La soif du sang (réponse au défi sans (e))
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La lunaison suivra nos pas jusqu’au matin
Quand nous irons au bourg du discours infamant,
Par un bois biscornu où git un fou aimant.
Apparaîtra alors un putto plaisantin ;
Il ouïra nos pas sur un humus carmin ;
On saisira sa chair avant son vol puissant.
Nous aurons soudain soif ; nous boirons là son sang.
Ton amant t’instruira au vin pur du gamin ;
Tu auras l’art du goût, l’art quand s’abat la mort,
Sur un vivant qui choit où l’on croirait qu’il dort
Dans un lointain matin, à l’abri, sous la nuit.
L’amour qui nous unit vivra dans l’absolu,
Quand on ira là-haut voir Satan à minuit ;
Il coudra dans nos corps un futur corrompu.
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