Lors du premier confinement, j’étais en couple avec le DRH régional d’un grand groupe français.

Notre histoire n’a pas duré longtemps, cependant elle m’a beaucoup appris professionnellement et humainement.

Vivre avec quelqu’un qui :

> bosse presque 7/7 [avec des réunions Teams le dimanche soir après le discours de Macron !]

> dans une ambiance anxiogène [l’épreuve Covid était inédite pour les entreprises, même les plus solides !]

> a des responsabilités dingues [les RH étaient sous tension extrême devant les risques potentiels]

>>> m’a permis de comprendre encore mieux le quotidien de certains de mes clients.

Les enjeux financiers, juridiques et humains…

Les prises de décision, les itérations, les conflits…

Leurs journées sont remplies de pilules anti-sommeil !

Chaque email et chaque appel est potentiellement une bombe émotionnelle.

Diriger une entreprise, qu’elle nous appartienne ou pas, est parfois un sport de combat contre soi-même.

Dire à une personne épuisée [mais très impliquée] qui tient les commandes d’un TGV : « Lâche un peu et viens te reposer » c’est comme lui demander de sauter du wagon.

Elle est dépassée, parfois même perdue.

Piégée entre plusieurs trains, elle navigue à vue.

> Le train des emails qui s’empilent si on n’y répond pas.

> Le train des actionnaires, du Codir et des syndicats.

> Le train de vie -- qui cherche à compenser tout ça.

Que faire pour aider un proche potentiellement concerné par ce schéma ?

Nous pensons bien faire en leur partageant nos inquiétudes.

Concentrons-nous plutôt sur notre attitude.

Voici mes suggestions :

1/ Ne rajoutons pas au poids de leurs innombrables responsabilités celui de nous rassurer. Ils ont déjà les épaules assez chargées.

2/ N’utilisons pas le reproche pour être écoutés. Leur journée est déjà minée de menaces sur chaque centimètre carré.

3/ Ne nous imaginons pas plus efficients qu’eux devant tout ce qu’ils sont en train de gérer. Peu de gens seraient capables de les remplacer.

A la place, offrons-leur de l’amour et du temps de qualité.

Ils ont besoin d’être aimés, encouragés, soutenus.

La douceur réconforte mieux qu’une discussion tendue.

En conclusion, je partage ici mon admiration pour ces femmes et ces hommes qui permettent à tant d’autres d’avoir un emploi et un salaire.

Bravo. Vous êtes de vrais héros.

Quand vous aurez besoin de mon aide au niveau émotionnel, faites-moi signe.

A votre manière.

Prendre soin de vous n’est pas de l’égoïsme.

Bien au contraire.

- Sarah Dehail, garagiste émotionnelle in LinkedIn -

[tellement parlant ce texte ... tellement]