travail de forestier, restant factuel, surtout sans opinion sauf à l’égard d’une certaine Marie-Napoléone.