Chapitre 1.4 : Calvaire

8 minutes de lecture

Page de Ryô

Page de RYÔ

Le ciel s'ouvrit en deux pour laisser pénétrer ses flèches dorées à travers les nuages sombres sur les tuiles crasseuses d'une vieille boulangerie dans la ville après le déchaînement excessif et mouvementé des habitants qui revendiquaient leurs droits, le moment était venue de passer d'un ciel sombre au ciel clair du printemps mais le désordre s'installait partiellement sous la forme d'une avalanche laissant quelques débris après son passage.

Le vent avait césser son souffle dévastateur mais la tension restait toujours la même, les activités ont pris une tournure bruyante, les sonneries de téléphone retentissent les une après l'autre, des va-et-vient incessants dans les bureaux qui saturent toutes les dix secondes, un ministre excentrique qui nous dévoile son côté déjanté et pour finir les supermarchés débordés de gens qui se transforment en un véritable champ de plaidoirie avec des agents de polices pour renforcer la situation.

Bien loin de toute ces agitations monotones vers une autre endroit qui restait toujours le même, une foulée de gens patientait de l'extérieur jusqu'aux caisses d'une banque, la ligne d'entrée était extrêmement longue qu'on y voyait faiblement sa queue, sans oublier l'humour des clients qui nous donnaient un vrai spectacle. Après d'innombrables tragédies dont j'ai survécu me revoilà de retour faisant surface dans la ligne d'attente, j'étais là au "cinquante et unième" places sur deux cents soixante personnes en dégageant sagement ma petite tête hors de la ligne d'attente pour avoir une idée claire de la situation.

Des heures se sont écoulés depuis, la patience avait fini par me récompenser, et la fatigue m'avait promue des douleurs musculaires qui se font ressentir au niveau de mes jambes comme si le sang avait cesser de circuler dans mes genoux mais tout ce qui comptait, c'est que j'étais enfin derrière le guichet.

- C'est pourquoi ? Demande la banquière à fond sur son clavier d'ordi.
- Bonjour je voudrais faire un transfert sur ce compte SVP, dis-je en glissant délicatement les formulaires sur le comptoir vers la dame.
- Un instant s'il vous plaît, répliqua la dame.

Malgré vent et marée j'ai bien exécuté ma mission avec succès, j'étais toujours en promenade avec mon vélo de cargo à cause des petites douleurs que je ressentais au niveau de mes jambes j'étais incapable de gripper sur la selle du vélo, la fatigue s'empare de petit à petit de mon corps, mes yeux creux sont à demi-fermés et marqués par le manque de sommeil j'étais à bout de mes forces et il n'y avait pas que ça j'étais aussi moralement épuisé à tel point que je ne pouvais rien faire pour cette petite fille qui se faisait lamentablement dépouillée sous mes yeux par deux voyous au bout d'un chemin creux, elle criait à l'aide, elle pleurait en attendant qu'un chevalier lui vienne à son secours, un sentiment d'amertume m'envahit le cœur et détournait mon estomac, tout ce que je pouvais faire c'était de la regarder sans rien faire.

En un instant elle m'a figé du regard avec ses larmes au yeux, elle m'avait remarqué on aurait cru qu'elle a vu son seul espoir et elle s'est mise a criée à l'aide de plus en plus forte en grimaçant, je n'y pouvait rien je fuyais son regard et je m'empressais pour m'éloigner sous la pression pour ne pas me faire trop remarquer en la laissant se débattre de son sort, je sais ce que vous pensez de moi en ce moment, est-ce qu'elle mérite ce qui lui arrive en ce moment ? Personne ne sait, dans cette vie il convient mieux d'être prudent et de s'abstenir contre la pulsion des ses émotions pour ne point succomber devant l'adversité.

Arriver à l'entrée du manoir, j'ai eu soudainement une sensation amère et palpitante que j'ai fini par renverser mon vélo pour vomir toute cette rancœur, toute cette tristesse qui m'envahissais dans les buissons tout près de la grande barrière" oh non pas sur les fleurs que j'ai arrosé ce matin" pensais-je désespérément. Le goût du chaos me rendait malade une de mes pathologies qui restent fondamentalement le plus incurable.

- Mon petit Ryô est-ce ça va ? Lança Madame Françoise d'un air indiscret de l'autre côté des buissons car nous étions aussi voisin on n'y voyait à peine sa tête comme si elle se tenait sur la pointe de ses pieds.

Je l'a fixais humblement du regard en faisant des soupirs avec les bras tendus sur mes genoux puis je remplissais mon poumon avec un peu d'air frais avant de lui répondre :

- Ça va aller Madame Françoise, j'ai juste besoin de me reposer un peu...et pour vous cher Madame?

- oh, je m'en remets de ces terribles nouvelles mon garçon, je m'en remets...

Arroser des roses à cette heure-ci, je trouve ça un peu louche et suspect à la fois. Selon mon hypothèse j'en déduis qu'elle a bien des choses à se revendre cette vielle, mais je ne pouvais pas trahir son chagrin marqué par ce deuil à double facette qui est loin d'être une affaire délicate.

La pauvre, elle ne mérite pas ce qui lui arrive en ce moment.

- Au fait, au sujet de ce qui s'est passé la dernier fois je suis vraiment navré...acquié-je sur un ton qui s'avère un peu consolable.

Je ne sais pas pourquoi mais elle a préféré de m'interrompre brusquement comme si elle cherchait a fuir cette conversation.

- Tu as beaucoup de travail je parie c'est encore mieux de finir ces services tôt, ne crois tu pas?

- oui je suppose, au fait si vous avez besoin de quoique ce soit n'hésitez surtout pas de me mettre au courant, je vous soutiendrez le mieux que possible cher Madame.

