Chapitre 7
La nature offrait parfois des scènes magnifiques, parfois insolites et d’autre invisible. La forêt restait une étendue d’arbre, de falaise et de cachettes. Les loups dormaient, les écureuils sautaient d’arbre en arbre, les aigles planaient, et les dragons guettaient. La vie grouillait, tant que la vie habitait la forêt, son écosystème serait préserver.
Chacun avait sa place ici, les centaures, les sombrals et les licornes comme les trolls, les loups-garous ou les elfes. Ils vivaient en harmonie, mais pas en paix pour autant. Il y avait des dominants et des dominés, ce type de chaine s’appliquait partout et en tout temps. En haut de la chaîne se trouvait les elfes. Ils étaient d’une intelligence exceptionnelle et étaient dotés d’une force et d’une puissance magique sans égal. Ils contrôlaient la fôret depuis des millénaires et s’était fait respecter des autres espèces. Il n’avait pas beaucoup de défauts, ce qui en faisait des adversaires de taille. Comparé aux centaures ou aux loups-garous par exemple, les elfes constituaient un peuple fier. Ils ne se cachaient et s’étaient engagés à protéger la forêt et son équilibre, ainsi que toutes les vies qui résidaient en son sein.
Lorsque Kharar était arrivé dans la forêt, il avait été attiré par la force magique qui en émanait. Il avait surtout sentit une concentration précise à un endroit mais il n’avait pas réussis à en trouver l’origine. La source se déplaçait, elle filait, elle était partout et précisément à un endroit à la fois. Le voile n’avait pas été difficile à passer pour lui, les dragons étaient indifférents à la magie ou du moins elle ne les affectait pas autant que toutes les autres espèces. Personne ne s’aventurait par ici, surtout en bordure de forêts. Les espèces qui peuplaient la forêt n’avaient pas peur d’être vus, mais le voile les empêchait de s’approcher de trop près de la barrière. Elle agissait comme un répulsif. Beaucoup ont tenté de s’en approcher, il finissait Voilà pourquoi il se trouvait sur cette falaise, à observer en contre bas la jeune elfe qu’il guettait depuis des semaines, tirer un humain hors de l’eau.
C’était étrange mais pas surprenant de la part de l’elfe. Ils les avaient facilement retrouvés en suivant son odeur de muguet fraichement coupé. Alors il se remit à guetter et à observer. Il devait veiller à ne pas trop empiéter sur le territoire des autres dragons qui habitaient dans la fôret. Heureusement il pouvait facilement s’éclipser grâce à ses écailles jais. Après quelques jours, l’elfe était sortie chercher de quoi se nourrir mais pas de feu au risque de se faire repérer. Elle ramenait de l’eau. Quatre jours étaient passés, Kharar avait entendu une querelle naitre entre elle et l’humain. Elle fut courte, le jeune homme trop affaiblit par ses blessures sans doute. Le dragon était satisfait, il n’avait pas été repéré jusque là par l’elfe. Il pouvait se cacher et rester tapis des jours pour attraper une proie. Après deux autres journées, les deux jeunes gens étaient enfin sortis de leur terrier. Le dragon observa plus attentivement le nouveau compagnon de la jeune elfe. Il empestait les ténèbres et la magie noire. Fort heureusement et sans surprise elle avait la baguette du sorcier sur elle. À moins qu’il ne soit suicidaire, il n’irait pas la chercher directement sur elle. Son teint était livide et il portait des bandages propres aux poignets.
Kharar devait bien reconnaitre que cet humain était courageux en fin de compte. Il avait sacrifié sa vie pour pouvoir entrer dans ce monde qui lui était invisible et inaccessible. Mais il perçevait chez l’humain une ombre immense, un gouffre géant prêt à tout engloutir. Une force et une puissance magique en sommeil et dévorante, prêt à tout détruire. C’était étrange, elle était comme al source de magie qu’il percevait dans cette forêt, mais en son opposé contraire. La source magique de cette forêt était merveilleuse, éblouissante et sa puissance iradiat. C’était comme le jour et la nuit. Le sorcier dévorait le paysage, il aurait pu y mettre le feu juste avec ce regard de convoitise.
Cependant, sans l’aide de l’elfe, qui le soutenait par l’épaule, il n’aurait pas pu se tenir sur ces deux jambes et avoir cette étincelle d’émerveillement dans ses yeux. L’elfe le dévisageait avec méfiance. Elle ne l’avait sans aucun doute pas épargné pour rien. Elle voulait partir et pour partir elle avait besoin de l’humain. L’humain avait sans aucun doute besoin d’elle pour survivre dans la fôret et obtenir ce pourquoi il avait fait son sacrifice.
Kharar observa cette scène étrange. Deux espèces, qui n’avaient rien à faire ensemble, et qui s’étaient fait la guerre des siècles auparavant. Et pourtant, il lui semblait que ces deux acolytes qui n’étaient pas ordinaires, allaient changer quelque chose.
Lorsqu’il les regardait, dans ses pupilles aux énormes fentes verticales, il voyait un dessin dangereux et merveilleux. Une tragédie et un espoir. C’était le jour et la nuit.
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