Mes petits
Soli
Mes yeux caressent tes joues poudrées de sommeil
Et s'attardent sur l'arrondi de tes lèvres, de ton menton fossette.
Rose et doux, ton visage niché dans tes boucles brunes
S'abandonne à l'instant.
Ton corps gracieux, relâché, comme un bébé... encore un peu...
Mais tes doigts frémissent :
Tes mains s'éveillent toujours avant toi,
Et alors ta vie claironne en fous rires, en courses à chat
Tu es toute ma joie, toute la magie de ce monde
Il n'y a pas d'urgence à ton réveil
Et quand tes jolis cils battront de l'aile
Mon sourire te sera un soleil.
Doudou
Coquin, tu apprends à séduire ta grand-mère
Toute en sourcils, froncés, plissés, ils font la paire.
Pourtant moi, je ne suis qu'un dragon de papier.
C'est facile pour toi de m'"envoûtacharmer"
Tu approches à pas chassé, regardant ailleurs,
Pour te glisser en clandestin, sur mes genoux.
Ma main félonne et déloyale t'aide en douce,
Te voilà enfin assis, discret comme un loup
Mon petit Bouddha, ton sourire, ma frimousse...
Tu n'avais qu'une idée : me voler ma cuillère !
Je te laisse arroser la table de cuisine,
Lors que joyeusement tu bats mon café froid,
D'un coup d'oeil, en sourire ravi, tu me vois
Je m'amuse Doudou, plus que tu n'imagines
Le dragon de papier, tout froissé "s'embrûle"
Consumé de rire et d'amour, il capitule
À sa place tressés, ton coeur, à mon coeur docile.
Annotations
Versions