- Je te remercie pour ta gentillesse mais je suis plus coriace que tu ne le penses, me rassure t-elle en dégageant une petite sourire espiègle.

Moi qui me faisait tant de souci a son sujet me voilà maintenant rassuré.

- Sur ce, veuillez m'excuser cher madame.

Arriver de l'intérieur je m'adosse contre la porte d'entrée pour prendre une grande inspiration, la nuit a été longue si longue pour dévoiler un baîllement prolongé, je caressais un peu ma nuque en faisant aussi pivoté mon cou, des craquements osseux se firent entendre, la seule signification possible à toute cette défaillance veut tout simplement dire que j'étais trop occupé a mené ma petite enquête sur la mort mystérieuse de ce chat pour m'occuper ensuite à la disparition subite des propriétaires de cette fameuse maison qui a pris feu juste après mon passage, est-ce une coïncidence ? Je devrais savoir ce que contenait cette lettre pour trouver une raison valable et j'ai l'ultime conviction que tous ces événements sont liés d'une affaire ou d'une autre et le point de départ n'est nul autre que la mort de ce chat.

"Car depuis, des conflits politiques ne cessent de s'accroître et j'ai aussi la sensation amère qu'une menace insignifiante et étrangère pèsent considérablement sur le sol de la ville".

Mes résultats ne sont encore que partiels, des fragments synthétiques de ce qu'on pourrait qualifier de rumeurs, de bouche à l'oreille qu'il faudra payer pour soutiré des petites informations cruciales, de sombre tunnel qu'il faudrait traverser en ayant une lame tranchante sous la gorge, dont mon seul atout pour me défendre n'est autre qu'une seule photo de la pauvre bête morte écrasée.

" Tu fais partie d'eux c'est ça! Ne t'approche pas de moi, je n'ai rien avoir avec cette histoire " , c'est ce que j'entends souvent dans leur bouche et leur regard sont souvent pétrifié de terreur, des fois ils se jettaient à travers les fenêtres rien qu'en y voyant cette photo, d'autre prenait la fuite comme des chiens effrayés la queue entre les jambes. Qu'il aurait cru que même sur sa forme une si petite photo peut devenir une arme aussi redoutable, c'est devenu comme un laisser passer, depuis je ne m'en sépare jamais mais redoutable jusqu'à quand ? Et dans quelle évantualité ?

Je dois redoubler mes efforts tout en gardant à l'esprit que cela risque aussi de me coûté la vie mais bien au-delà de toutes ces agitations, j'avoue que çela m'excitait de plus en plus, je jubilai rien qu'en y pensant à la suite émouvante et passionnante de cette étrange histoire. Fini la petite sieste, c'est l'heure de mes corvées habituelles. Je traversais la salle d'accueille illuminée par des petites ampoules électriques incandescentes et symétriquement bien disposées sur les murs tendus d'une tapisserie ayant des motifs de rameaux de fleurs d'une rouge pâle. Des portraits, des tableaux de peinture sur toile ornaient les allées. J'aimerais bien m'éffondrer sur mon lit les bras ouverts mais je devrais tout d'abord de me débarrasser de ce montagne glutineux qui empeste la cuisine "les vaisselles" pour ensuite les faire luire de tout éclat jusqu'à la moindre de ses diamètres.

- Vous êtes déjà de retour monsieur Ryô ? Cette fois vous avez fait vite, lança Dame Rosie une domestique une fois de plus dans cette demeure qui entra dans la cuisine en se moquant de moi qui portait entre ses bras des chaudrons et d'autres ustensiles pour la cuisine.

C'était une femme mûre d'une quarantaine d'années dont sa tâche était de s'occuper de tout ce qui ait un rapport avec un tissu, des linges et elle ne savait pas se tenir en place. Même sa peau ne semblait pas se tenir fermement dans ses habits, elle enlevait constamment le blanc de son tablier qu'il enfilait à la seconde.

- Quel maladresse de t'adresser à ton sénior de cette façon, sais-tu au moins que sans moi cette maison perdrait toutes ces valeurs économiques.

- J'avais remarqué que vous étiez sobre jusqu'aux os, pas la peine de me rappeler monsieur Ryô, acquiesce-t-elle pour me taquiner.

- Ces derniers temps sont difficiles, ce n'est pas parce qu'on a les moyens que nous devrions abuser de la confiance du grand maître, Risposté- je à mon tour en essayant d'attraper un torchon sur l'étagère sur ma gauche qui était placé un peu trop haut.

- Voulez-vous que j'apporte un escabeau ? Me demande t-elle en souriant.

- Je suis sûr que c'est vous qui l'avez mis jusqu'ici histoire de voir si j'ai grandi ou pas.

- Je ne vois pas de quoi est-ce que vous parlez, dit-elle en quittant la pièce.

Dans l'espace de quelques minutes, la cuisine fut silencieusement envoûtée par ce sentiment qui nous que quelque chose se prépare dans l'air, un bruit parasitaire s'y perd aux alentours et traversa les tuyaux de part en part pour s'arrêter dans la cuisine à côté de l'évier, une alerte comme celle d'un grille-pain pour nous annoncés que quelque chose était prêt. Une petite carte rectangulaire sortie alors à moitié dans une tube rigide, ce manoir était réputé pour son infrastructure hors pair, un ancien mécanisme que l'on utilisait fréquemment par ici qui était destiné à recevoir ou à transmettre un message pièce par pièce.

C'était de la part de celui pour qui nous travaillons tous, Le grand maître en personne nous adressai enfin la parole avec une carte ayant un message codé qui est tout à fait unique en son genre. Un symbole dont moi seul connaîtrait son explication, "un plat en couvert" qui signifie qu'il a une mission pour moi de la plus haute importance.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Whytexto ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0