Chapitre 21

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La forêt sombra lentement dans le noir, le crépuscule disparu aussi vite qu'il était venu. Jedusor patientait en bordure de la clairière, ou plutôt il réfléchissait, du moins il essayait. Deux sentiments contradictoires venaient de survenir en lui et ils le dérangeaient. Surtout il le mettait dans une sombre colère. Cette colère, il la dirigeait uniquement vers lui, sa naïveté et surtout vers son arrogance. Depuis toujours il n'avait compté que sur lui même, et surtout, il n'utilisait les autres que pour son profit personnel. Jamais il n'avait connu une véritable amitié, les liens qui en découle, et surtout, jamais il n'avait connu l'amour. Le simple fait d'y penser le révulsa au plus haut point, son estomac se torda et le jeune sorcier serra tellement fort son crane entre ses mains qu'il devint encore plus blanc qu'il ne l'était. Il très vite compris ce qu'étaient ces deux sentiments car il savait parfaitement les manipuler chez les autres, seulement chez lui il ne s'était jamais manifestés. Il était l'incarnation de la solitude et de l'individualisme, et voilà qu'il commençait à s'attacher à cette maudite elfe. S'attacher, créer un lien avec autrui, cette idée le mit hors de lui et il lança un nombre incalculable de pierre contre le premier tronc d'arbre qui se présentait pour passer sa colère.

Il réfléchit intenssément à cet énorme problème, car s'en était un puisqu'il pouvait entraver son but, ce qui n'était pas admis. Toute cette histoire lui rappela un souvenir désagréable et irritant. L'amour, jamais il n'avait su ce que c'était. Lorsque son esprit diviguait trop sur cette question, le jeune sorcier prenait diverses drogues et potions pour évanouir ces pensées à ce sujet, préférant refoulé encore et encore au fond de lui le moindre espoir. Un jour à Poudlard, lorsqu'il entamait sa ronde en tant que Préfet le soir après le repas, il vérifiait chaque sale de classe, chaque couloir et chaque toilettes comme à son habitude. Il se permettait de faire un détour à la bibliothèque à chaque fois. Il pouvait ainsi feuilleter quelques livres interdits aux élèves dans la Réserve. Il avait réussi à ensorceler la vieille Irma Pince, la bibliothécaire, pour qu'elle le laisse venir consulter les bouquins. Par la suite, faisant faussement croire à des études poussées sur les Défenses contre les Forces du Mal il avait pu ya voir un accès autorisé par Dumbledor lui même.

Cependant, ce jour là, il n'avait pas consulter la Réserve. IL s'était contenter d'erer dans les rangés des bibliothèques bien rangées, d'humer l'odeur des vieux livres, de la poussière, de l'encre fraîche et des mêches bougies fraîchement éteintes. Il se trouvait dans le rayons des romans et l'un d'entre eux était mal rangé, ce que le jeune Jedusor ne supportait pas. Tout devait être strictement rangé, alligné et soignement entretenu. Alors qu'il s'apprêtait à le ranger, le nom du roman l'interpella, il s'agissait d'un reccueil de poème et l'auteur s'appelait "Nowhere nobody". Il n'était pas rare que les auteurs utilisent des pseudonymes, mais celui-ci était particulièrement de très mauvais goût c'était dit Jedusor. Et il fit quelque chose qu'il n'avait jamais fait jusque là, surtout à l'égard d'ouvrage qui ne pouvait pas lui être utile et qui n'avait strictement aucun intérêt dans ses objectifs. Il le feuilleta rapidement, puis plus longuement, il n'arrivait pas à s'en détacher. Il se rappella qu'il avait fini par le brûler pour être certain de ne plus jamais y retoucher. Aujourd'hui encore, il était convaincu que ce n'était pas suffisant. Détruire n'enlevait pas ce qu'il avait pu ressentir et retenir de ce reccueil en parcourant ces pages.

Se souvenir calma sa colère, et le jeune sorcier se rassit pour contempler la clairrière. Le paysage était magnifique, le ciel se dégradait du violet au jaune puis au orange, les arbres dans la pénombre engloutis.

Le reccueil de poème traitait un sujet que Jedusor n'avait jamais connu : l'amour. Il l'avait dérobé, Miss Pince avait cherché pendant des mois l'ouvrages, et pendant des mois il l'avait garder bien caché sous le matelas de son lit. Il le lisait avec tantôt révulsion, tantôt impatience et la plupart du temps il se détestait et s'en voulait d'y avoir pris goût, d'avoir pris l'habitude de le lire, et surtout il se haïssait d'imaginer ce qu'était l'amour. L'amour d'une mère, d'un père, l'amitié, le bonheur, s'attacher, oubliet et recommencer. Jedusor n'en avait aucune idée car pour lui, il n'y avait que son avenir et les ténèbres qui le faisaient se sentir vivant.

