Les arbres étaient à peine visible, plongés dans un épais brouillards, les racines semblaient sinuer et empécher les deux compagnons d'avancer. Elenwë trébucha plusieurs fois, et s'étonnait de pouvoir aligner deux pas. Un calme profond l'enveloppait. Lorsqu'elle était entrée dans l'arêne, elle avait laissé libre court à son instinct, celui qu'elle essayait de contenir en permanence, celui d'une bête, d'un monstre. Longtemps elle s'était forcé à l'oprimé, le contenir, puis elle a appris à l'utiliser, le manier et le dompter. Mais elle préféra ne pas penser à tout ceci. En réalité, elle ne savait même pas ou aller, ses jambes la guidaient, loin du chaos qu'elle avait semé elle même. Loin de la réalité. Pourtant, elle se sentait sereine et elle n'apprécia pas ce sentiment, totalement contradictoire avec la boucherie qu'elle avait laissé ans l'arêne. C'était souvent comme ça, elle se sentait pleine, entière mais aussi honteuse et culpabilisait d'avoir ce genre de sentiment.

Tom la suivait de près. Ils n'avaient pas échangé un seul mot depuis qu'ils étaient partis. Il l'avait aider et la jeune elfe était encore surprise par la puissance dont il pouvvait être capable. Elle n'était plus du tout étonné de le voir ici, derrière le Voile. Il avançait l'un à côté de l'autre, leurs pas synchronisés. C'était comme si cette épreuve avait dissipé tout préjugé et toute méfiance l'un envers l'autre. TOut du moins, c'est ce qu'Elenwë ressentait à l'instant présent. Elle préféra se concentrer sur autre chose, penser au sorcier la destabilisait plus qu'elle ne voulait se l'avouer.

Elle ne saurait dire combien de temps ils avaient marché, mais le brouillard s'était dissipé et ils se trouvaient dans une clairière jonchée de plusieurs espèces de fleurs. C'était un tableau magnifique. Elenwë se demanda ce qu'il se passerait si elle s'y promenait. Est-ce que tout allait pourir et mourir par sa simple présence ? Les oiseaux chantaient, et le soleil se couchait. C'était un tableau magnifique. Beaucoup trop beau pour elle. Elle observa ses mains. Des traces de sang les maculaient encore, une encre impossible à enlever. TOUt à coup le noir obscurcis sa vision. C'était une vieille amie qui lui rendait visite mais jamais elle n'allait plus loin. La mort montrait souvent à Elenwë sa véritable nature. Une elfe dépourvu de magie mais dont les ténébres dévastait tout autour d'elle. Tom lui saisit le bras et elle sortit instanément de sa torpeur.

• Elenwë, l'appela t-il.

Elle le regarda stupéfaite. Comment pouvait-il rester là avec elle. Il ne semblait pas avoir peur d'elle, il avait l'air même un peu préoccupé.

• Pourquoi es tu là ? lui demanda t-elle.

En réalité, elle brulaît d'envie de lui poser une montagne de question. Mais celle donot elle était avide de connaitre la réponse était celle-ci. Il lui lâcha le bras et alla s'assoir sur un tronc recouvert de mousse à l'abris d'arbustre et ou la clairière était bien visible. Elle le suivit sans mot dire. Lorsqu'elle s'asseya à son tour, elle l'observa sans se soucier d'une quelconque discretion. Qui était ce sorcier ? IL avait les coudes posés sur ses genoux et croisait les mains. Ses yeux vert sombres et sévères plongés dans l'horizon. Elenwë se demanda s'il allait lui mentir. Elle espérait que non. Sans pouvoir ce l'expliquer elle avait besoin de croire qu'il serait de son côté.

• Je suis ici parce qu'il faut que je sois plus fort, lui dit-il enfin. Il existe une légende selon laquelle au coeur de l'Iliade, dans le monde des Elfes, se trouve la magie primitive la plus puissante qu'il existe. Pour pouvoir obtenir cette magie, il faut traverser le Voile au prix d'un sacrifice mortel. Il fallait résoudre une énigme que seul ceux n’ayant plus envie de vivre pouvait résoudre. La réponse était la mort. Au départ cette légende était une simple histoire pour les enfants. Mais au fil du temps certains sorciers ont essayé de traversé le Voile et de se rendre au coeur de l'Iliade, ton monde. Cependant, aucun d'entre eux n'a réussi à offrir un sacrifice qui puissent les faire traverser.
• Mais toi tu as réussis, en donnant ta propre vie, devina t-elle.
• En effet. Les sorciers ont tenté de se mutiler ou de tuer quelqu'un d'autre en offrande au Voile, en vain. J'ai longtemps cru qu'il s'agissait d'un simple histoire sans intérêt. Jusqu'à ce que je tombe sur une elfe chez les Sorciers. Je n'ai pas hésité, et me voilà ici. Je dois absolument trouver la source de cette magie, conclua t-il.
• De ce que j'ai vu tu es déjà très puissant. Pourquoi veux l'être plus ? tenta Elenwë.
• Pour être le plus puissant de tous les sorciers, les surpasser tous. Je veux les dominer.

Son regard était ardent, brulant d'une détermination et d'une volonté qu'Elenwë n'avait jamais vu. Les propos du sorcier aurait effrayé n'improte qui, mais Elenwë n'avait pa peur. Elle n'avait peur de rien hormis d'elle même. Tout chez le sorcier était sombre et ténébreux, il était l'incarnation même du danger. Il serrait ses mains si fort que ses veines ressortaient et sillonaient ses bras.

• N'as tu donc pas peur de moi ? lui demanda t-il en lui faisant face, son regard sévère, sa machoire serrée.
• Non.
• Pourquoi ? Je viens de t'avouer que je voulais être le sorcier le plus puissant du monde et le dominer. En temps normal, les gens n'apprécient pas les forces des ténèbres et cherchent à m'arrêter dans ma quête.
• Je n'ai pas peur de toi, ni de ce que tu veux devenir. Lumière ou ténèbre c'est du pareil au même. Il y a toujours eu et il y aura toujours une guerre entre les deux. lui répondit-elle. La seule chose dont j'ai peur, c'est de moi même..., osa t-elle avouer après un instant d'hésitation.