La soif du sang (réponse au défi sans (e))

Une minute de lecture

La lunaison suivra nos pas jusqu’au matin

Quand nous irons au bourg du discours infamant,

Par un bois biscornu où git un fou aimant.

Apparaîtra alors un putto plaisantin ;

Il ouïra nos pas sur un humus carmin ;

On saisira sa chair avant son vol puissant.

Nous aurons soudain soif ; nous boirons là son sang.

Ton amant t’instruira au vin pur du gamin ;

Tu auras l’art du goût, l’art quand s’abat la mort,

Sur un vivant qui choit où l’on croirait qu’il dort

Dans un lointain matin, à l’abri, sous la nuit.

L’amour qui nous unit vivra dans l’absolu,

Quand on ira là-haut voir Satan à minuit ;

Il coudra dans nos corps un futur corrompu.

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