Son coeur. Il avait toujours cru qu'il n'en avait pas, voilà pourquoi il avait toujours utiliser les autres, les avait manipuler, et les laissait derrière car ils étaient devenus inutiles. Alors il avait cru que son humanité aurait pu ressortir, une faible lueur d'espoir était née. Il avait même pensé qu'un jour il connaitraît l'amour d'une famille, la sienne, celle qu'il aurait fondé dans le monde qu'il voulait créer. "Un immonde tas de niaiseries qu'un adolescent en totale désilutionse surprenait à avoir " se dit-il. Les mois s'enchainaient il avait toujours garder le reccueil, puis des années jusqu'au jour ou son mentor, Albus Dumbledor le dénonça au Ministère de la magie et qu'il devint un fugitif pour pratique de magie noire. Cet homme qu'il avait tant respecté, idolâtré même, qui l'avait guidé durant toutes ces études, l'avait abandonné lui aussi, comme ces parents incapables. Alors, il avait laissé la haine, la colère et les ténèbres le ronger pour se répandre en lui. Il avait brûler le livre aussitôt et se gavait de drogues et potions pour étouffer ces pensées.


Il apperçu Elenwë revenir des sous-bois, elle était moins sale et avait détaché ses longues tresses pour libérer de longs cheveux aubrun aux reflets cuivré dans le soleil couchant. Son ombre se découpant dans les herbes, ses yeux braqués vers le sol. Jedusor n'avait pas de drogue ni de potion sous la main ici, il fut donc très désagréablement surpris de sentir quelque chose naître en lui. Il appuya son menton dans ses mains, les coudes appuyés sur les genoux et observa la jeune elfe, il s'efforça de refouler encore et encore ce sentiment qui voulait éclore.

Elenwë était dangereuse car elle était comme le reccueil de poème. Tom n'avait pas besoin d'elle et elle n'avait aucun rôle dans son projet. Elle se rapprocha davantage et il pu voir qu'elle s'était surement lavée. Un pensée très furtive le pris au dépourvu et il se maudissait davantage à chaque pas que l'Elenwë faisait vers lui. Il la trouvait magnifique dans ce paysage. C'était sa place, c'était là qu'elle aurait dû toujours être et qu'elle devrait rester. Au départ, il n'avait pas fait attention aux détails, pourtant les détails sont souvent les plus importants. Ces yeux noisettes en forme d'amende, ces longs cils fournis, ses pomettes parsemées de légères taches de rousseurs et ses lèvres rondes et étirées.

Il avait connu beaucoup de femme, de tout ages, et les avait manipuler, utiliser et épuisé tout ce qu'elles avaient à lui offre pour ensuite les abandonner à leur sort. Elle ne représentaient rien et ne lui apportait qu'un bref instant de réconfort, bien souvent lorsqu'il couhait avec. Ses recherches l'obnubilaient tellement qu'il avait fini par s'abstenir de ce genre de distraction pour se concentrer sur son apprentissage sur les Forces des ténèbres. Aucunes des femmes qu'il avait rencontré n'égalaient, et de loin, celle qui ce tenait à présent devant lui. Jedusor choisissait toujours des femmes resplendissantes, magnifiques au physique dont tous les hommes pouvaient tomber fou, le reste importait peu. Mais pour Elenwë c'était différent. Elle était grande et svelte, l'incarnation de la force brupte et sauvage, elle n'était pas spécialement belle. Mais le jeune sorcier savait que sa beauté ne résidait pas dans son apparence, mais dans sa manière d'être, sa façon de se battre, sa détermination et sa force. Elle ne craignait pas les ténèbres ni les basilics, ni les loups-garous, Jedusor pensait même qu'elle n'avait peur de rien, ce qui n'était peut être pas le cas. En tout cas elle dégageait une assurance qui donnerait à n'importe qui envie de se ranger de son côté. Il tôna à son esprit de se calmer mais ce dernier lui murmura "tu n'as pas besoin d'elle, mais tu la veux pour toi. La question est "pourquoi?"."

Il refoula au plus pronfond de lui toutes ces idées et ces pensées. Il faisait preuve d'une telle faiblesse que son ventre se tordit de douleur et qu'il eu envie de s'étripper lui même. Des spasmes de dégout le traversèrent et il se redressa lorsque Elenwë se tenait devant lui.

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