5.
Léon m’invita.
Il ouvrit son ordinateur et mit sa paire de lunette à vue progressive.
« Question très intéressante franchement. »
« Merci. »
« Moi j’ai pleins de livres, ça fait longtemps que je ne lis plus. J’achète parce que la société nous force à consommer ... »
« Tout se vends, comme on dit. »
« Il faudrait des gens ayant du cœur que les footballeur donne aux pauvres, les richesses, on est tous riche de nous-même. Le matérialisme rends heureux, ce qui créer une force d’avarice chez la nature humaine, la jalousie ... »
« Et la défiance envers nos amis qui peuvent basculer et nous trahir. »
« Laila, tu devrais ... »
« Oui mais ... »
« J’avais pas fini, tu devrais donner cette richesse là aux gens … Mais bon la violence, la haine a toujours existé hein ? La différence est une part d’indifférence qui rentre en conflits de part nos particularités, on est tous handicapé de quelque chose. Je préfère dire particularités ... »
« Si les gens prenaient conscience de la réalité du monde, on se crache dessus tels des serpents, des vipères … Plus on est cultivé, plus le pouvoir rends fou. »
« Les politiques doivent montrer l’exemple mais le mensonge et la cupidités sont des vices, y aura toujours des … profiteurs, des manipulateurs, avides du pouvoir, la plus richesse c’est ce qu’on offre aux autres, on apprends beaucoup plus de soi-même.
Cultivons nos différences. »
« Léon, vous savez beaucoup de choses ... »
« Toi aussi ... »
Léon montra des photo de familles.
« Lui c’est un de mes cousins, il était soldat. Il est mort lors de la guerre d’Irak en 2009, je m’en souviendrai toujours. Il militait pour la paix.
Elle c’était ma grand-mère, elle est morte d’un cancer. »
« C’est qui lui ? »
« Lui là, c’est Joseph, un de mes vieux ami, sans nouvelles depuis plus vingt ans.
Il était un anti-système, il manifestait sans arrêt.
C’était un gauchiste. »
« Et vous alors ? »
« Pas d’opinion politique, les livres nous apprennent à nous forger un opinion, mais sur la politique. Ce sont tous les mêmes ... »
« D’accord ... »
Léon montra la photo de sa fille.
« Elle, c’est Raya. Elle est morte brutalement, d’un accident de voiture. Un chauffard l’avait percuté à plus de quatre vingt kilomètres heure. Elle est morte à six ans.
Si j’avais su … J’aurais du la surveiller. »
« Vous ... »
« ça va, comme quoi les livres nous apprennent tout et n’importe quoi. Je préfère penser à ma famille, tous des manipulés et morte par la société qui n’a pas réagit !
Ça m’énerve ! J’ai soixante et un ans, et j’arrive pas à faire mes deuils.
Ils comptaient tous beaucoup pour moi.
Les livres c’est rien, c’est du matériel qui nourrit la société et attise l’avarice … »
« Je comprends ... »
« Racontez-moi vous votre expérience de la vie, vous avez trente ans ? »
« Non vingt-huit. »
« Racontez moi ... »
Laila se posa, leva la tête haute et souffla un bon coup.
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